Stripped Naked est un petit film qui n’a pour lui pas grand-chose. Je ne m’attendais bien sur à pas beaucoup en me lançant dans le visionnage, et malheureusement, j’avais raison.
Niveau casting, le meilleur acteur est sans doute le lézard dans son terrarium. Franchement les acteurs ne sont pas au niveau. Il y a les fadasses (le tueur en tête), les approximatifs (l’héroïne en particulier), de manière générale ils manquent de conviction et d’engagement. C’est dommage par ailleurs car certains collaient physiquement plutôt bien à leur rôle (notamment Cynthia Burke, sculpturale). Pour être objectif, ce n’est pas non plus insupportable, mais il y a un certain manque d’investissement qui pose problème tout de même pour convaincre, d’autant que le reste du film n’assure pas vraiment.
L’histoire est inégale. En fait pendant 1 heure 20 on suit un scénario à tiroir peu intéressant, car d’une grande mollesse. Pas d’action, des dialogues assez insipides, des personnages sans grand relief, Stripped Naked n’est même pas un brin sulfureux en dépit de son titre. Pourtant au bout d’1 heure 20 le film nous gratifie d’un final de qualité, mal amené certes, mais assez surprenant. Personnellement je ne m’y attendais pas du tout. Alors, évidemment supporter 80 minutes pour 4 minutes c’est peut-être beaucoup, mais enfin la sortie est soignée, c’est déjà cela. A noter les très drôles flash-back parisiens.
Sur la forme c’est la où Stripped Naked se loupe surtout. La mise en scène est très rudimentaire. Il n’y a vraiment pas grand-chose à retenir. C’est globalement mou, sans recherche, sans esthétisme. Même les quelques rares numéros de danse sexy sont filmés sans goût. La photographie est profondément laide. Elle est continuellement bleu grisâtre ou noirâtre, histoire sans doute de donner un coté interlope au film. C’est raté car visuellement cela fait atrocement téléfilm de bas étage, et c’est juste pauvre visuellement. Les décors sont du même acabit. Les extérieurs, rares au demeurant sont sans intérêt, et les intérieurs qui composent l’essentiel du film sont d’un dépouillement monacal. Je veux bien que le budget n’est pas suivi, mais quand même, là c’est à la limite de l’amateurisme. Alors comme je le disais précédemment, il convient de ne pas s’attendre à un film sulfureux. Le sexe a été largement rangé au placard. On voit une ou deux poitrines, un baiser lesbien et guère plus. La violence graphique est totalement absente. Là-dessus c’est tout public. Enfin, en terme musical il y a essentiellement du vide entre deux ou trois musiques bien moyennes qui n’apporte pas de plus-value.
Pour conclure Stripped Naked est un téléfilm peu intéressant. Acteurs fades, scénario trop mou, mise en scène archaïque, photographie quelconque, décors de feuilleton télé, absence totale de transgression, voilà un film qu’il n’est absolument pas vitale de vouloir regarder.