Autant le reconnaître, ce 4ème épisode est le moins bon de tous (je n’ai pas encore vu le 5). Mais il n’est pas mauvais pour autant, bien que je ne l’avais pas franchement aimé au 1er visionnage. C’est donc avec un œil plus critique que je me suis penché à nouveau sur le cas de "Sexy dance 4". Le début est brutal et entre tout de suite dans le vif du sujet en nous présentant une séquence de danse sauvage organisée dans la rue. Un peu comme l’avait fait l’entame du 2 : on arrive de nulle part, on fait sa choré, et on disparait en se fondant dans la masse. C’est ainsi qu’est né le flash mob, rendu possible par l’avènement d’Internet. La production a voulu s’inspirer de ce mode de réunion en vogue depuis 2003, tout en l’adaptant à sa sauce. Alors que les participants des flash mob ne se connaissent pas la plupart du temps, là nous avons un groupe de danseurs qui utilisent ce concept pour participer au concours organisé par le site Internet Youtube au bout duquel le 1er groupe atteignant les 10 millions de vues emporte une coquette somme d’argent. C’est aussi l’occasion d’intégrer à nouveau l’opposition des classes sociales, que nous avions déjà aperçu plus ou moins dans le "Sexy dance" 1er du nom. Nous sommes à Miami, théâtre d’un grand projet "d’embellissement de la ville" au détriment des quartiers plus modestes qui ont eux aussi leur charme, même s’il est caché. Cela offre à la troupe de nouvelles perspectives de flash mob, lesquelles vont faire monter leur popularité au plus haut. C’est mérité, car sur la première partie du film, les chorégraphies sont toujours plus inventives. Franchement, il y a de quoi s’émerveiller devant cette capacité à créer selon les lieux investis, un esprit de créativité au summum de son expression à l’occasion d’une exposition dans… une galerie d’art !!! Puis vient le tournant du film, quand le reste de la troupe apprend la véritable identité de la fille à papa : ça devient du grand n’importe quoi en tournant vers une sorte de mano à mano politico-culturo-financier, qui va tourner trop facilement à l’avantage de… Je n’en dis pas plus, mais la prévisibilité de l’histoire vous fera deviner le reste. "Sexy dance 4" est donc un film à deux vitesses : une première partie de haute qualité bien que la femme soit montrée sur certaines images comme un objet sexuel (des mini-jupes qui ne couvrent pas l’entièreté du fessier), à la limite de la dépravation sur certains mouvements d’Emily (Kathryn McCormick) lors de sa toute première danse. Tout spectateur n’appréciant pas un minimum la danse devrait passer son chemin. Pour les autres, il devrait s’avérer intéressant, à condition d’occulter un twist final si facile qu’il parait jeté en vrac.