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    Under the Skin
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    2,6
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    666 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 juillet 2014
    Dans une Ecosse contemporaine, une femme attire des hommes chez elle et les fait disparaitre... Glauque, nébuleux et dérangeant, Under the Skin possède tous les attributs de l'ovni parfait. La maîtrise du réalisateur est évidente, avec une photographie superbe dans un cadre volontairement ultra-réaliste, avec ses nombreuses lenteurs, ses "non-humains" quasi-robotiques, et ses montées musicales glaciales. Scarlett Johansson y est parfaite, aussi énigmatique que dangereusement magnétique. Malheureusement, cette oeuvre osée peine quelque peu à faire comprendre (et ressentir) son dessein, et les bribes d'éléments logiques parsemés ça et là engendrent un désir de compréhension qui n'est jamais vraiment assouvi. Je suis resté un peu sur ma faim !
    Pauline G.
    Pauline G.

    33 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 août 2017
    Avec Under the Skin, Jonathan Glazer nous propose une expérience hors du commun, intense, sensorielle et troublante. La clef pour apprécier ce film est à mon sens de s'y laisser glisser et de se laisser porter par l'atmosphère, ni réellement angoissante ni agréable, mais déroutante. Certains y trouveront de l'ennui du fait de sa grande originalité tandis que d'autres s'y complairont avec curiosité. Quoi qu'il en soit, la réalisation est menée d'une main de maître, tout comme le jeu des acteurs, avec Scarlett Johansson, toujours aussi pleinement habitée qu'à l'accoutumée, et des personnages secondaires aussi réalistes que possible, accentuant ainsi le contraste entre les deux mondes qu'ils incarnent. La qualité de la lumière, la mise en scène et le rythme s'harmonisent parfaitement du début à la fin pour nous plonger dans un univers où la banalité se voit présentée comme quelque chose d'inédit. Le bien et le mal disparaissent, plus aucune norme n'a de sens. Ne restent que la naïveté des perceptions et tout le trouble qu'elles peuvent susciter lorsqu'elles sont ainsi déconnectées de tout ancrage social. À noter, enfin, l'usage particulièrement remarquable de la musique, qui instaure un climat interrogatif captivant et qui capture à elle-seule toute l'ambiance du film.
    Petiot L
    Petiot L

    28 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juillet 2014
    Film interressant humainement et artistiquement . Visuellement on Pense à Bill Viola . Il n'empeche que c'est un peu chiant . On n'a pas envie de Le revoir 2 fois . Univers glauque . On reste pour Le mystere . Si on reste .
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 juillet 2014
    Ce film expérimental est ennuyant au possible, le scénario est flou et la mise en scène approximative. Le seul intérêt de ce film réside dans les nombreuses scènes nue de Scarlett Johansson et encore...
    BlueSkull
    BlueSkull

    58 abonnés 523 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juillet 2014
    Comment faire la critique d'un tel film ? Under the Skin fait clairement partie de ces longs métrages à classer dans la catégorie mindfuck. Bien que je sois particulièrement friand de ce type d'oeuvre, ce film ne m'a cependant pas complètement convaincu. Ce qui m'a fortement déplu, c'est cet aspect film d'auteur à trop chercher l'intellectualisation de l'image via des plans durant une éternité, la plupart du temps sans raison compréhensible. Dans sa globalité, le film manque cruellement de rythme, mais d'une autre part, c'est ce qui lui confère une partie de son charme. Car oui, l'attrait majeur de Under the Skin est évidemment l'atmosphère ambiante : à la fois calme et oppressante, sombre et sensuelle, accompagnée par une bande son mystérieuse particulièrement réussie. Ambiance renforcée par une photographie sublime. Malgré cette forme relativement soignée, le fond lui semble un peu creux du fait d'un scénario manquant clairement de consistance. Mais j'ai bien conscience qu'il s'agit avant tout d'un film expérimental, proposant tout de même de magnifiques trouvailles visuelles. Mes impressions concernant ce film sont un peu contradictoires, n'étant pas sûr d'avoir assister à une bouillie intellectuelle prétentieuse ou à un récit fantastique abstrait et novateur. Ce qui est certain, c'est que qu'à travers cet obscur périple de Scarlett Johansson, Jonathan Glazer ne laissera personne indifférent.
    Skynet-Child
    Skynet-Child

    12 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 janvier 2015
    No coment, sauf que l'etoile negative -5 n'existe pas.
    Enfin serieux, la meuf en noir habillée d'une peau, qui vis a 2 a l'heure et en mode 2 de tension tout le film juste histoire de meubler, c'est vraiment triste plat et atroce.

