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JoeyTai
20 abonnés
445 critiques
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3,5
Publiée le 23 janvier 2022
Film particulièrement dur, brutal et très sombre. Nous ne quittons jamais une prison danoise, il ne fallait donc pas s'attendre à un conte de fées, mais quand même... Les rapports de force entre prisonniers sont omniprésents, la violence extrême résout tous les problèmes petits et grands, l'altruisme y est inexistant. Les quelques améliorations matérielles sont accordées de mauvaise grâce et uniquement par intérêt. Les surveillants brillent surtout par leur inertie. Si l'extrême isolement que subissent les prisonniers de certaines structures américaines (Supermax) constitue un traitement inhumain, l'espace relativement ouvert dans lequel évoluent les prisonniers dans R aboutit à un résultat encore pire car le personnel n'y assure pas réellement l'ordre. Ce sont donc les individus les plus bestiaux qui s'en chargent. Les acteurs sont tous crédibles, et Roland Moller crève l'écran. Sa présence signale toujours une menace palpable, qu'elle soit ou non suivie de violence.
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12 474 critiques
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4,0
Publiée le 8 mars 2017
Par le scènariste hyper talentueux de "La chasse" et "Borgen". C'est dire ce qu'il vous attend dans cette prison du Danemark! En 1978 sortait "Midnight Express" d'Alan Parker! En 2010, sort "R" de Tobias Lindholm et Michael Noer! Un des trop rares films consacrès au système carcèral danois et sans doute l'un des meilleurs du genre avec celui, mythique, de Parker! Dur, glacial, prenant, intense, la fin (à la Friedkin) est rèsolument pessimiste! Aucune èchappatoire possible pour Rune où sa survie dèpend de l'apprentissage rapide du monde parallèle des règles, de l'honneur et des obligations de la prison. "R" (dont le titre fait rèfèrence au numèro de Rune), est un grand film carcèral! Interprètation saisissante de l'acteur Pilou Asbaek qui va dècouvrir dès son arrivèe en prison que la violence est partout! Le sujet rèside alors dans la façon dont celui-ci va l'apprèhender entre humiliations, petits trafics et trahisons! Un choc brut et sombre avec une mise en scène et une musique au cordeau! A vous couper le souffle! Comme la scène atroce du « hot coffee » ...
"Oppressant, ce film qui montre la descente aux enfers, d'un jeune criminel danois, Rune dans un univers carcéral où est dominé par les codes et les règles de vie imposés par les caïds … Ce jeune criminel est condamné à obéir les exigences des caïds, comme faire le ménage dans les chiottes ou même tuer leur rival … Les caïds profitent de sa naïveté, de sa faiblesse et de sa jeunesse. Alors, pour survivre et surtout se faire respecter par eux , le jeune prisonnier Rune recherche un allié et met en place avec lui, un trafic de drogue … Violent, étouffant, poignant ! Le film montre que la prison peut une spirale dangereuse pour plonger les jeunes prisonniers dans la drogue, la violence, la perte des repères … Dans ce film, le trafic de drogue est un moyen de survie pour un jeune délinquant qui cherche à être reconnu par les caïds qui continuent à s'amuser à le manipuler en le provoquant son échec … Ce film révoltant a un air d'un film documentaire … Assez réaliste ! L'émotion du personnage Rune, joué par l'acteur Pilou Asbaek est palpable… Il a le regard terrifié, il a le visage figé pour ne pas exciter les caïds. Sa souffrance est intense ...Oppressant, ce film ! "
Alors que l’année 2013 a vu arriver deux gros mastodontes du cinéma scandinave, Hijacking et Northwest, 2014 commence par la sortie d’un film ont réalisé ensemble leurs réalisateurs trois ans plus tôt. Sans doute la claque Un prophète était-elle encore trop récente en 2010 pour pouvoir apprécier à sa juste valeur ce drame carcéral, mais avec le recul il est certain que, et même les protocoles pénitentiaires danois semblent bien plus ceux exercés en France ou aux Etats-Unis que l’on a l’habitude de voir, la violence que dégage R n’en ait que plus forte. Les codes classiques du genre faits de bizutage musclé, de passages à tabac et de trafics divers sont servis avec une violence et un réalisme filmés avec cette froideur et cette approche documentaire propre aux films des deux auteurs, sans jamais chercher –comme c’est souvent le cas- à moraliser ou attendrir le spectateur. Si il n’est certainement le plus brutal ni le plus captivant des films carcéraux, les bonnes surprises que nous permettent son scénario en font une œuvre radicale.
Voila un film carcéral d'une violence extrême, moins abouti que "Un prophète", mais où l'on peut y voir des similitudes. Le jeune Rune, fraîchement débarqué dans cette prison, va devoir se faire respecter dans un premier temps puis avec son "ami" Rashid monter un trafic qui va le faire entrer dans le monde des prisonniers influents "R" est un film ultraréaliste, sans fioritures, qui glace le sang jusqu'à la scène finale. Un film danois qui vaut le détour adressé à un public averti.
