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Malevolent Reviews
986 abonnés
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3,5
Publiée le 22 février 2013
Quand le réalisateur de l'excellent Buried s'attaque à un long-métrage de plus grande envergure comprenant stars et une dose de fantastique, on se dit que le résultat ne peut qu'être à la hauteur de nos espérances. Dans Red Lights, fini le huis-clos étouffant, place à un thriller intriguant et plutôt original où deux débusqueurs de charlatans vont être confrontés à un médium bien plus coriace à diffamer et surtout bien plus dangereux qu'ils ne voudraient se le laisser croire... C'est sur ce pitch peu commun que va donc se dérouler une histoire haletante dans le milieu des médiums, des exorcistes et des pseudo-guérisseurs... Dans cet univers de perpétuels mensonges pas toujours évidents, le réalisateur espagnol nous entraîne dans une enquête aux allures de film fantastique finalement très réaliste où, à la manière d'un Shyamalan de la bonne époque, il réussit à nous immiscer dans cette troublante investigation grâce à une mise en scène soignée, une photographie de luxe et le talent d'acteurs sous-estimés, que ce soit le toujours aussi captivant Cillian Murphy à l'oublié Robert De Niro (malheureusement cantonné aux seconds rôles depuis au moins quatre ans) sans oublier l'imposante Sigourney Weaver qui continue son agréable come-back et la jeune et jolie Elizabeth Olsen (le remake de Silent House). Délaissant les effets-choc pour un rythme plus posé mais tout aussi étouffant, Cortés parvient à nous livrer avant tout un scénario complexe, où la tension monte progressivement au cours de cette enquête paranormale, dénonçant par la même occasion tous ces charlatans que l'on a pu voir aussi bien à la télé que sur la toile, des charlatans usant et abusant des trucages les plus dingues pour ébouriffer et/ou arnaquer son public. Et si certains pourront regretter une fin assez alambiquée mais pourtant habilement ficelée, Red Lights marque pourtant la confirmation d'un nouveau maître du suspense espagnol qui signe ici un thriller on ne peut plus réussi à voir absolument.
On connaissait Rodrigo Cortés par Buried, épouvantable huis-clos franchement déconseillé aux claustro ; on le retrouve en 2012 beaucoup plus ambitieux : le cercueil devient ville, l’unique acteur est maintenant full casting. Après quelques minutes on a envie d’y croire ; l’homme sait tenir sa caméra, attentif aux fragments d’un plan ou d’un court enchainement, l’atmosphère est pesante, la photo travaillée. Mais le diable ici ne loge pas dans le détail : c’est la base qui faillit. Et pour commencer le pitch, bizarre et bancal, où le salut d’un peuple crédule vient des parapsychologues. Police scientifique qui traque les truqueurs, ils auscultent, dissèquent et révèlent les secrets de prestidigitateurs qui s’affichent en médiums. Damned, le cinéaste ne connait ni le show ni la com. On se demande alors comment rentrer dans l’histoire, comment tenir à son montage hésitant, son final maladroit, son De Niro visiblement proche de la retraite. C’est dommage, le duo éphémère de Weaver et Murphy était prometteur, lui.