    Que dire de ce film, a part que c'est une belle arnaque mal ficellée....peut etre de l'art ??? Hum
    Jmartine
    Jmartine

    152 abonnés 654 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juillet 2014
    Under the skin ....présenté comme un chef d'oeuvre par Le Monde et Télérama...j'aurais du me méfier !!! Film de science fiction ? Objet filmé non identifiable ? Un vide sidéral ? Une alien qui prend la peau d'une humaine qui finit par ressentir des émotions d'humaine ? déconcertant ... même si Scarlett Johansson réalise une performance d'actrice époustouflante...une musique prenante ... de magnifiques vues d'Ecosse où il pleut souvent...certes je voudrais bien qu'une alien prenne aussi souvent corps dans la peau de Scarlett Johansson..mais de là à crier au chef d'oeuvre !!! Grâce je ne suis pas...
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    608 abonnés 2 712 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Under the skin

    Long métrage étonnant et incroyablement déroutant, ce dernier long métrage avec Scarlett Johansson a de quoi faire parler de lui. Réalisé par Jonathan Glazer, « Under the skin » raconte le voyage éphémère et initiatique d’une extraterrestre sur la planète Terre. Sans savoir ce qu’elle fait vraiment là, sans connaître réellement son but ou sa tâche, on suit cette extraterrestre prenant les traits de la sulfureuse Scarlett Johansson, à travers son périple sur notre planète. On découvre qu’elle se nourrit des hommes et qu’elle semble poursuivie par de mystérieux individus.

