Qu'il semble loin le temps où M. Night Shyamalan nous effrayait avec le 6ème Sens, et nous interpellait avec Incassable ! Le réalisateur d'origine indienne s'essaye ici au blockbuster de science-fiction, un genre décidément revenu sur le devant de la scène ces dernières années.
Le duo père-fils constitué par Will et Jayden Smith a été vendu durant la promotion du film comme étant l'« atout numéro un » du film. Pour moi, avant le visionnage, il aura constitué ma principale source d'appréhension. La suite va vite me donner raison.
After Earth a été fait avec beaucoup de moyens (130 millions USD), ce qui explique qu'il est quasiment parfait dans la forme : les effets spéciaux sont vraiment maîtrisés, et offrent des décors intérieurs et extérieurs de toute beauté. La musique est plutôt réussie, avec un sympathique thème principal au piano. Enfin, les costumes sont soignés, même si on peut ne pas adhérer au design général, ce qui a été le cas pour moi.
Là où pèche After Earth, comme de nombreux films à gros budget de nos jours, c'est qu'il n'offre que très peu de surprises au spectateur. Le scénario est cousu de fil blanc, et les aberrations s’enchaînent comme des perles, jugez plutôt :
au cours de sa brève excursion de 24 heures sur la planète terre, Kitai Rage (Jayden Smith) découvre des peintures rupestres dans une grotte, se fait sauver par un aigle royal qui voulait pourtant en faire son casse croûte quelques heures plus tôt, et gravi un volcan en éruption pour émettre un signal de détresse, le tout dans une végétation luxuriante qui pourtant gèle chaque soir, lorsque la température passe subitement de 25 à -25 degrés Celsius (là encore, sans aucune explication)...
Le film de Shyamalan souffre d'un gros manque de crédibilité, ce qui n'aide absolument pas l'immersion du spectateur. Les Smith, vedettes du long-métrage, jouent correctement, sans plus. Malgré tout ses efforts, Jayden n'arrive pas à nous faire nous émouvoir.
After Earth n'a donc à offrir que sa beauté visuelle assortie de quelques scènes spectaculaires, ce qui paraît bien trop peu au vu de ses nombreux défauts, notamment un manque d'originalité flagrant. On s'ennuie vite devant tant de déjà vu....