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bsalvert
407 abonnés
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3,0
Publiée le 24 février 2013
Une première partie très sympa et puis ça s'essouffle. Brad Pitt reste efficace comme souvent dans ce tueur aux grand principes. PLV : Brad Pitt dans un rôle encore différent et pourtant qu'il assume totalement.
Un coup de bluff raté.Andrew Dominik tente de nous faire passer son néo-polar plus cynique que cynique,pour un témoignage de la crise politico-économique aux Etats-Unis.Prétentieux,vaniteux et flouté,ce "Cogan,la mort en douce" trompe sur sa marchandise.Dominik semble avoir produit un mix des polars de Tarantino et des Coen,tout en essayant de piocher dans Nicolas Winding Refn.Son discours sur la crise boursière tombe comme un cheveu sur la soupe,avec des présidents qui s'expriments sur fond d'action différente.Ces pseudos-interrogations parasitent une histoire qui ne demandait qu'à être développée.Entre les escrocs à la petite semaine(Scott McNairy),les commanditaires blasés(Richard Jenkins),les tueurs à gages lessivés(James Gandolfini);il y avait de quoi s'occuper.Brad Pitt,lui-même paraît figé,en ange de la mort gominé aux répliques mécaniques.Le film n'est qu'un long bavardage ennuyeux,seulement perturbé par quelques accès de violence outrée.Même si formellement,tout cela a la classe;Dominik devrait songer la prochaine fois à moins singer ses maîtres ou à se regarder le nombril...
Brad Pitt retrouve pour l'occasion le cinéaste australien qui l'avait dirigé dans le sublime et atypique western "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford", et l'on pouvait clairement espérer – à la vue de la réussite de leur précédente collaboration - un résultat tout aussi savoureux avec cette adaptation d'un roman noir rédigé dans les années 70 par la plume d'un des maîtres du rayon policier des librairies Outre-Atlantique. Mais autant le dire de suite, l'adage "on ne change pas une équipe qui gagne" ne marche pas tout à fait dans ce cas précis. En effet, "Cogan : Killing Them Softly", en dépit d'un travail de forme absolument parfait qui ravira tous les amateurs de mise en scène léchée, n'arrive jamais à la hauteur de nos espérances. Déjà, cet exercice de style est bien trop bavard. Les truands blasés qui le peuplent ressemblent à s'y méprendre à des personnages tout droit sortis d'un Tarantino, passant leur temps à se raconter des anecdotes au sujet de tel coup, telle fille, ou tel autre sombre gangster avec qui ils ont eu des démêlés. Cependant, les longues pages de dialogues débitées sont parfois plus ennuyantes que percutantes. Quand à l'intrigue poisseuse qui anime ces poissards, elle rappelle dans un premier temps les scénarios complètement fous et tragiquement rocambolesques des frères Coen. A l'exception près que ce jeu de massacre possède une classe et un savoir-faire de moins. Là où, par exemple, le "Drive" de Nicolas Winding Refn, autre polar urbain ultra-référencé et hyper-stylisé, parvenait avec brio à ressusciter ses modèles tout en s'en détachant complètement, "Killing Them Softly" se prend lui un peu les pieds dans le tapis au moment d'appuyer sur la gâchette et manque finalement sa cible de (très) peu. Malgré ces quelques balles enrayées dans le chargeur, le climat délétère qui règne, souvent éclairé par une terne lumière naturelle, respecte la plus pure tradition du genre, à l'image de personnages certes stéréotypés mais incarnés par des acteurs adroits comme des tireurs d'élite (outre Brad Pitt ; James Gandolfini, Richard Jenkins, Ray Liotta et Scoot McNairy sont parfaits). Et la critique en fil rouge de l'économie et de la politique régissant la société américaine tape elle en plein dans le mille. On se dit qu'Andrew Dominik a peut-être voulu trop en faire, chose dont il n'avait pas besoin car la simplicité dans le film noir est souvent synonyme d'efficacité. Le plaisir véritable que l'on prend dans la première partie ne tient pas la distance, et c'est bien dommage. On maudit alors le réalisateur et son acteur principal autant qu'on les apprécie, car on était en droit d'en attendre bien plus de leurs parts.
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Cogan est un petit thriller sur fond de crise économique. C'est d'ailleurs le seul intérêt du film. Le film a un discours politique très fort qu'on retrouve rarement dans ce type de film. Mais le gros problème du film est le scénario qui n'est vraiment pas poussé. C'est bien d'avoir de l'idée et une morale mais le scénario est essentiel à un film. Sinon c'est très bien joué, vraiment rien à redire la dessus et j'ai bien aimé la manière de filmer d'Andrew Dominik.
Killing them softly. Tuez les doucement. Qu'il semble loin le temps des règlements de compte glorieux et brutaux. Fini les grands discours les yeux dans les yeux. On tue de loin, par surprise et on s'en va dans une bagnole pourrie achetée d'occasion.
