Je vais me lancer dans ce Hellraiser 2022, et chose qui est très rare (arrivé que pour le film prey jusqu’à présent), je vais prendre les notes au fur et à mesure du visionnage. Car pour être très franc, j’ai une grande, une très grande appréhension sur ce film. L’idée de féminiser Pinned me noue l’estomac d’angoisse, je n’espère qu’une chose c’est que cela soit expliquer de façon correct et sans joker multivers ou pire encore sans wokisme, cancel-culture ou féminisme mercantile apanache de ces années 2020.
Car Hellraiser s’inscrit dans la lignée des slasher des années fin 70/80 et doit respecter des codes, les suites ont beau avoir été de qualité très varié, elle les respectait, plus ou moins bien certes, mais ils étaient là.
Autre point crucial, Pinned n’est pas un tueur comme peuvent l’être un Michael, un Jason ou un Freddy, intrinsèquement Pinned n’est pas un tueur, mais un juge-prêtre démoniaque. Démoniaque car il vient d’une dimension de l’enfer et il accepte les pacts, prêtre car il rend gloire à son univers du « plaisir de la douleur » et de son dieu Léviathan et enfin juge car il décide qui mérite de pénétrer dans son univers (sa fameuse pose en crucifix est en elle-même une référence religieuse, mais par son coté penché fait aussi référence à son rôle de juge avec la balance déséquilibré).
Enfin le dernier point qui me tient à cœur, mais que je ne jugerais pas si absent, c’est le principe d’héritage, la franchise ayant que peut jouer avec. Car oui dans beaucoup de slasher de cette époque il y a la Némésis (que ça soit Chucky avec Andy Barcley, Michael avec Laurie Strode ou Jason avec Tommy Jarvis), pour Pinned c’est Kristy Cotton. Si il y a référence, y aura un point de bonus.
Bon allez ….. C’est partie !
Les trente première minutes, n’ont rien de très fou et pause les bases d’un scénario assez simplicite (la réaction des différents personnages étant non naturel au possible et très illogique ce qui enfonce se sentiment) , toute fois l’intro fais un clin d’œil au troisième volet (voir un peu au quatrième), elle reprend suffisamment de note et sonorité du thème de la franchise pour le rappeler et il ne faut pas très longtemps pour voir les premiers crochets apparaitre. Rien de très fou donc, mais une volonté sincère de bien faire, d’autant que pour une fois le puzzle est un peu mieux exploité (on lui retrouvera d’ailleurs quelques formes déjà vu par le passé, et qui auront droit à cette fois à leur noms Lament, Lore, Lazarus, Léviathan).
Les trente minutes qui suivent étaye l’intrigue, sans jamais la faire décollé, mais sert à présenter de nouveaux cénobites et à revoir le pilier des âmes.
L’avant dernier acte nous plonge un peu plus dans la mythologie (musique, référence à l’épisode 4 avec le structure du cube géant, etc..). Accentuation des sacrifices (hélas tourné dans le noir histoire afin de masquer le gore au possible et la pauvreté de celui-ci et des CGI) et puis des interactions avec new pinned qui hélas fait très costume (il y aura quand même durant cette partie, quelques nouveauté, bien ou mal vu au choix de chacun).
Le final début par une révélation tiré par les cheveux (je vous ai dit, le scénario était très pauvre) et s’éternise en longueur insoutenable, voulant créer une ambiance mais n’y arrivant jamais, noyé dans son penchant esthétique, qui aurait dû me plaire par son coté épuré, mais qui va à l’encontre même du sujet traité (a trop vouloir ont fini par ne pas prendre le bon chemin).
Au final que retenir, y a une vrai volonté de rendre hommage à l’ensemble de la franchise et c’est fait avec honnêteté, je salue les idées nouvelles (sauf le new Pinned dont on ne comprend absolument pas le choix, si ce n’est pour une question esthétique, qui n’apporte absolument rien, et qui n’arrive même pas à la deuxième phalange de l’orteil de Doug Bradley).
Le scénario est définitivement très pauvre, sur ce point-là on n’est pas loin des pires opus.
Les acteurs jouent sans conviction à la limite du teenage movie, Adam Faison signant le plus mauvais jeu et Jamie Clayton n’apporte absolument rien en Pinned (mais passe bien mieux que Stephan Smith Collins).
La musique n’apporte rien de nouveau, mais a le mérite de reprendre les thèmes.
Les CGI font bien trop plastique silicone, c’est visuellement jolie ok, mais ne profite absolument pas à l’ambiance.
En revanche le travail photo est bien posé ce qui sauve quand même pas mal le film et les idées ajouté au myth et les différents clins d’œil, sont bienvenue.
On est loin du désastre au quel je m’attendais (pas de wokisme, cancel-culture et autre truc infâme qui polu les films de 2020), mais avec un meilleur scénario et une qualité CGI et FX moins orienté esthétique et se rapprochant plus de l’original le film aurait gagné en qualité.
Ma Note : j’oscille à lui mettre la moyen, mais je vais rester sur un 9/20 avec la mention honorable mais avait les moyens de mieux faire.