Coppola à fumé la moquette! On ne veut pas croire que le réalisateur du Parrain et de Cotton club soit le même que celui de cette fable gothique sans queue ni tête, superposition de tous les poncifs de films de diablerie, de revenants et de vampires. L'effroi du beffroi, la sorcellerie de pacotille nous gavent rapidement et le soin donné au traitement de l'image et au grimage des personnages ne suffisent pas à nous extirper du profond ennui dans lequel on est rapidement immergé.
Un film très beau, très bien réussi. Coppola a réussi à me transporter dans son film, j'ai eu l'impression d'être dans son film. Acteurs très bons qui ont bien réussi à donner beaucoup de charme. La réalisation est très belle, le passage de la couleur à l'effet de Sin City est juste génial. On retrouve bien l'univers de Coppola, j'ai passé un bon moment, j'adore!!!
Un film de Francis Ford Coppola est toujours un événement, "Twixt" ne déroge pas à la règle. Le cinéaste a réalisé "Twixt" avec un petit un budget et une équipe limités. Le réalisateur embarque avec lui un Val Kilmer au top, qui retrouve enfin un rôle à la hauteur de son talent.
Le film débute lorsque Hans Baltimore (Val Kilmer), écrivain de romans de sorcellerie médiocres et en déclin qui s'écroule dans l'alcoolisme depuis la mort de sa fille. Il débarque dans une bourgade des Etats-Unis afin de promouvoir son dernier livre. C'est une ville ordinaire, excepté son église avec ces cinq horloges qui affiche des heures différentes, une bande de jeunes satanistes qui se sont installée de l'autre côté du lac, et si Edgar Allan Poe (Ben Chaplin) n'avait pas séjourné là de son vivant. L'écrivain se fait entraîner par le shérif (Bruce Dern épatant) dans une mystérieuse histoire de meurtre dont la victime est une jeune fille du coin. Le soir même, il rencontre, en rêve, l’énigmatique fantôme d’une adolescente prénommée V (Elle Fanning magistrale). Il soupçonne un rapport entre V et le meurtre commis en ville, mais il décèle également dans cette histoire un passionnant sujet de roman qui s’offre à lui. Pour démêler cette énigme, il va devoir aller fouiller les méandres de son subconscient et découvrir que la clé du mystère est intimement liée à son histoire personnelle.
Francis Ford Coppola a raconté que l’histoire de "Twixt" lui est venu en rêvant. Le réalisateur a alors ressenti un besoin de retranscrire ces démons nocturnes en un film, dont l’inspiration est dramatiquement personnelle."Twixt" est un film où se mélangent deux niveaux de réalité, le présent et le rêve.
Le cinéaste d' "Apocalypse Now" s'amuse à jouer avec les codes du genre fantastique et horrifique tout en y glissant des éléments personnels. Le cinéaste y va même jusqu'à exorciser avec ses vieux démons tout comme le personnage interprété par Val Kilmer. En effet, Hall Baltimore se sent responsable de la mort accidentelle de sa fille, tout comme Francis Ford Coppola de celle de son fils.
"Twixt" est un film totalement indépendant, Coppola libre de mener comme bon lui semble passe de la comédie à l'horreur en un claquement de doigt. Certains verront "Twixt" comme un bon film du maître Coppola, tandis que d'autres verront en "Twixt" comme un air de déjà vu.
Twixt est une tentative ratée de film fantastique, d'un croisement entre Lynch et Burton. Première erreur : recruter le nullissime Val Kilmer pour interpréter son héros. Soyons honnête, Val Kilmer est un mauvais acteur, incapable d'exprimer justement une émotion autre que l'apathie (comme jean michel). Deuxième erreur : vouloir mélanger quinze idées dans un film de 1h30, quand trois auraient suffies. L'écrivain en perte de vitesse, la petite ville paumée, le shérif en mal de reconnaissance, la jeune femme mystérieuse, le groupe de jeunes rebelles, Edgar Poe, une pseudo secte, des vampires, le rêve... Quand on veut faire une omelette, on prend des oeufs, pas de la pellicule. Troisième erreur : négliger le son et la musique. Un film fantastique repose souvent sur l'oreille, les notes apportant des réponses partielles aux questions posées par les images. Ici, la bande son anecdotique ne construit pas d'atmosphère particulière. Scénario et interprétation médiocres, acteur principal assommant : attendez la diffusion télé.
Terriblement déçu par Francis Ford Coppola (la trilogie "Le Parrain" tout de même quoi !), une esthétique très belle, mais je pense que c'est bien la seule chose capable de sauver le reste, les jeux d'acteur/actrice de Val Kilmer et Elle Fanning sont plus ou moins réussis, sans grand plus, mais le dénouement...à croire qu'il y en a pas !, les scènes s'enchaînent rapidement et parfois trèèèèèèèèèèèès lentement...9/20, qu'est-ce que tu nous a fait là Francis ?.
