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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 avril 2012
Papy Coppola donne une bonne leçon à tous les jeunots qui croient avoir des idées au cinéma: lui sait déjà ce que sera le cinéma dans 20 ans... et il nous le livre dans un film bourré d'hommages visuels et thématiques aux plus grands, de Melies à Hitchcock. Jubilatoire de A à Z! Les prestations impeccables de Ben Chaplin et de Val Kilmer ne sont du coup que les cerises sur le gâteau qu'on déguste au passage... En un mot: une claque!
Il y a quelque chose d'injuste dans l'industrie mondiale du cinéma. Sous prétexte qu'un cinéaste ne souhaite plus faire des monuments qui ont bâti petit à petit sa renommée, on décide d'oublier la place qu'a ce cinéaste dans l'histoire du cinéma. Francis Ford Coppola fut un titan, et il restera toujours un titan, en déplaise à ceux qui aimeraient le voir pondre un Parrain 4. On a permis à Martin Scorsese de s'amuser avec son Hugo Cabret, à Steven Spielberg avec ses Aventures de Tintin. Pourquoi ne pourrait-on pas laisser Coppola s'amuser avec Twixt, un film qui, à l'instar de prédécesseur Tetro, entretient un lien assez important avec la vie de son créateur. Car en plus d'être le fruit d'un rêve de Coppola, ce dernier partage le même fantôme que le personnage principal de l'intrigue. À savoir, le deuil d'un enfant décédé lors d'un accident de hors-bord. Ainsi, comme Tetro, Twixt est une des œuvres les plus personnelles du grand Coppola. Sans se prendre réellement au sérieux (en témoignent les nombreuses blagues de potache, pleines de dérision et souvent très drôles), le long-métrage s'apparenterait à un film de vampires et même, peut-être, un hommage aux séries B horrifiques qui sont nombreuses dans la filmographie du maître. Dans une ville assez morbide, un « Stephen King au rabais » devient sujet de rêves pour le moins étranges qui se révèleront par la suite être une véritable source d'inspiration pour un éventuel roman qui serait alors co-écrit avec le shérif du village, sorte de clown au tempérament plus ou moins patient. L'écrivain, interprété par un Val Kilmer aux frontières de l'obésité, part donc dans les sentiers sombres de la bourgade dans le but de trouver une réponse à cette énigme. Aidé d'Edgar Allan Poe (rien que ça !), l'homme va peu à peu faire le lien entre le meurtre des douze enfants et son propre passé, puis sera contraint d'affronter ses démons intérieurs afin de trouver une bullet proof à son roman. C'est ainsi que le spectateur se rend compte qu'il a à faire à un scénario bien plus complexe qu'il n'y paraît, propulsé dans les méandres d'un subconscient tourmenté. Depuis Tetro, il semblerait que Coppola soit en quête d'une perfection esthétique qu'il n'a de cesse de parfaire au fil de séquences plus sublimes les unes que les autres. Aux scènes n&b au filtre bleuté succèdent les images hautes en couleurs qui font ainsi le lien entre le monde des rêves et la réalité, jusqu'à un mélange final qui laisse réfléchir aux différentes interprétations que l'on(...) La critique complète est disponible sur : http://alex-torrance.over-blog.com/article-twixt-103343231.html