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chrischambers86
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4,0
Publiée le 14 mars 2010
Près de quarante ans se sont ècoulès depuis le sèjour de Georges Rouquier dans une famille de paysans du Rouergue! Le cinèaste rèinstalle sa camèra dans la même petite ferme de l'Aveyron et retrouve les mêmes protagonistes, dans une sorte d'envers didactique de "Farrebique", son film prècèdent, mais tout à changè depuis! "Biquefarre" commence par une mise au point sur la situation actuelle de la famille! On n'utilise plus le puits, ni le four à pain par exemple! En 1946, les agriculteurs reprèsentaient un tiers de la population française! Au dèbut des annèes 80, ce chiffre est tombè à moins de 10%! Et deux mots ont pris le pouvoir: Rationalisation et rentabilitè! Les cultures diverses qui formaient un paysage variè dans "Farrebique" ne sont plus la règle! Les animaux, autrefois èlevès en plein air, sont majoritairement relégués en huis-clos et en batterie! Le paysan est devenu chef d'une petite entreprise! L'èlevage s'est modernisè, la culture s'est spècialisèe et la mècanisation s'est dèveloppèe! La petite ferme de "Biquefarre" est en quelque sorte un film en pèril avec du lyrisme, qui nous montre que le peuple paysan a vieilli! En une gènèration, la France a vu disparaitre une civilisation millènaire constitutive d'elle-même! Et c'est prècisèment ce que nous montre Georges Rouquier dans ce tèmoignage qui nous apparait aujourd'hui indispensable...
Voici la suite, 38 ans après, de Farrebique. On change de registre, fini l'aspect documentaire. C'est cette fois une affaire d'argent qui conclura l'histoire de la ferme. Une affaire qui prend d'ailleurs beaucoup trop de place dans l'intrigue et gâche un peu le plaisir. Un autre aspect marquant fascine et lasse à la fois : dans l'ambiance étrange que cette réalisation familiale génère, naît un côté bon enfant : excessif, mais plaisant. Certains drames vont casser cette atmosphère, mais seulement pour la remplacer par un contexte confit d'honnêteté, de compréhension, de gentillesse etc...Excessif...mais plaisant ! On peut reconnaître le talent du réalisateur d'avoir créé ce sentiment bisounoursien qui est, du moins sur le papier, complètement malvenu dans le milieu paysan.
En 1983, Rouquier dresse le rigoureux tableau du monde paysan touché par la désertification des campagnes et la mécanisation. Mêmes lieux, memes conditions que "Farrebique". Rien de folklorique dans l'approche docu-fiction de Rouquier filmant sa famille aveyronnaise. Montage pour le moins assez brillant. Le dyptique Farrebique-Biquefarre est à conseiller à toutes et à tous!!!
Le monde paysan meurt, et c'est ce que montre G. Rouquier dans Biquefarre en 1983. Presque 40 ans après Farrebique, il ne reste pas grand chose de la vie paysanne dans le respect de la nature. Il faut être rentable, rapide, de préférence avec une grande exploitation. Bref le petit paysan n'a plus aucune chance et la suite on la connaît, aujourd'hui encore 40 ans de passés et il est bien tard... Bel enseignement que ce film!
La chronique d'un monde qui meurt ou le second chef-d'oeuvre de Rouquier. Dans Farrebique, Rouquier nous plongeait dans la vie d'une famille paysanne en 1946. Près de 40 ans plus tard, le monde autour a changé et l'agriculture aussi. Ce qui était un noble métier immuable est devenu une industrie subventionnée où les "petits" peinent à survivre. La modernisation s'accélère, bouleversant profondément les modes de vie. Un chef-d'oeuvre du documentaire.