Complexe et ambigu, le dernier film de Francis Ford Coppola est aussi agaçant que fascinant, aussi soporifique qu'attachant. Paradoxalement, si dans un passé éloigné, on aurait abusé de superlatifs pour qualifier le cinéma de Coppola, pratiquer un jugement aussi positif aujourd'hui serait une insulte à la carrière d'un homme qui a un jour proposé du grand cinéma. Désormais, il est noyé dans une cuve, et il n'y a visiblement qu'une seule personne qui prend son pied, c'est lui. Twixt aurait fini en direct-to-video que personne n'aurait trouvé à y redire, sans évoquer un quelconque crime de lèse-majesté inhérent à ces grands cinéastes "intouchables" qui s'égarent un peu trop souvent ces temps-ci...
On voulait s'embarquer pour un conte poétique, on était enthousiastes. L'ennui c'est qu'au lieu d'un film, on a eu la sensation d'assister à la projection sur écran d'une performance artistique contemporaine, assez expérimentale. Tout s'y succède, mélangé, l'écrivaillon alcoolo engueulé par sa femme via Internet, une enquête, plus ou moins, policière, l'angoisse de la page blanche, les vampires, des apparitions de Poe, la perte d'un gosse...
Un film avec de belles images, de bons acteurs bien dirigés mais qui reste inabouti. Coppola se prend pour David Lynch en mêlant les rêves d'un acteur en manque d'inspiration, ses problèmes familiaux et la réincarnation d' Edgar Poe. Sauf que Coppola n'est pas Lynch, qui arrivait dans Mulholland Drive ou Inland Empire à mélanger de manière géniale plusieurs niveaux de réalité et de fiction. Alors on se trouve avec un film réussi sur le plan esthétique mais auquel il manque une trame, une intrigue qui le fasse avancer. D'ailleurs plusieurs spectateurs sont sortis au bout d'une demie heure. C'est dommage car Coppola nous avait tres agréablement surpris avec l'homme sans age et surtout Tetro qui est un film exceptionnel.
Reprenant certaines de ses expérimentations plastiques, de "Rusty James" à "Tetro", Coppola livre quelques beautés visuelles dans un récit inégal, et sur un terrain dominé aisément par Lynch ou Burton. Reste une estimable série B d'auteur.
Le film démarre sur un ton désabusé et sarcastique plutôt de bonne augure. Un écrivain moyen débarque dans un bled paumé pour y dédicacer sa dernière œuvre. La librairie locale où il doit se rendre se révèle en fait n’être qu’un vulgaire rayon parmi tant d’autres noyé au sein d’un bazar. Le shérif du coin, en révélant un fait divers sordide, va entraîner notre auteur dans un mode parallèle où les réminiscences de son vécu l’amèneront à endosser le costume de témoin-enquêteur qui lui permettra peut-être, telle une bouée de sauvetage, d’enfin pouvoir hisser ses talents littéraires vers des cimes inespérées et de faire table rase de ses angoisses. Le talent de metteur en scène de Francis Ford Coppola est indéniable et il nous le prouve une fois de plus ici. Expérimentale dans le sens le plus large et le plus populaire qui soit, son œuvre éclectique et non dénuée de prise de risques, ce qui est à saluer, compte quelques grandes réussites mais aussi pas mal de films déconcertants voire ratés. Même s’il ne peut être estampillé comme loupé, ce « Twixt » a beaucoup de chance d’être toutefois bien vite relégué aux oubliettes. La dichotomie de son scénario mêlant trop systématiquement le rêve et la réalité a du mal à convaincre et souligne son manque d’originalité. Très vite on se lasse de ce qui se passe sur l’écran et le mot fin sonne comme une libération. S’il ne possède plus le sex-appeal de sa jeunesse, Val Kilmer, cou de taureau, grosse bedaine et catogan, livre néanmoins une composition riche et complexe. Il est entouré du toujours excellent Bruce Dern et de la diaphane Elle Fanning.
N'importe quoi, écrit et réalisé n'importe comment. Un calvaire pour le spectateur. Nul doute que si Coppola avait réalisé cette daube sous un pseudonyme, la critique snobinarde l'aurait classée immédiatement dans la catégorie navet au lieu de perdre son temps à chercher justification et intérêt dans les états d'âme du réalisateur plutôt que dans le film lui-même.
Twixt, c'est une oeuvre déroutante à plus d'un égard, d'une part l'esthétique ultra-stylisée de certaines scènes et belle jusqu'à la nausée - des passages sont tellement esthétisés qu'ils en deviennent pathétiques - d'autre part, on a l'impression que F.F.Coppola à l'inverse du film tout public, a réalisé un film no-public ou self-public, car l'histoire est tellement alambiquée, et les références si nombreuses, que si notre culture générale ne se rapproche pas au plus près de celle du director, il est impossible de ne pas passer à coté du film. Personnellement, par ma note je sanctionne moins ce parti pris que l'usage -certes sporadique- de fonds verts, d'images de synthèses mal dégrossis et l'esthétique "sin cityesque" outrancière qui peut à elle seule faire décrocher définitivement de ce film qui a pourtant de bons coté, comme son approche gothique et intimiste rare dernièrement au cinéma, et un Val Kilmer gros mais correct, et aussi Ben Chaplin qui redonne vie au grand Edgar Allan Poe. Mention Pas Mal.