    On ne sait trop par où commencer pour écrire sur un film comme celui-ci. Commençons donc par parler de la technique irréprochable du long métrage. La scène d’ouverture, très étonnante, sorte d’hommage à Kubrick, nous offre un gros plan de quelques minutes sur la pupille d’un œil, le tout appuyé par une musique stridente, presque désagréable, qui pose le ton. En effet, « Under the skin » est en réalité un film minimaliste, froid, âpre et extrêmement silencieux. Les dialogues sont presque totalement absents laissant seulement s’exprimer les jeux de regards et le charisme inquiétant de l’incroyable actrice qu’est Scarlett Johasson, offrant une prestation assez hallucinante. Ainsi ce manque de dialogue significatif appuie l’inquiétude qui se dégage du film et notamment le personnage principal. Une inquiétude aussi appuyée par l’image. En effet le réalisateur utilise une image très brute, très sale, absolument pas reprise, très peu travaillée en post production, pour appuyer le réalisme et la profondeur crasseuse de l’histoire. A la façon de Nicolas Winding Refn dans son « Pusher », Glazer utilise le même principe dans l’image pour appuyer la crasse inconditionnelle du film. Une technique largement justifiable et qui ici ne gâche absolument rien. Le lieu ajoute également à la froideur et à la brutalité de l’histoire. Dans une forêt profonde certainement d’un pays scandinave Johansson évolue et détruit ses proies les unes après les autres. Ainsi le contexte et le décor sont posés.
    La réalisation est très intéressante. Elle se manifeste de deux manières. D’un coté, on a les passages dans le monde terrestre, où Johansson déambule dans les villes, observe le genre humain, apprend à connaitre ces étranges créatures, les étudie. Dans ces passages, la réalisation sonne très documentaire. Des plans bruts, non travaillés comme il est dit juste avant, tout est très réaliste et très analyste. On trouve d’excellents plans d’être humains, loin d’être indispensables, passablement inutiles, mais qui appuient pourtant très bien ce côté documentaliste. Puis la deuxième partie de la réalisation prend vie dans l’antre de l’extraterrestre. Lieu inconnu, sans réelles échelle ou règles, sans haut ou bas, sans dimensions. La réalisation en est donc complètement différente. Ici tout est retravaillé, magnifié, éclairé. Les décors et la texture sont magnifiques. Les référence à Stanley Kubrick sont légions, ainsi on retrouve une rivière de liquide rouge qui n’est pas sans rappeler « Shining » et sa marée de sang sortant des ascenseurs. Enfin, cette idée d’allier deux types de réalisation est une idée brillante qui fonctionne à merveille dans ce long métrage.
    L’enchainement de l’histoire est simple. Succession de séduction, puis d’entourloupe, suivie de meurtres froids et efficaces. L’extraterrestre séduit des hommes, qu’elle emmène ensuite chez elle, pour les piéger et se nourrir d’eux. Ces passages de mort nous offre des moments artistiques étonnants et d’une beauté confondante, mais aussi d’une effroyable imagination. Ces scènes dégagent un degré d’effroi et de détachement assez incroyable. Les pauvres hommes s’avancent nus, inexorablement, vers Scarlett Johansson, ne se souciant que de son sublime corps, plus un mot ne parvient, seul le silence et une minuscule et terrifiante petite musique en fond sonore s’expriment. Le tout filmé par des plans étonnants, notamment des contre plongées parfaites, et un décor inexistant pour exprimer la chute dans l’abîme du vice. Alors que les hommes sont engloutis dans une sorte de liquide, on se prend a voir Scarlett Johansson en contre plongée, marcher sur ledit liquide alors que l’homme est resté au fond. Ce schéma est reproduit pour chaque nouvelle proie. Mais alors qu’une certaine redondance aurait pu apparaitre, le réalisateur nous dévoile à chaque nouveau meurtre quelques éléments de plus quant à l’évolution de ce cauchemar. Il nous arrive même d’entrevoir la nature et le vrai visage de l’extraterrestre.
    « Under the skin » est un véritable cauchemar sur terre. L’extraterrestre semble être la main d’un certain destin, punissant les âmes perfides. Ce personnage accomplit sa tâche d’une désinvolture transcendante, ne se souciant pas de la douleur de ses proies. Mais qu'elle est sa véritable mission ? Détruire ou protéger ? Difficile à dire. Puisque cette extraterrestre ne s’attaque apparemment qu’à de viles séducteurs, ne voyants la femme uniquement comme un objet et un désir sexuel. Alors que ces hommes véreux tombent dans la séduction de Johansson, ils se font détruire à petit feu dans le liquide. Ce liquide, si l’on extrapole, pourrait être un équivalent du placenta. Ce qui signifierait que ces hommes retournent à l’état d’enfant avant de disparaître. Sorte de purification de l’âme quant à tous les péchés sexuels qu’ils ont fait subir. Et pourtant lors d’une séquence incroyablement dure, Johansson écrase le crane d’un pauvre homme qui tentait de sauver des gens de la noyade, et pour appuyer encore à l’effroi, abandonne un bébé seul face à la mort sur une plage déserte. Que veut dire cette séquence ? Ici nul vice n’était mis en avant, au contraire seules la solidarité et l’entraide existaient dans ce passage, et pourtant la main de l’extraterrestre a quand même frappé sans grande raison apparente. Etait-ce pour exprimer l’erreur de cette main du destin, ou son manque d’indulgence, est-elle trop exigeante envers les hommes, ou même que le personnage de Johansson ne croit pas vraiment en ce qu’il fait et donc se trompe dans sa tâche ?
    On remarque cependant au cours du film que l’extraterrestre semble surveillée par quelques uns de ses semblables. En effet des individus juchés sur des motos sont sans cesse à la poursuite de Johansson et surveille assidûment son travail. Ainsi ne pourrait-on pas penser que les humains sont ici pris comme des cobayes, que Johansson est ici sur terre pour les mettre à l’épreuve, pour les surveiller, les étudier et ainsi les faire souffrir pour observer leurs réactions face au danger, à la tentation et autres sentiments ? Les lectures sont multiples et toutes très intéressantes.
    Cependant la vision du monde de l’extraterrestre évolue au cours du film. Alors que Johanssson s’attelait à sa tâche rigoureusement, au fur et à mesure, son attention se détache, son intérêt et sa curiosité l’emporte sur sa mission. Après avoir rencontré un homme qui l’aide, la met en valeur et fait attention à elle, elle se prend à d’autres espérances, à d’autres imaginations. On découvre que le personnage reste à la fois perplexe et néanmoins dument intéressé par ce monde qu’il ne connait pas. Sa curiosité est telle que l’extraterrestre essaye de devenir humain, il s’humanise. Tout ce changement d’état est exprimé subtilement. On surprend l’extraterrestre à s’essayer à différentes expériences, d’abord sexuelles, puis sensorielles, elle apprend à connaître l’humanité et son propre corps. Le réalisateur nous retransmet donc toute l’éducation, l’élévation, la puberté de l’être humain en quelques minutes à travers le corps d’une extraterrestre.