V'là la claque, un film captivant du début à la fin! Dès les premières minutes, on est incarcéré avec ce petit délinquant qui débarque au beau milieu de ces gros durs et qui va devoir se plier à leurs exigences avant de trouver le moyen pour respirer. Mais ce petit gars apprendra vite que la confiance n'existe pas dans ce milieu et en fera les frais.... Je me suis vraiment mis à la place de ce mec et j'ai vraiment ressenti la peur, l'oppression de cet environnement. Un film glacial, étouffant et hyper réaliste qui devrait vous marquer pour un petit moment. En gros c'est "Un prophète" d'Audiard à la sauce Danoise.... Appétissant non?!?!
"Film choc! Coup de poing dans l'estomac! Meilleur film de prison depuis Un Prophète! Voilà, c'est à peu près ce qu'on peut retenir des avis presse et spectateur sur le film de Tobias Lindholm et Michael Noer, R. Pour ma part, je n'irais pas jusqu’à dire que R m'a flanqué un coup de barre à mine dans la gueule, mais juste que ce long métrage est un bon petit film de zonz'. Les deux réals ont bossé leur sujet en mixant du Audiard et du Dardenne pour livrer in fine un film assez brut de décoffrage.
R décrit avec précision l'arrivée d'un jeune gars dans un univers codifié et ultra brutal. Rune, le héros, débarque et devient rapidement la boniche des gros durs tatoués qui régentent le trafic de shit de la prison. Comme dans Un prophète, il laisse traîner ses oreilles quand les chefs parlent de leur bizness. Rune découvre par hasard un système ingénieux qui pourrait grandement améliorer le trafic de cannabis au sein de la taule. Il décide d'en parler au boss... Le cahier des charges est respecté, R obéit scrupuleusement à la nomenclature du film de prison: tabassages avec pertes importantes de chicots, présence de golgoth tatoués qui oublient de sourire, humiliations, scène stressante dans les douches et séparation de la prison entre autochtones et reste du monde. Pour les amateurs de ce genre de film, on est en terrain connu. L'originalité vient de l'aspect quasi documentaire du projet. Très peu de paroles, peu de musique et un style sec comme un coup de matraque. L'acteur Pilou Asbaek, mutique, renfrogné et peu aimable, porte le film sur ses épaules. En petit voyou qui débarque en enfer, il est impressionnant.
J'aime ce cinéma, proche du documentaire et filmé sans artifice. Ce film est dans la lignée des précédents de ses réalisateurs, Northwest et Hijacking, on retrouve cette ambiance froide et pesante avec un goût prononcé pour le bad ending choc. Ce n'est pas au niveau de Pusher mais c'est pas mal quand même. On a vraiment l'impression d'être dans la prison, les relations carcérales semblent authentiques. Les acteurs, pour la plupart amateurs sont convaincant, avec leur dégaine de taulard (je pense qu'il y en plus d'un qui a déjà fait un tour derrière les barreaux). La mise en scène et sobre et impeccable, avec parfois de très belles séquences, comme cette scène filmée caméra à l'épaule et de derrière, où Rune court après avoir tabassé l'Albanais. J'ai craint vers le milieu du film qu'on ait le droit à un certain conformisme, que l'on suive trop les étapes du film de prison, mais pas du tout, le réalisateur hausse le rythme dans le dernier tiers et le final laisse vraiment sans voix. Le film se conclut sur un hors champ, puis sur un plan fixe de la prison, c'est très bien pensé. J'ai beaucoup aimé ce film.
Pour une critique détaillée du film et un parallèle avec "Un Prophète" de Jacques Audiard, découvrez l'article "R- La prison, de l'intérieur" sur Marla's Movies:
Je ne sais pas ce que les réalisateurs ont voulu nous montrer de nouveau dans l'enfer carcéral, mais dans ce film rien de nouveau dans ce milieu. On sait depuis bien longtemps que les nouveaux prisonniers sont mis à l'épreuve et rendent des comptes aux anciens. Ce film est un navet de 1er rang.
Filmée en caméra subjective cette plongée sans filtre dans l’univers carcéral tisse autour des attendus du genre une atmosphère particulièrement poisseuse, réaliste, violente. Porté par des acteurs justes dans leur brute sobriété, le récit ne s’encombre ni de pathos ni de didactisme grâce à une approche sèche digne d’un documentaire. Sans éprouver d’empathie avec les personnages nous ressentons l’inéluctabilité d’une survie amorale et de destinées funestes. Glaçant.
Pas d'une grosse originalité, "R" n'en reste pas moins un très bon film carcéral grâce à ses acteurs et son ambiance froide et violente. le cinéaste danois Tobias Lindholm rend la tension palpable entre chaque personnage et sait la véhiculer jusqu'au spectateur. On ressent l'oppression de l'enfermement et ette angoisse omniprésente qui habite le personnage principal. Cet aspect immersif est réussi et c'est bien là le plus important.