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Julien D
1 121 abonnés
3 461 critiques
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3,0
Publiée le 9 décembre 2012
Toute la force de ce thriller crépusculaire magnifiquement stylisé provient du cynisme avec lequel est fait le parallèle (parfois poussif) entre la piètre situation politico-économique américaine en pleine crise financière et les milieux mafieux. Ceux-ci sont d’ailleurs présentés sous un angle à contre-courant du style lumineux des films de Scorsese, avec une vision nauséeuse et ultra violente de cette forme la plus poussée du capitalisme sauvage. Le fatalisme qui se dégage de cette intrigue classique provient donc de la description de cette pléthore de personnages déstabilisants et de l’atmosphère glauque à travers lequel ils évoluent. L’écriture de leurs interactions bavardes rappelle inéluctablement les films de Tarantino mais ici l’absence d’humour noir fait de ces longs dialogues monochromes des scènes brisant terriblement le rythme du film au risque de perdre l’attention du spectateur.
Un bon filme qui peut déconcerter tous ceux qui s'attendent à un film d'action banal. Cogan est un film très pessimiste avec une mise en scène impeccable, très classe. Le casting est énorme et excellent. L'histoire est quant à elle, bien trouvée mais elle aurait pu être un peu plus étoffée. Les dialogues sont très bien écrits. Au final, Cogan est un film qui sort vraiment de l'ordinaire et qui propose quelque chose de différent.
Gonflé !!!… Quelle maitrise, quel film !… A partir d'un sujet assez court, faire un film d'une telle force et d'une telle originalité. Images sobres mais impeccable, et la bande son la plus incroyable (son subjectif tout le long du film, sans continuité au sens habituel mais d'une force incroyable)… J'en sors soufflé !
Deuxième collaboration entre le réalisateur et Brad Pitt, le premier opus (Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford) m'avait marqué mais je ne savais pas trop sur quel pied danser avec ce que l'auteur nous proposait. Cogan est dans la lignée de son aîné : très travaillé. La musique, l'esthétique, la mise en scène et le scénario, il y a ici une vraie recherche artistique. La prestation de Brad Pitt est comme dans le précédent sobre mais très efficace. Seul bémol, le manque de rythme une fois de plus ! Un gros coup de mou au milieu du film ! Il est cependant plus court que Jesse James, du coup plus agréable et rythmé au final.
Un polar authentique d'une noirceur efficace. Les dialogues sont majestueux, les personnages plus vicieux les uns que les autres, on y constate a quoi se résume de nos jours la vie d'un américain si ce n'est la vie d'un être humain dans ce monde "America's not a country. It's just a business". La plupart n'ont même pas terminer le film, l'autre moitié n'a rien compris, c'est normal, il ne s'agit pas d'un blockbuster pourrit d'effets. "Resident Evil: Retribution" a une note de 2,4 alors que ce film magnifique a une note de 2,1.. du coup la question se pose "Le public français est-il trop con pour Killing Them Softly?"
Ce film est une honte, tant sur le froque que sur le chier. Histoire à degueuler, scènes trop lente... le cocktail parfait pour pondre une merde en barre nommée Cogan la connerie.
J ai adoré. Cogan nous montre une Amérique en crise, qui tombe en ruine; ou l instinct de survie et donc la défense de ses intérêts personnels est un dogme. À travers sa galerie de portrait de gangsters minables de situations ridicules on est face à un film qui verse à la fois dans l humour noir qui détend mais dont ressort une forme de réalisme cru assez intéressant. Le film bénéficie en plus d une mise en scène léchée et d un cynisme absolu qui m ont définitivement fait accrocher à ce film.
Manque d'action ? Ennui profond ? Rappelons à ceux qui n'aiment pas ce film que de nos jours pleins de films d'action accumulent des scènes de bagarres ou de courses poursuite, mais où l'on s'ennuie ferme. Les dialogues sont nécessaires pour s'imprégner des personnages et donner du sens à l'action. Ici ils sont certes un peu trop nombreux mais percutants et bien construits, dans le style Tarantino, et la pression psychologique, l'atmosphère assez noire à laquelle s'ajoute un peu d'humour noir, contribue à ce film plutôt réussi. Pourtant dommage qu'on reste un peu sur sa faim, et que l'idée de départ reste mal exploitée. On aurait bien imaginé autant de personnages aussi charismatiques ou curieux plus étoffés que durant une seule scène, un peu plus d'action justement, et davantage de rebondissements encore.
Des scénarios longs de chez long! Peu d action et un ennui qui commence à nous habiter pendant toute la durée du film. Peut être un grand Brad Pitt mais alors le reste, que du vide.
