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🎬 RENGER 📼
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0,5
Publiée le 16 mai 2020
Les 3 supermen turcs aux Jeux Olympiques (1984) est une œuvre improbable, d’une durée de 63 minutes, un nanar Turque quasi introuvable à l’heure d’aujourd’hui (le film nous a été présenté à l’édition 2012 de L’Étrange Festival, dans une qualité exécrable, une VHS rip sans sous-titre !). Fort heureusement pour nous, le film nous a été présenté dans le cadre de la carte blanche faite au réalisateur Jan Kounen. Ce dernier, ayant déjà vu une multitude de fois ce film est l’instigateur de cette projection, c’est grâce à lui que l’on a pu découvrir cette pépite pour le moins inoubliable. Comme il nous l’a dit avant la projection, il avait toujours vu ce film en version originale sans sous-titre, mais cette fois-ci, il a eu la bonne idée de faire appel à une traductrice (qui a tenté de nous traduire le film en direct, bien qu’elle ne comprenait rien au film ! pendant ce temps, Jan Kounen n’hésitait jamais à commenter le film et à nous glisser quelques infos ou anecdotes toutes plus marrantes ou loufoques). A la manière de Geoffrey Ho, le film combine deux films en un, à savoir que le réalisateur a eu l’idée saugrenue d’intégrer dans son montage, des plans provenant d’un tout autre film, rendant au final encore plus difficile la compréhension du film tel quel. Ajoutez à cela, que le montage s’avère complètement bâclé, les synchros sont catastrophiques, on évitera de s’attarder sur le jeu des acteurs, film Turc oblige, nous avons eu droit à un casting 100% moustache où leurs interprétations frisent constamment l’indicible (pour la petite anecdote, le casting contient même quelques acteurs français !). A signaler aussi, concernant la B.O, l’utilisation frauduleuse des quelques thèmes bien connus des cinéphiles, notamment ceux de Star Wars & Superman (recomposé à l’aide d’un synthétiseur moisi). Si le film ne dure qu’une heure, on ne peut être que reconnaissant envers le réalisateur car il faut bien admettre que "Üç süpermen olimpiyatlarda" (dans son titre d’origine), est un véritable calvaire où l’on y comprend strictement rien. On se souviendra longtemps de la présence mémorable d’un robot en carton, aussi pourri que celui auquel on avait eu droit dans La Momie aztèque contre le robot (1958). Éprouvant, voir éreintant, heureusement que le film s’avère drôle, sans quoi on se serait déjà passé la corde au cou.