Bon ben il pas mal ce film, je ne vois pas pourquoi il est vertement critiqué. Certes on ne dépasse pas le cadre du film d’action bourrin purement divertissant, mais si c’est réussi autant le dire.
Plusieurs bons points pour ce film, et le premier vient de sa volonté de surprendre. Bien sur l’histoire est classique, avec une pseudo-enquête qu’entrecoupent les combats, vrais raisons d’être de ce film. Mais il y a de vrais rebondissements inattendus, particulièrement dans la deuxième partie du film, et je peux vous dire que vous serez surpris, car moi-même, très habitué au genre, j’ai été déconcerté. C’est donc forcément une bonne chose, d’autant que si l’histoire est basique comme annoncée, elle reste néanmoins alertement narrée, et elle propose beaucoup d’action, ce que l’on était en somme venu chercher dans ce film.
Firepower s’appuie sur un casting qui a priori n’est pas forcément des plus costauds, mais le duo Daniels-McQueen fonctionne bien. Si le premier n’est toujours pas des plus expressifs, sa complicité avec son collègue est évidente et surtout il démontre de vraies qualités athlétiques. La différence avec McQueen est d’ailleurs assez notable en termes de performance, mais ce dernier ne démérite pas. Il s’empare de son personnage avec conviction, et sans être un rôle de composition, il lui donne un certain intérêt. Côté méchant pas trop de surprise avec l’habituel duo montagne de muscle-chef mafieux, mais ça fonctionne.
Niveau réalisation c’est Richard Pépin qui s’y colle, plutôt réputé pour être assez nul. Son film ici est pourtant assez bien emballé. Alors la mise en scène ne démontre pas un vrai talent pour filmer les combats, qui sont souvent pris sous des angles redondants, mais globalement c’est correct et au moins au profite des affrontements qui, manquant un peu de variété et étant parfois un peu approximatifs (probablement à cause des capacités martiales limitées de McQueen), restent de bonne tenue. Par ailleurs si le film avait un budget ric-rac manifestement, il fait ce qu’il peut pour contourner le problème, et si l’esthétique reste de qualité discutable, Firepower est toutefois honorable vu ses moyens. Il y a même un effet pyrotechnique dont Pépin était visiblement si content qu’il l’a pris sous trois angles différents pour nous le montrer au ralenti. La bande son reste peu intéressante.
En conclusion Firepower est plutôt une petite série B sympa qui se laisse voir avec plaisir si tant est qu’on aime le genre. Dynamique et parfois surprenant, c’est un petit moment pas prise de tête, et une découverte que j’ai plutôt apprécié. 3.