Top Gun démarre sur des notes clairement nostalgiques en faisant un appel un poil forcé au côté vintage. Les photos faisant écho au premier Top Gun de 1986 avec l'importance de Goose et de Ice, un Tom Cruise qui se balade toujours à moto sans casque (ce qui je pense reste répréhensible même pour Tom Cruise). La première scène montrant seul Tom Cruise dans un hangar, épris de solitude, manque clairement de vérité, tout comme la présentation des valeureux et jeunes pilotes. Taillés à la serpe, on se croirait dans un jeu vidéo avec des archétypes bien définis. En gros, je ne suis pas loin de penser que je vais me taper une grosse daube bien ambitieuse.
Et bien pas du tout, déjà, Tom Cruise est heureux d'être là, et cela se voit, il endosse à merveille son rôle d'instructeur. Puis les scènes d'action arrivent, ouf peut-on dire pour son réalisateur Joseph Consinski, qui va lui aussi pouvoir se faire plaisir car les scènes d'émotion de la première partie, cela l'a bien lourdé.
Et là, cela dépote, on voit s'esquisser sur notre visage un petit sourire dont on n'arrive plus à se débarasser, et c'est beau aussi. La photographie est hyper soignée, les lumières sont divines, les images en vol sont ébouriffantes et tout cela sert toujours le film. La tension monte au fil de l'instruction des pilotes et de leur inextricable entreprise mais cela va sans dire qu'on attend avec impatience la grande scène finale.
Et on aurait tort de s'en priver, car même si tout est relativement cousu de fil blanc, c'est un énorme pied, on est bien scotché à notre siège et on profite pleinement. Joseph Consinski se prend même à faire plus d'efforts sur des dernières scènes d'émotion où des sentiments arrivent à passer et avec moi, les bons gros sentiments, s'ils sont sincères, ça marche toujours.
La courte et toute dernière scène romantique aurait pu vraiment rester dans les cartons mais bon, ce n'est pas ce nous retiendrons.