    Under the skin, plus qu’un film de science fiction, est avant tout une œuvre terriblement intimiste. Ici nul n’est jugé, on n’a pas affaire à de jugements moraux, personne n’est définit comme étant gentil ou méchant. Aucun point de vue manichéen se dégage du long métrage. Le long métrage se contente juste de nous présenter ses personnages guidés par leurs pulsions incontrôlables. Mais par-dessus tout, « Under the skin » nous fait une lecture très pessimiste de l’humanité. Le film nous informe des innombrables faiblesses que possède la race humaine, surtout exprimées de manière sexuelle, puisque qu’aucun homme ne résiste au camouflage de l’extraterrestre, mais une vision plus large nous est offerte et nous dit tout simplement que l’homme est faible. Et pourtant malgré cette péjorative qualification du genre humain, l’extraterrestre cherche absolument à se rapprocher de ce genre. Elle cherche absolument à s’humaniser. Mais dans quel but ? Le réalisateur nous dirait-il que la faiblesse, l’erreur, forgent un être consciencieux ?

    Pour conclure « Under the skin » est une réelle expérience sensorielle à ne rater sous aucun prétexte pour tous les amateurs de cinéma original et d’œuvre relativement hors du commun.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juin 2014
    (...

    Under the skin subjugue par son originalité, dérange par les interrogations soulevées et offre à Scarlett Johansson un rôle -forcément- inédit, questionnant la matière vivante et le sens de la vie.
     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2023
    Une entrée non dialoguée, des images d'une beauté inoubliable, et une musique étrange et envoûtante nous font bien comprendre que "Under the Skin" ne ressemble à rien de connu. Jonathan Glazer mise donc sur un scénario et une mise en scène radicales et abstraits pour nous fasciner. Et cela fonctionne pour des scènes bien particulières, les moins accessibles justement, celles où il n'y a qu'à contempler et se laisser éblouir par cet ovni qui fait parfois froid dans le dos. Oui mais voilà, quand le film se met à parcourir des lieux communs, moins effrayants car plus familiers, le pouvoir de fascination tombe à plat et laisse place à l'ennui. La seconde partie notamment est moins intéressante avec une façon de filmer la campagne écossaise qui laisse de marbre. Aussi, il faut bien dire que Glazer rate son final, celui qui aurait du véritablement accompagné le génial point de bascule du film, c'est-à-dire le corps qui chasse devenant le corps chassé, paniqué. L'idée à elle seule suffit à émouvoir, mais on aurait voulu que les images nous bouleversent définitivement. Il faudra seulement se contenter de froideur et de distance. "Under the Skin" avait tout pour être un grand film, et même s'il nous offre des scènes mémorables et déjà cultes, on ne peut qu'être déçu de cette invention assez géniale mais malheureusement inégale.
    Eric C.
    Eric C.

