Une équipe de scientifiques se rend sur une île au large de Saint-Domingue qui a été touchée par des radiations lors de tests nucléaires à la fin des années 50. Une fois sur place, en prélevant des échantillons pour les faire analyser, ils vont se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls…
Avec un titre pareil, on savait clairement ce qu’on allait voir. Porno Holocaust (1981) est un film qui alterne le sexe et l’horreur, au grès d’un scénario complètement bidon où bien évidemment, tout sera prétexte à mettre en boite des scènes de cul (lesbiens, 69, fellations, …).
A la distribution, on retrouve le moustachu Mark Shannon (dans le rôle du capitaine queutard), aux côtés de la ravissante Lucia Ramirez et de George Eastman. Tout ce p’tit monde s’envoie en l’air dans un décor de carte postale aux grès du clapotis des vagues. Jusqu’à ce qu’un monstre débarque et viole la gente féminine. « Une île exposée aux retombées nucléaires ! Un zombie excité, mutant et cannibale ! » dixit l’affiche du film, on ne nous avait donc pas menti. Le mutant violeur ressemble à un lépreux victime des radiations nucléaires qui dézingue tout ce qui se trouve sur son passage et en profite pour violer celles qui lui tombent sous la main (et périront sous les coups de son imposant braquemart).
Le film ayant été torché à la va-vite, Joe D'Amato enchaîne les scènes de sexe sans réelle conviction ni talent (c’est filmé avec les pieds, à contre-jour, on ne distingue rien). Les amateurs de soupe de langues sur du sable fin, de plans fesses dorées au soleil et de chibre mutant seront (peut-être) comblés, pour les autres, prenez votre mal en patience. Du haut de ses 115 minutes (tout de même), le film n’a pas grand-chose de mémorable à nous offrir, les personnages évoluant au grès de situations toutes plus ou moins grotesques (ça s’envoie en l’air pour un rien et ça prend des décisions complètement débiles, comme lors de la partie de cartes où ils entendent hurler et décident de se séparer pour voir ce qu’il se passe, plutôt que de rester en groupe). Mention spéciale à la séquence où Annj Goren s’offre à Mark Shannon, tous deux se savent en danger et en profitent alors pour s’envoyer en l’air une toute dernière fois, idem à la fin où, à peine ont-ils trouvé un bateau pour s’enfuir et quitter l’île qu’ils ne perdent pas de temps et remettent le couvert. Comme quoi, toutes les situations (même lorsque vous êtes en danger de mort) sont bonnes à prendre pour une partie de jambes en l’air.
Joe D'Amato a eu une longue carrière de réalisateur de films d’horreur, mais il a aussi eu une période toute aussi importante avec les films érotico-porno, dont quelques-uns tournés à la chaîne en République dominicaine, avec les mêmes acteurs (Orgasmo nero - 1980 , Hard Sensation - 1980 ou encore La Nuit fantastique des morts-vivants - 1980), autant vous dire que la qualité s’en ressent…
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