Le film que j'attendais cette été ce n'était ni Batman (rien à foutre d'un millionnaire qui a juste besoin d'une bonne psychothérapie), pas plus qu'Expendables 2 (attendre un film de Simon West, et puis quoi encore ?), non, c'était Sexy Dance 4 !
Bon alors j'explique vite fait le premier c'est de la merde, le second est médiocre et le troisième est vraiment bon, reprenant tous les codes du genre, sans forcément jouer avec eux, mais juste en les mettant bien en scène, pour une fois, ça fait un bien fou.
Et je pensais que le 4ème opus allait être tourné par Jon Chu le réal des 2 et 3, mais non ils ont confié la tâche au premier tocard venu. Mais ça ne m'a pas empêcher d'espérer en lui un truc super sympa. Et puis de toute façon les films de danse je me les tape tous de l'ignoble Honey 2 à Street Dance 2.
En fait Sexy Dance 4 ne vaut que pour ses chorés, l'histoire est encore plus nulle que celle du premier et croyez-moi, il faut le faire. Encore un truc de lutte des classes à deux balles. D'ailleurs le sous titre anglais du film est revolution.
Et plutôt que de parler du film qui est la même chose que les trois précédents : un concours à gagner, une fille qui vient de la haute société, une romance à deux balles, une séparation et une réconciliation, je vais tenter d'analyser ce que le film veut dire.
Parce que oui ça veut dire quelque chose, et c'est ignoble.
Parce que d'habitude que ça soit la saga Honey ou Street Dance ou Sexy Dance, c'est la même chose, c'est un message libéral (on ne va pas demander à Hollywood ou à la BBC de faire l'apologie du marxisme léninisme). C'est à dire que malgré le milieu socio culturel très bas on peut s'en sortir et devenir grand. Le rêve américain en somme. Bon pour moi c'est déjà un mensonge, mais ça passe. Vu que certains y arrivent et c'est un "rêve".
Là où Sexy Dance 4 fait fort c'est qu'en plus d'avoir des chorés pas top, pas de personnages intéressants, etc, il va plus loin dans le message libéral.
Nos héros sont des contestataires, ils veulent s'opposer à un projet immobilier qui va raser leur quartier.
Seulement, la contestation va bien pendant un temps, mais à la fin on range la contestation (on fait croire que l’Amérique a une culture au passage (grand mensonge, mais c'est pas le débat)) et on ne s'oppose pas au capitalisme, au contraire on l'accepte et on se laisse embaucher.
Au début je trouvais le film très hypocrite dans son message anti capitaliste, on a vu moins capitaliste qu'Hollywood. Mais en fait c'est pas du tout hypocrite c'est juste que le vrai message c'est qu'il a de la place pour les "révolutionnaires" dans la grande famille du capitalisme et que eux aussi pourront se faire de l'argent.
C'est tellement perché que ça en devient magnifique. Je veux dire que la fin se regarde les yeux grand ouvert tant c'est n'importe quoi.
Bref film nauséabond. Si c'était pour traiter le sujet des classes pauvres se battant contre les riches comme ça, c'était pas la peine.