Sur une idée assez originale, le réalisateur nous raconte l’histoire d’un pêcheur (Sasson Gabai vu dans le très beau film « La visite de la Fanfare »), bien embêté d’avoir attrapé dans ses filets la chose la plus impure que l’on puisse y trouver pour un musulman…. et pour un juif, un cochon !, et la complicité qu’il va entretenir avec l’ennemi juré. A l’arrivée ces deux là vont s’entendre comme larrons en foire et mettre en place un petit business qui va rapporter à notre valeureux pêcheur un peu d'argent bien mérité. Les messages de paix sont lentement distillés dans cette petite comédie bien rigolote. Sasson Gabai est un excellent acteur, il fait à lui tout seul le travail et s’en sort à merveille. Malgré un fin un peu décevante, on reste sur une très bonne impression.
j'ai vécu et la-bas, ce film décrit des gens que j'aurai pu connaitre...rien a voir avec les débats tronqués de France fait par les journaux qui appartiennent aux vendeurs d'armes et autres tycoons.... a voir pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le confilt israélo-arabe
Avec l'écho de la réalité en coulisses, ce moment passé en compagnie d'acteurs attachants -sur un scénario acidulé sans être corrosif, pétillant sans être fantasque- laisse un parfum aigre-doux plaisant qui balance entre sourires et vague à l'âme... A voir sans réserves !
Bravo au réalisateur d'avoir réussi une comédie toute en finesse et pleine d'humanité sur un sujet aussi "touchy". Il fallait oser et c'est réussi. Un message de paix, à rapprocher du film libanais "Et maintenant on va où ?". L'acteur qui joue le pêcheur est formidable.
Une fable humaniste et burlesque qui sonne comme un message de paix en évitant tout engagement politique et en dénonçant l'absurdité de la situation aux confins de la Bande de Gaza. Un film inégal mais porté par des des comédiens géniaux.
"Le cochon de Gaza" est une fable à la fois naïve et burlesque qui veut aborder le douloureux sujet palestinien sous couvert de la comédie. Quelques bons moments ponctuent ce film à la foi drôle et émouvant, on peut néanmoins regretter un scénario qui a tendance à tourner un peu en rond.
On entend souvent dire que, dans le cochon, tout est bon. Ce n'est pas le cas du "cochon de Gaza", mais ... En fait, ce film est, pour dire la vérité, très inégal. Pour être encore plus précis, la première moitié est inégale, genre plutôt pas très bonne (assez lourdingue, pas très drôle, pas très passionnante) et la deuxième moitié est inégale, genre plutôt pas mal et attachante. Il est certain qu'avec cette histoire de cochon pris dans les filets d'un pêcheur de Gaza, le français Sylvain Estibal, dont c'est le premier film, a voulu faire une fable sur l'éternel conflit entre Israël et Palestine, une fable dans laquelle les peuples israéliens et les palestiniens seraient les gentils et les forces qui les font s'étriper les méchants. Même si il y a quelques piques savoureuses sur les conditions dramatiques dans lesquelles l'état israélien fait vivre les palestiniens, la fable n'est donc pas parfaitement réussie : n'est pas Benigni qui veut ! Mais on ne manquera pas de mettre au crédit du film le fait que Jafaar ... Abbas, le personnage principal du film (le pêcheur palestinien) soit joué par l'israélien né en Irak Sasson Gabaï (rappelez vous, c'était le chef de la fanfare dans "La visite de la fanfare" !), alors qu'une israélienne d'origine russe est jouée par une tunisienne. Dans ce film tourné dans l'île de Malte, la musique est signée par Azri et Gabri, alias Boogie Balagan, et elle est excellente.
Sans prétention et sans grande inventivité de mise en scène, Le cochon de Gaza révèle quelques bons moments : recueillir le sperme du mammifère n’est pas une mince affaire et encore moins dissimuler l’encombrant bestiau aux yeux des soldats. L’histoire a beau paraître légère, sinon farfelue, elle ne s’inscrit pas moins dans un paysage de ruines et de gravats. Ce qui reste de la maison de Jafaar et de sa femme Fatima, trouée d’éclats d’obus, est réquisitionné en partie par Tsahal, en l’occurrence deux militaires dont l’un partage avec Fatima la même passion pour la série télévisée du moment. Il y a là une certaine facilité de la part de Sylvain Estibal à transposer le message naïf, pour ne pas dire niais, de réconciliation contenu dans le feuilleton à la situation bien réelle vécue par ses spectateurs assidus. C’est dans les séquences rocambolesques et kafkaïennes que le film convainc davantage. De plus, on s’attache facilement au personnage de Jafaar, homme banal et effacé, qui essaye de survivre et de tirer profit pour son propre compte de l’infortunée pêche. Jamais manichéen, ne prenant pas parti, sentiment renforcé par le brassage des nationalités des comédiens, Le cochon de Gaza, en optant pour la fantaisie, parvient toutefois à rendre compte d’une réalité dont on mesure bien à la fois l’absurdité et la pérennité. Le bel et onirique épilogue, message de paix mettant en avant les jeunes victimes des attentats, danseurs de hip-hop mutilés ou handicapés, clôt ainsi l’ensemble sur une note d’espérance en évitant angélisme et jugement.
Jolie conte burlesque sur le conflit israélo-palestinien ! Fallait oser ! Et Sylvain Estibal, plus écrivain que cinéaste, a réussi, sans diatribe politique, sans agressivité, sans parti pris mais sans ménager personne sur l’absurdité des situations. « C’est d’abord un cri de rage comique » a déclaré le réalisateur ; et bien il l’a bien poussé, son cri, et il sait nous faire rire ou au moins sourire. Et nous montrer la profonde humanité de tout ce petit monde sous le burlesque du scénario. De plus le film est joliment réalisé, avec une photographie somptueuse, des cadrages impeccables. Gardons pour la fin notre admiration pour les acteurs, la discrète Baya Belal, et surtout pour Sasson Gabal, prodigieux Charlie Chaplin moyen-oriental. Le cochon est, lui aussi, excellent, même si ce n'est pas vraiment un rôle de composition !
Une preuve qu'il est bien plus agréable de rire que de se haïr. Après La visite de la fanfare, Sasson Gabai m'a de nouveau fait passé un très bon moment.
Drôle et émouvant : très bien pour faire passer le message... à voir ! Un film qui dit que ce ne sont pas toujours les peuples qui veulent un conflit... à méditer aussi donc...