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Un visiteur
4,0
Publiée le 12 octobre 2011
Oui ! Un grand oui pour ce film tout en légèreté et en humour qui, sans nier les conflits politico-religieux, nous prouve qu'il y a autre chose à Gaza: de l'humour, de l'amour, de l'espoir, des alliances... Et même un cochon !
En annonçant clairement ses intentions de "fable à caractère humain, assaisonné d'une pointe de naiveté". Il fallait bien ça pour dénoncer sans engagement aucun la situation absurde entre Israël et Palestine. Un chant de liberté et d'humanisme, emprunt de burlesque et d'humour. Les situations sont très cocasses, et surtout surprenante. Ce film est loin d'être parfait, mais finalement je n'ai pas envie de m'étendre sur ces défauts ou fausses notes, tellement son originalité et son naturel en dégagent une richesse et un attachement qui en fait un petit bijou à découvrir !
Comment, avec un sujet plutôt scabreux, décrire l’enfer de Gaza à travers une comédie résolument optimiste, à la fois tendre et grinçante qui se termine (péniblement) mais logiquement par un spectacle d’handicapés acrobates.
Ce film est un vrai conte, ce film est mon idée de ce que le cinéma devrait être, loufoque, tendre, déjanté... Film servi par des acteurs fantastiques, on rit beaucoup mais on pense aussi. Vraiment un petit chef-d'oeuvre ! Rien d'autre a dire !!!!
Réussir un film aussi "rafraichissant" que celui-ci sur un sujet aussi brûlant que la vie quotidienne dans la bande de Gaza: remarquable! inespéré. Rafraichissant, cet opus l'est vraiment, qui réussit presque finalement à nous convaincre que oui, il peut y avoir "là-bas" aussi des lendemains qui chantent - ou au moins quelque espoir. Le réalisateur montre aussi sans concession tous les travers des uns et des autres qui, cumulés, rendent la situation inextricable: les interdits religieux, la récupération de la colère populaire par une intelligentsia palestinienne pseudo-révolutionnaire et entâchée de collusion avec les barus de l'islamisme, les colonies illégales des Israéliens, le joug des envahisseurs... Aussi le personnage de Jafaar (excellent Sasson Gabai, au jeu simple, vrai et limpide) apparaît-il comme une lueur dans cette obscurité: animé par le désir de survivre, il va montrer que son intelligence est celle qui permet l'adaptation: le cochon honni devient paradoxalement une bénédiction - mais aussi une source d'ennuis et de gags désopilants, contés avec bonhommie et efficacité. Rien de transcendant au plan cinématographique mais le message d'espoir est un véritable baume au cœur.
Un ovni poétique qui mérite amplement qu'on s'arrête dans une salle de cinéma, pour avoir un sourire aux lèvres en sortant. Tout n'est pas parfait, mais on est dans une fable, et c'est ce qui lui fait tout son charme ...
Film décevant (vu en dvd d'où le retard de ma critique). Humour gras, médiocre et ramassis de clichés. Mise en scène fade sans originalité. Le soldat qui boit le sperme du cochon qu'elle débilité! Il se promène avec le cochon recouvert de peau de mouton ...les bras m'en tombent. Seul le casting sauve ce film.
Dès le titre, nous pouvons nous attendre à un film tout à fait atypique. Pour rassurer ceux qui pourraient penser qu'il s'agit d'un film bobo moralisateur : pas du tout. Il s'agit d'une comédie légère, qui se laisse regarder sans ennui. Et pourtant, à partir d'un porc, elle va de quiproquo en quiproquo et traite d'un sujet grave : le conflit israélo-palestinien. Sans faire de leçon, elle ouvre les yeux sur l'absurdité du conflit. Ce film pourrait même être qualifié de conte philosophique. Puisque les personnages, dans leur malheur du au refus de leurs différences, comprendront que leur bonheur vient avec leur entente.
Il y a du TATI dans ce film tout empreint de fausse naïveté. Il est évident que la réalité de GAZA est surement caricaturée mais l'important est bien que le film nous rende sympathique les personnages , de quels bords qu'ils soient car c'est la l'originalité du film : tous les personnages sont "sympas' , même les terroristes et les militaires . Cela nous montre bien que la grande histoire est finalement faite par les petites gens. Seul bémol sur ce film , il est long à démarrer et on pourrait décrocher dans la première demi heure. Un bravo aussi à la bande son, remarquable.
Revoir Sasson Gabai qu'on avait aimé dans la visite de la fanfare était nécessaire. Ici, avec une jolie fable, celle du cochon qu'on remonte dans le filet d'un pêcheur! L’acteur réussit à nouveau une belle performance se coulant dans la peau du personnage aux multiples facettes qui deviendra même un martyr désigné du Djihad: l'enregistrement devant la caméra du kamikaze avant de se faire sauter est un vrai grand moment de cinéma, ici tragi comique. Il y a de très bonnes trouvailles dans cette comédie où les ennemis juifs et palestiniens sont amenés à se côtoyer pour le meilleur et pour le pire comme la patrouille commune entre Israéliens et Palestiniens à la recherche du cochon de chaque côté de la ligne de la frontière. Ici, le film se tourne délibérément vers le meilleur et on en sort optimiste avec quelque espoir sur une hypothétique mais souhaitable réconciliation. Dommage que ce petit bijou ne soit pas poussé par une promotion appropriée, il y a une certaine injustice à le voir ignorer au profit de navets bien pesants comme le Skylab !
Bon film sympathique qui traite avec humour, et une bonne dose de dérision, du conflit israëlo-palestinien. L'arrivée d'un cochon, animal diabolique et monstrueux s'il en est, sur la terre de Palestine, provoque le chamboulement du héros misérable de ce film, puis de la région entière. Et toujours en montrant l'absurdité de la situation. Néanmoins, la fin, alourdie par des appels métaphoriques à la paix, est plutôt ratée. Ce n'est pas la fin de cette gentille petite fable qu'on nous sert, c'est une morale inutile.
Félicitons les metteur en scène, scénariste et acteur principal qui nous faisant adhérer à cette fable sous des couverts de franche rigolade, évoquent l'âpreté d'un conflit qui perdure. L'histoire (géniale idée du cochon pêché qui va j'usqu'au travestissement) se déroule donc sur le mode humoristique. Toutefois, la moindre scène laisse transparaître la difficile condition de tous ces habitants qui n'aspirent qu'à un p'tit peu de joie de vivre. Le voeux pieux des auteurs achevant leur film sur une fuite puis un rapprochement des deux communautés ne coûte rien face à l'intransigeance de la réalité.
Beaucoup d'intelligence pour traiter avec finesse et dérision le conflit Israëlo-palestinien. On rit franchement des déboires de ce pauvre Jaffar et de la tournure des événements, même si le film ne prête pas seulement à rire. Un souffle d'espoir et de légéreté qui fait du bien. A voir.