Et quand la mafia locale cherche a punir deux auteurs d'un petit braquage, elle sous-traite, comme tout le monde. Si "Cogan" débute avec deux loosers dignes des frères Coen et leurs combines foireuses, le 3ème film d'Andrew Dominick se dilue petit a petit dans un polar ample et noir entrecoupé de longues discussions. Il n'en est que plus précieux. Car derrière cette mise en scène stylisée (décors, musique, cadres particulièrement travaillés), derrière l'arrivée tout en ralenti de Brad Pitt sur Johnny cash, le réalisateur continue avec application son chemin dans la démystification. Ce n'est plus le far-west hivernal et faussement paisible de Jesse James, mais l'Amérique est toujours au centre. La crise a frappe l'Oncle Sam de plein fouet et les malfrats ne sont pas en reste. Il est le loin le code d'honneur de Reservoir Dogs ou la cool attitude de Pulp Fiction. Dans une Amérique où George Bush et Barack Obama se relaient à la télé pour rassurer Main Street, on négocie, on réduit le coût des contrats, on discute note de frais, on renvoie chez eux les seniors usés, et on ne respecte plus ni les serveurs, ni les prostituées.
Quel bonheur que ce film parfois sans logique, inquiétant, qui a l'intelligence de ne pas s'arrêter a sa méga star ou a ses vieux acteurs sur le retour. Ray Liotta prend des baffes. Richard Jenkins se fait enfumer sa bagnole. James Gandolfini est magnifiquement pathétique en vieil ours rincé dans sa chambre d'hotel.
Dans ce cadre déprimant et pourtant bien réel, le film prend son temps. Comme un pays qui ne fonctionne plus qu'au ralenti, l'intrigue se délaye petit a petit pour notre plus grand plaisir. Le temps d'une ballade dans ses banlieues pourries, ces halls d'hôtels vides ou ces petits bars glauques. Le temps d'un trip avec les deux junkies, un temps au centre du film. Le temps d'un braquage qui s'étire en longueur avec une pression qui monte crescendo. Mais le film n'explose que rarement. Fidèle a sa ligne, Cogan ne sera pas un énième thriller branche, plutôt un triste et curieux polar d'une nouvelle époque sur laquelle on croit avoir tout vu et tout entendu. Mais peut-être jamais comme ça.
Qui est coupable, qui ne l'est pas, ce n'est plus très important. Deux mots : "Public relations". Et dans cet univers pluvieux trône un Brad Pitt plus magnétique que jamais, charriant avec lui ses montagnes de cynisme alors que Barack Obama annonce une nouvelle ère. America is not a country. America is business.
C'est un film sans rythme avec des acteurs mal dirigés, le scénario est d'une grande banalité même pas digne d'un mauvais épisode des sopranos avec James gandolfini présent dans ce film et toujours excellent tout comme ray liotta. La prétention du réalisateur c'est d'insinuer que son film est plus profond qu'un petit film de gangsters en évoquant le contexte de crise économique tout au long du film. En conclusion un ratage, dispensable et soporifique.
Sur fond de crise économique Cogan Killing Them Softly s'offre une histoire pas vraiment original mais néanmoins très bien interprété , on y retrouve un excellent casting et une super mise en scène violente brutal et surtout réaliste . Malgré tout le film souffre de quelque longueurs et de dialogues inutile ( ceux de James Gandolfini surtout ) . Les exécutions sur bien réaliste et superbement mis en scène . Un bon film qui dénonce la crise économique , et oui même les mafieux sont touchés . Notons la scène finale juste parfaites avec ce dialogue de Brad Pitt "L'amérique n'est pas une communauté, c'est juste du business, alors payez-moi!". A voir au moins une fois malgré les longueurs qui gâchent un peu le film par moment .
Malgré quelques scènes intéressantes, Killing Them Softly est finalement assez décevant: le scénario manque de consistance, de rythme, et le film se perd trop souvent dans des dialogues à rallonges très poussifs, lorgnant clairement du côté de Tarantino et de ses monologues interminables. Le casting n'est pas foncièrement mauvais mais souffre de la faiblesse et du manque de profondeur des personnages, par ailleurs beaucoup trop formatés et peu nuancés. De plus, certains choix sont assez lourds et quasi insultants envers l'intelligence du spectateur, à l'image de cette allégorie politique de la crise rabâchée à outrance par des discours de Bush ou d'Obama intégrés sans aucune subtilité dans le récit. C'est dommage car Dominik montre quand même un certain sens de l’esthétisme et de la mise en scène avec notamment une photographie plutôt soignée.
Un polar ultra-maitrisé, stylé, classe, mais sans réelle émotion... Le film est très réussi et son message politique passe très bien, surtout à la fin, et les transitions entre les discours politiques et la réalité de l'histoire est surprenante et nous fait vraiment réfléchir... Malheureusement, les discussions entre les personnages sont beaucoup trop longue et (parfois) sans intérêt... Un casting 4 étoile parfait dominé par un Brad Pitt excellent, surement dans son meilleur rôle, et une solide distribution, comprenant, Richard Jenkins, Ray Liotta, James Gandolfini, et la révélation, Ben Mendelsohn, excellent en junkie désabusé... À voir !
