Bon, après Psychocop 2, j’ai décidé de regarder logiquement Psychocop premier du nom. Si le 2 est une série B fauchée divertissante, le 1 est plutôt un slasher à deux francs six sous sans réel intérêt.
Les acteurs dans l’ensemble ne sont pas intéressants. Une bande de jeunes des années 80 sans grand relief, avec des interprètes sans personnalité, voilà à peu près à quoi il faut s’attendre. C’est vraiment dommage de ne pas chercher, surtout quant on à pas d’argent, structurer un peu mieux ses rôles, de sorte à se démarquer, ca ne mange pas de pain et le spectateur peut de fait s’intéresser davantage au sort des victimes, ce que Psychocop 2, réussissait mieux. Même Shafer est moins bon ici, se lâchant clairement moins que dans le deuxième épisode.
Le scénario est moins réussi aussi. Ce film cherche à être davantage sérieux, le souci c’est qu’il n’a pas les arguments pour cela. Doté d’une histoire sans suspens et sans tension, il sombre très vite dans la banalité, avec pour seul moment vaguement inquiétant, la scène avec la voiture de flic qui suit le groupe. Le reste c’est de la série B, presque Z poussive, que quelques meurtres éparses parvient difficilement à rendre accrocheuse. Heureusement le film est court (moins d’1 heure 20 hors générique), aussi Psychocop réussit à ne pas avoir de vrais gros moments de creux, surtout qu’il commence vite, mais enfin quand il n’y a rien de très consistant, l’ennui est là malgré tout.
La mise en scène est signée d’un méconnu Wallace Potts dont c’est le dernier film (et ca restera le dernier puisqu’il est mort). Sa sortie n’est pas fameuse. En fait sa réalisation est d’une très grande aridité. Pas de monter de tension, pas de suspens, le meurtrier apparait, il tue, point barre. En dehors d’un passage qui ménage un poil de suspens, tout est beaucoup trop strict, carré, sans relief quoi. Dans ce genre de métrage c’est bien quand il y a un peu d’enrobage autour des meurtres, que ceux-ci, surtout dans un slasher soient mis en valeur au milieu du reste dont on sait de toute manière que c’est sans grand intérêt, mais Potts ni parvient pas. Les décors n’ont rien de très convaincants non plus, le film se passant surtout dans une sorte de parc ou de forêt aux abords d’une maison. Ca sent vraiment le métrage amateur, et la photographie basique (tout bleu la nuit, ce n’est pas très original surtout pour un film des années 80 !) n’aide pas vraiment à distiller une ambiance prenante. Là-dessus il faut ajouter de médiocre effets horrifiques (et il n’y en a pas beaucoup non plus), et une musique sans aucun intérêt, pour considérer Psychocop 1 comme un film peu connu qui ne mérite pas franchement une découverte sauf pour les accrocs du genre.
En fait il est clair que Psychocop 2 est nettement supérieur à ce film, et c’est d’ailleurs une chance qu’un film peu convaincant comme celui-ci est donné lieu à une suite. Au-delà d’un aspect technique supérieur, Psychocop 2 avait surtout ce qui manque cruellement à ce premier opus : un humour noir efficace. Je suis donc au regret de mettre une mauvaise note. Je lui accorde 1.5, mais vraiment en tenant compte de son tout petit budget et de son casting d’anonymes