Andrew Dominik sait filmer et il est bien content de nous le montrer dans quelques séquences relativement brillantes, mais le problème c'est qu'à trop vouloir se prendre pour un auteur il nous livre un film bancal aux dialogues interminables, un ersatz de Tarantino et des frères Cohen (en moins bien), avec des références à la politique américaine et aux discours d'Obama qui s'avèrent un peu lourdingues. Il nous montre les gangsters sous un jour pathétique, des losers minables qui sont la conséquence d'une société marchande. "L'Amérique n'est pas un pays, c'est un business", ce qui est maintenant le cas de tous les pays sur cette planète mondialisée, et le crime est l'extension du système économique déviant. Mais le message est un peu trop ambitieux pour un petit polar souvent ennuyeux qui essaie de se la péter mais ne nous sort de notre léthargie qu'à de rares moments.
Après un "Jesse James" aux prétentions philosophiques et métaphysiques un brin fumeuses, Andrew Dominik réembauche son acteur principal Brad Pitt pour un petit film noir bien sympathique, pas dépourvu d'humour (noir, aussi) et qui fleure bon la testostérone (à part un personnage de prostituée présent environ 30 secondes à l'écran, pas une femme n'apparaît dans le film !). Un film de mecs, quoi, des vrais ! Mais des mecs en crise, quand même : crise économique, crise sociétale, crise existentielle, crise personnelle, la crise est omniprésente dans "Cogan", à tous les niveaux. Ici on dessoude, ailleurs on licencie. A ce titre, le destin du personnage joué par Ray Liotta est édifiant : il n'a rien fait de vraiment mal mais il faut quand même qu'il y passe pour que le système puisse continuer à fonctionner sereinement. L'employé modèle, quoi... Bon, qu'est-ce qu'on constate ? La réalisation de Dominik est toujours aussi agréable et stylée et ses personnages parlent toujours autant (même si dans son précédent film, c'était surtout en voix-off). Putain, qu'est-ce que ça blablate ! Au début, on craint même le pire tellement le film manque de rythme mais comme une bonne dose d'ironie (tarantinesque ?) et de clairvoyance se dégage de la plupart des tirades et des dialogues, on en vient à se délecter de ces joutes verbales servies en plus par un casting au top : Brad Pitt en hitman cynique, Ray Liotta en bouc-émissaire paillasson, Scoot McNairy en petite frappe minable, Ben Mendelsohn en camé grande gueule, Richard Jenkins en intermédiaire vélléitaire et, surtout, James Gandolfini en tueur dépressif, tous les acteurs ont l'occasion à un moment ou à un autre de nous faire un numéro et force est de reconnaître qu'ils le font plutôt pas mal. Autre bon point pour le film, des choix musicaux parfois un peu téléphonés ("Heroin" du Velvet Underground quand un personnage se shoote, bon...) mais toujours extrêmement efficaces ("The Man Comes Around" de Johnny Cash, yeah !). Rien de révolutionnaire donc, mais un très bon film dans son genre.
Fatigué de ces films qui se proposent modestement de (re)(re)revisiter le film noir en empruntant à droite et à gauche, en collant un sous-texte supposé original sur le rêve américain... Finalement, ça se résume à une pincée de Tarantino des mauvais jours pour le côté insupportablement bavard (des scènes étirées, diluées dans des échanges assez vains), un nuage de frères Coen pour la galerie d'anti-héros plus pathétiques que réjouissants pour le coup... Et pour couronner le tout une réalisation salement stylisée façon Danny Boyle période Trainspotting. Conclusion : Cogan est un film faussement novateur, sans unité (que vient faire pour la mort de Ray Liotta cette scène avec des ralentis à la Matrix au beau milieu ?) , sans âme (e film existe par les citations mal digérées qu'on y décèle, jamais pour lui-même), qui se cherche entre les gouttes épaisses d"un genre avant d'ouvrir les yeux sur ses insuffisances...
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0,5
Publiée le 8 mars 2021
Cogan : Killing Them Softly sera considéré comme le film qui a tué les opinions des critiques pour moi. Les critiques ont fait l'éloge de ce film et j'ai été assez idiot pour les écouter et gaspiller mon temps a le regarder. Vous auriez pu raconter l'intrigue de ce film en trente minutes si vous aviez éliminé tous les fils de l'intrigue inutiles et non pertinents comme un certain personnage qui se plaint de sa femme pendant au moins vingt minutes à l'écran. Il y a toutes ces tentatives de faire preuve de film d'art et de différence dans les choix de montage et de la réalisation mais cela détourne toujours l'attention du peu d'histoire qu'il y a dans ce film. Il tente de faire semblant d'être intelligent en nous faisant avaler les élections et l'État américain pour un commentaire social bon marché. En réalité c'est un mauvais film qui essaie de se déguiser en film intelligent...