    208 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2015
    Une audace visuelle, esthétique, musicale incroyable. On a parfois l’impression d’être dans une vidéo de concert de Pink Floyd; film atypique de science fiction avec la très belle, sensuelle et talentueuse Scarlett Johansson mise à nue dans tous les sens du terme sans artifice ni photoshop. Une audace incroyable de sa part, qui montre une vraie femme et une vraie artiste avec une personnalité forte. Un film SF qui se tient et surtout une oeuvre artistique originale et à part.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 27 juin 2014
    C’est une étrange créature qui débarque en Ecosse. Et se glisse aussitôt dans la peau d’une autre. On ne se plaint pas de voir sous ses traits Scarlett Johansson en fausse brune. Mais qui est-elle ? Mystère. Au volant d’une camionnette, la belle se met à draguer des mecs dans les rues sombres de Glasgow et la campagne humide. Sauf qu’elle consomme peu ses proies. Mais s’en débarrasse en les noyant dans une espèce de nappe mazoutée… Une seule conquête s’en sortira, sorte d’Elephant Man davantage en recherche de compassion que de sexe.
    Alors, que veut exactement, l’extraterrestre ? Donner un peu de rêve aux êtres solitaires ou les punir d’être les jouets de leurs propres pulsions ? Montrer la vulnérabilité des humanoïdes ? Etrange rédemptrice pour misérables pêcheurs. Car on ignore tout de sa quête sidérale. Autant que des motivations du mystérieux motard qui la précède partout comme un aigle noir. Juste que tous deux semblent dénués d’émotion.
    Thriller, science-fiction, fantastique… on ne sait pas bien à quoi on a à faire. Sans doute un film non identifié, genre ovni. Reste que les magnifiques paysages écossais - grasses prairies et forêts tourbeuses – le climat de tension, les procédés graphiques qui facilitent certaines ellipses, les expériences sonores et la très pénétrante composition de Scarlett Johansson signent une fantasmagorie aussi originale qu’intrigante.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 juillet 2014
    Soit une poupée nue (Scarlett Johansson). Le film l'habille en femme fatale (manteau de fourrure, rouge à lèvres) et la jette dans un van, à Glasgow, parmi les anonymes. Un dispositif de caméra cachée enregistre le pouvoir fascination de la poupée sur les inconnus. La poupée s'arrête, invite, racole ("Do you think I'm pretty?"). Un mac à moto la surveille. Quand vient le moment de toucher la poupée, celle-ci se dérobe, se métamorphose en odalisque: nue, elle semble traverser un harem pour le seul plaisir d'être vue. Interdit de toucher. Un Monstre brise le rituel des rencontres: "Are we dreaming?", demande-t-il. Cette question transperce la poupée, lui révèle son vide. Elle ne peut plus être une prédatrice parce qu'elle n'est qu'une image, un leurre. Drame de la poupée qui croit pourtant que quelque chose peut vibrer "sous sa peau". A ce moment-là, le personnage perd sa voix et n'est plus que vibration. La poupée veut recevoir, absorber, s'ouvrir. Tout ce que le film va lui confisquer en tant que stéréotype (son maquillage s'efface, son manteau de fourrure est remplacé par une parka informe), il lui rend en fragilité, en vulnérabilité. Ce qu'il y a sous la peau, à la fin, dans le décor de conte où a échoué la poupée, c'est la peur. Une peur presque humaine.
    Après avoir habillé et déshabillé son personnage, le film réalise le strip-tease ultime: il fait sauter la peau. Sous celle-ci, il n'y a évidemment rien d'organique: un corps noir à l'aspect métallique regarde avec étonnement son enveloppe morte avant de brûler. Le tas de cendres qui part en fumée dans le ciel est l'horizon attendu du film: que peut-on regarder, filmer, contempler quand il n'y a rien sous la peau? Under the skin est fascinant en tant qu'anthologie: il décline des figures féminines, stéréotypes venus du cinéma (la femme fatale du van), de la peinture (l'odalisque de la maison), de la littérature (le petit chaperon perdu dans la forêt) avant de brûler toutes les images qu'il a fabriquées. C'est tellement beau, se dit-on. Tout était tellement beau, froid, impassible, que même le feu ne pouvait briser la surface gelée des images. Aucune émotion ne jaillit en voyant brûler la poupée, sauf, encore, celle du beau. Piège d'un film fasciné jusqu'au bout par sa collection d'images: rien au-delà, rien en deçà. Juste des images.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juillet 2014
    Précisons tout d'abord qu'il s'agit d'un film EXPERIMENTAL, donc réservé à un public averti qui recherche autre chose que les films classiques. Ce film est étrange, répétitif et parfois ennuyeux, mais totu cela installe une ambiance unique et intrigante. L'histoire est assez floue et se découvre au fur et à mesure, grâce à une narration visuelle et sonore, quasiment absente de dialogues. Au niveau de l'image, il faut savoir que de nombreuses séquences ont été tournées en caméra cachées, ce qui donne un côté réaliste aux réactions mais également un intérêt supplémentaire et une explication à ces longueurs. A part ça on compte également de nombreuses séquences très belles visuellement, appuyées par un sound design ambiant parfois terrifiant. Personnelement je n'ai rien ressentit de "douloureux" dans cette bande-son comme j'ai pu le lire autre part... J'ai parfois eu l'impression (surtout au début) de regarder un Kubrick (c'est dire!). On aime ou on n'aime pas, mais le film a ce mérite, celui d'innover et de proposer quelque chose de différent, pour un film de SF.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 juillet 2014
    Under The Skin mise sur sa réflexion magnifique et sur sa mise en scène percutante. Glazer veut rester dans la découverte et oublie de donner l'importance aux scènes importantes. La réflexion sert de prétexte à la mise en scène (aussi brillante soit elle) mais oublie parfois le scénario. Le danger passe de l'inconnu à l'être humain, subtilement grâce à cette économie de paroles. Vascillant entre cinéma et art, Glazer décoche un grand film qui malgré tout laisse parfois de côté son scénario.
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