Absolument génial, mais pas accessible au premier venu. Double message politique, dialogues truculents, si vous êtes venu voir Expendables 3 vous serez décu. Réservé aux plus cyniques d'entre nous :-)
Lorsque le public délaisse la salle obscure avant même la fin du film présenté, c'est rarement bon signe. Face à Cogan, nombreux furent les déserteurs. Certes, c'est noir, c'est sale, c'est violent, c'est bavard; aspects pouvant se révéler plaisants dans un cadre subtil et intelligent. Sachez cependant qu'ici c'est également vain, futile, creux et tout bonnement oiseux. Fable noir et cauchemardesque sur la crise économique ? Politique ? En faut-il si peu pour impressionner le monde critique ? Trois ou quatre plans sur une télévision et un poste de radio diffusant un programme de ce domaine et le monde crie au génie ? Mais où va t-il ? Cogan n'est qu'une belle couche remplie des plus immondes excréments de notre société contemporaine. L'auteur nous la tend à pleines mains, nous la refusons mais il nous l'étale sous les yeux. Difficile de se régaler. Une mise en scène stylisée ? Serait-ce une innovation ? N'en voit-on pas assez ? Quelques plans ingénieux et faussement esthétiques ne peuvent combler ce gouffre sans fond que représente le film d'Andrew Dominik. Le cynisme ambiant tient à bien peu de choses. Sous les coups de poing, le sang, la pluie, la boue, le peu d'objectif et d'intérêt de la réalisation s'écroule aussi aisément qu'un maigre château de cartes. La bière, le sexe, le fric, les clopes, le trafic, la prison, les prostituées, la drogue, ne trouvent même pas leur compte dans ce fatras infernal. Tout est là, tout est dit. Arrivés à la moitié de l'immonde ouvrage, on ne se demande même plus s'il s'agit d'un quelconque humour au millième degré. C'est impossible. L'insignifiance des personnages (ou leur puissante médiocrité) va sans conteste de pair avec les dialogues miteux traitant des états d'âmes pathétiques de ces premiers. La profondeur n'équivaut qu'a la nullité, si Brad Pitt y a trouvé une densité « crisique », on ne se demande alors pas ce qu'il fait ici. Son réalisateur ne réinvente pas le film noir, il continue dans une lignée nauséeuse, pâle copie d'œuvres sordides autrefois plutôt réussies. Pas besoin d'être puriste pour ne pas aimer. Vous auriez beau apprécier Lynch pour le coté cauchemar noirâtre et Tarantino pour l'esprit flingounet sanglant, Cogan n'est qu'une sombre poussière à coté. Et la sombre poussière d'un milieu déjà peu glorieux... C'est peu et c'est très mauvais.
Certains voient des airs de Tarantino à ce salmigondis prétentieux et interminables. Mais rendons à César ce qui est à César : Cogan est au plus mauvais Tarantino ce que le mousseux est au champagne, indigeste.
Bien sur que l'avis sur un film est hautement subjectif. Mais la plupart du temps, la subjectivité que peut l'on peut ressentir vis à vis d'une œuvre cinématographique émane de critère objectifs, a savoir un bon jeu d'acteurs, des beaux décors, un rythme cohérent, des dialogues captivants des scènes d'actions alléchantes, du suspense insoutenable...mais lorsque l'on regarde un film comme Cogan il faut avouer que tous les critères sur lesquels se fondent la subjectivité que j'évoquais plus haut son absents. Alors si vous aimez suivre, en hochant la tête, le corps parcouru de frissons, le dialogue dont chaques répliques est espacée de 30 secondes, de deux mecs complètements défoncés, scène la plus marquante du film, Cogan vous comblera de bonheurs. Pour ma part je préfère Brad en train de lire son rôle, non en train de l'écrire. Ha! Seul truc intéressant avec ce film, après l'avoir vu, vous verrez tout au ralentis ! (Attention j'ai dit que c'était intéressant pas amusant)
Autant le dire tout de suite: j'ai eu toute la peine de monde à finir ce navet. C'est un gros vide, qu'on essaye d'étirer désespérément et ça donne un film au rythme tellement lent que c'est impossible de faire pire. Au lieu d'une heure trente, il pourrait être bouclé en dix ou quinze minutes, c'est à dire à quel point il n'y a rien dedans. On essaye de meubler avec des dialogues "à la Tarantino", mais ça tombe à l'eau, parce qu'ils sont insipides et plats. Je mets une demi-étoile pour le style visuel, mais il n'y a rien d'autre à souligner dans cette production vide de sens et inutile.
Ce polar, dans la lignée des grands romans noirs anglo-américains -et pour cause! - ravira les amateurs du genre. Les autres, ceux qui n'ont jamais lu les James Hadley Chase, Ed Bunker, Dashiell Hammett, Chester Himes, etc, risquent de s'ennuyer un peu. Ambiances lourdes et glauques, personnages désabusés et généralement losers, politique pourrie (ce que dénonçait déjà Hammett dans les années 30!), tout est fait pour dépeindre la déliquescence de notre société, surtout celle des USA que d'aucuns voudraient nous faire prendre comme modèle... Cogan nous fait comprendre, à sa manière, que nous ne sommes pas chez Disney-world...