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Un visiteur
5,0
Publiée le 8 novembre 2012
J'ai vu House of Boys une dizaine de fois entretemps, la première fois ayant été justement à sa toute première diffusion en salle, il y a trois ans au Luxembourg. que ce soit son casting mélangeant valeurs montantes et confirmées (Stephen Fry, Udo Kier), son ambiance mélangeant le kitschissime (de façon voulue et revendicatrice de certains "clichés" gay) au gris oppressant d'une station SIDA d'hôpital, son soundtrack très années 1980 allant jusqu'à la sublissime reprise de "là-bas" de Cyrille Collard par Nyco Lilliu, qu'on verra l'année prochaine dans le nouveau spectacle musical Robin des Bois, mais surtout son histoire en feront une très belle découverte pour tous ceux qui oseront se tourner pour une fois vers une production plutôt "low budget" mais au grand coeur, loin des salles multiplex...
Les années 80, le début de l'atroce découverte du virus du SIDA parmi la communauté Gay d'Amsterdam .Une histoire d'Amour avec un grand A , des comédiens excellents, mais cette atmosphère sulfureuse ne va pas sans conséquences, on évite les pathos sans en retirer l'émotion qui reste intense . Très bon film .
J'ai vu le film à Brisbane il y a un peu plus d'un an et demi (d'ailleurs, pourquoi une date de sortie si tardive ?). Je trouve que la bande annonce est assez mièvre compte tenu du sujet grave du film. La première partie reprend les codes des films gay (sex, folles et excès) et est assez léger mais le film tombe vite dans le drame avec (spoiler mineur) spoiler: le sida qui vient faire des ravages dans l'house of boys . En tout cas, bien dans l'ensemble !
1984. Frank a 18 ans, et il compte bien profiter de la vie pleinement. Après son coming-out, il part à Amsterdam avec sa meilleure amie Emma et il trouve refuge dans un cabaret tenu par Madame (Udo Kier), le House of Boys. Là, il fait la rencontre de Jake (Benjamin Northover), un Américain hétéro, à qui il volera bientôt la vedette mais avec lequel il tissera surtout une relation aussi belle que tragique. Jake souffre en effet d’un mal qui va s’abattre comme une lame de fond sur toute une communauté, encore peu renseignée sur cette étrange épidémie qui la frappe. Poignant, puissamment désespéré, House of Boys est un film hommage aux années noires d’une maladie qui vient d’entrer dans sa troisième décennie avec plus de 30 millions de morts et quelque 40 millions de personnes infectées à travers le monde. Jean-Claude Schlim travaille depuis une vingtaine d’années dans la jeune industrie cinématographique du Luxembourg comme producteur exécutif pour des co-productions prestigieuses, 8 1/2 Women de Peter Greenaway, L'ombre du vampire d’Elias Merhige, CQ de Roman Coppola, Le marchand de Venise de Michael Radford, Le neuvième jour de Volker Schloendorff. House of Boys est son premier film en tant que réalisateur. Hommage à son ami, mort en 1995, l’écriture du scénario et le long montage financier en ont fait « l’oeuvre de sa vie ». Jean-Claude Schlim a expliqué son désir de réaliser ce film : « Le cinéma a oublié le SIDA depuis longtemps. House of Boys va documenter une époque pour que les nouvelles générations puissent se rendre compte des horreurs passées et donc, je l'espère, de la réalité de ce problème ». Le film a reçu le prix du meilleur film luxembourgeois, ainsi que celui de la meilleure contribution technique (Carlo Thiel) au Lëtzebuerger Filmpräis. L’acteur britannique Layke Anderson (X-Men 2, Closing the Ring) donne ici la réplique à Stephen Fry, Udo Kier et au remarquable Benjamin Northover. (Hervé Joseph Lebrun - Chéries-Chéris 2010)