JE TE TOUCHERAI ET TU MOURRAS ; Fable fantastique et romance de jeunesse, « Hideways » s'inscrit en quelque sorte dans la lignée de « Restless » ( sortie quelques semaines plus tôt ) avec pour protagonistes deux jeunes solitaires et en mal d'amour qui vont se découvrir et s'aimer, simplement, pour la beauté du sentiment. Et c'est là que tout devient tendre, touchant, doux, irrésistible ; un amour sans passé et sans futur, juste un moment, une temporalité, un présent et une union magique, loin de cet univers que ronge le mal et la souffrance, loin de ses herbes asséchées, ses morts, ses tristesses, ses destructions et cette malédiction. Car, cette fois, ce n'est pas le monde la base atroce de toute chose, c'est le surnaturel d'une malédiction, comme un destin funeste qui condamne les deux amants. Et c'est tout autant cette tragédie qui les unit et les mène de l'abbattement sinistre au salut le plus merveilleux. Au fond, « Hideways » n'est qu'une ode ( parfois niaise oui ) à l'Amour, l'unique, le vrai, le frémissant, le chantant, le pantelant, le souffrant, le fou ; cet amour malade, en rupture, peureux mais plus fort que tout, que ce destin, reconstructeur d'être et de cités, de contrées, une brindille qui repousse, un oiseau qui chante et deux cœurs qui battent l'un contre l'autre pour créer d'autres battements, d'autres remous et de nouveaux mondes...
C'est tellement agréable, revigorant, rafraichissant de voir de tel film ; rien d'innovant, de génial mais si fou, original, tendre et vrai que le reste importe peu. C'est une histoire, un conte, une comptine d'enfant et nous chantons avec, nous chanterons encore, si nous le souhaitons, si nous l'acceptons.