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    Festen
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    4,0
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    296 critiques spectateurs

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    TUTUR29
    TUTUR29

    32 abonnés 1 115 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2023
    Ghostrunner est une très sympathique découverte même si je vais être honnête, ce n'est pas trop mon style de jeu et je ne pense pas le terminer. Mais après 3h de jeu dessus, je pense avoir un bon aperçu de ce qu'il a à offrir. Car Ghostrunner est un jeu de parcours en 1ere personne et die and retry très bien foutu. Le contrôle du personnage est super agréable et précis même si je regrette quelques imprécisions quand on court sur les murs. De nouvelles capacités nous sont offertes et densifient le gameplay au fur et à mesure, ce qui est très intelligent car le jeu est difficile à maîtriser donc mieux vaut offrir les différentes possibilités petit à petit. Ghostrunner est exigeant mais venir à bout des vagues d'ennemis est à chaque fois ultra satisfaisant. Mais alors pourquoi est-ce que j'abandonne la partie ? Pour commencer, j'ai du mal avec les die and retry, malgré la satisfaction de réussir un passage ardu, ça finit toujours par me saouler de passer plus de temps bloqué plutôt qu'à avancer dans le jeu. Et deuxièmement, je trouve quand même que Ghostrunner manque d'âme. Si le gameplay est excellent, on sent que la DA surfe uniquement sur la mode Cyberpunk mais sans être plus imaginative que ça. Les graphismes sont moyens, la soundtrack est quelconque, l'histoire est anecdotique (même si elle a au moins le mérite de ne pas ralentir le rythme du jeu). Bref, c'est loin d'être un chef d'oeuvre mais ça reste une bonne surprise et un jeu qui ravira les fans du genre je pense.
    Kubrick's Club
    Kubrick's Club

    40 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2010
    Assez bon film dans l'ensemble, où sous des apparences de comédie une réunion familiale se révèle tragique. Toutefois, on peut qualifier ce film que de partiellement réussi au regard de la Charte de Dogme 95. Comme ces fondateurs l'écrivent, "la vie intérieure des personnages doit justifier l'intrigue", ce qui constituent une noble intention qui fonctionne pour les principaux personnages du film (Christian et son père), en revanche la personnalité de Mickaël ne semble être constituée que de pulsions, tandis que les nombreux autres personnages restent assez mystérieux. De même la Charte stipule que doit être banni tout artifices tel que les meurtres, mais on a droit à une scène de sexe complétement gratuite. Alors dans leur intention de changer certains codes du cinéma, Lars Von Trier et ici Thomas Vinterberg nous offre un film avec sa part d'originalité mais aussi de léger ennui. Les personnages font bien naitre une intrigue, mais elle se dénoue à petite vitesse et la profusion des personnages sèment le trouble.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Après l’avoir visionné, il est quasiment impossible d’oublier ce film réalisé en 1998 par le Danois Thomas Vinterberg. Sur la forme, le contenu demeure très audacieux avec notamment une caméra à l’épaule, un montage brut de décoffrage et l’absence de bande musicale. Les premières minutes exigent de s’accrocher pour apprécier ce style issu du mouvement Dogme95. Puis, peu à peu, avec l’évolution du récit, on se retrouve absorbé par ce tourbillon d’images et ces échanges verbaux. Les déclarations bouleversantes prononcées au cours du repas de famille par l’un des fils (Ulrich Thomsen) prennent alors un sens encore plus terrifiant. Le silence passif des gens face à l’abject a rarement été aussi bien démontré. Bref, du cinéma d’auteur sans complaisance mais terriblement efficace.
    moket
    moket

    528 abonnés 4 332 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2020
    Long à se mettre en place, filmé caméra à l'épaule, le film parait très bizarre au début. Impression confirmée après avoir vu la suite du film, mais dans le bon sens du terme… En effet, passée la première demi-heure légèrement ennuyeuse, le film se transforme en chef d'œuvre de petit jeu de massacre psychologique familial, ou comment laver son linge sale en famille. Les répliques cinglantes et méchantes fusent dans tous les sens. Excellent !
    willyzacc
    willyzacc

    78 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2012
    Une claque. Un film original dans la forme et prenant dans le fond. Superbement réalisé (beaucoup de recherches d'angles de vue ect..), avec le moins d'artifices possible ce film nous prend aux tripes dès la première intervention du "héros" (Christian), les personnages sont tous fouillés et merveilleusement interprètes par les acteurs Danois. Le scénario et les dialogues sont vraiment bons. Un film a voir (ne vous fiez pas aux 15 premières minutes.
    Alice C.
    Alice C.

    57 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2011
    Pour employer encore une fois le terme, ce film est une véritable claque. Je ne remercierai jamais assez la personne qui me l'a fait découvrir. Débordant de réalisme, on se sent mal à l'aise dès les premières secondes. Christian est l'un des plus beaux personnages de film que j'ai vu. Lorsque la lettre de sa sœur est lue, il est juste Splendide.
    Bref, un film trop peu connu mais c'est peut être mieux comme ça... il mérite d'être préservé.
    Manu711
    Manu711

    59 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 février 2013
    J’ai découvert Thomas Vinterberg l’an dernier avec La Chasse, que j’ai beaucoup aimé. Film polémique d’ailleurs, tout comme ce Festen. Sauf que pour Festen, je fais plutôt parti de ceux qui n’ont pas vraiment aimé. Explications.

    Alors Festen c’est l’histoire d’une famille danoise aisée qui se réunit pour fêter l’anniversaire du grand-père dans sa grosse maison de gros bourgeois. Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu puisque l’un de ses fils va décider de révéler de douloureux secrets de famille. Jusqu’ici, pourquoi pas, ça peut-être intéressant. Ca donne envie déjà.

    Sauf que dès le début, sans parler de ce dont parle le film, ben c’est atrocement moche. J’ai pas vu beaucoup de films du Dogme mais là c’est juste pas possible, ça pique les yeux du début à la fin. Ca se veut le plus réaliste possible mais c’est tout sauf ça car on a là la pire photographie de ces 15 dernières années, des mouvements de caméras et raccords hideux, un étalonnage affreux également. Bref, c’est vraiment très pauvre visuellement, au début je me suis vraiment demandé comment j’allais tenir 1h40. A l’inverse les Pusher ou même Bleeder de Nicolas Winding Refn sont très réalistes car là aussi c’est filmé caméra à l’épaule, mais le reste n’est pas négligé : on a une image authentique et un peu sale, mais pas bourrée de contre-jour dégueulasse.

    Bref, même si j’ai donc souffert de l’image, le film ne m’a pas paru excessivement long. C’est vraiment bizarre car j’en ressors en plus avec un sentiment de travail pas abouti du tout. L’idée de départ est vraiment pas mal, mais après on a quoi ? Des secrets de famille pas originaux pour un sou, aucune conséquence si ce n’est que le grand-père devient la honte de la famille. Mais sinon ? Les réactions des autres ? Et puis c’est normal d’avoir un type de la famille qui balance les viols de son propre père, que tout le monde fasse une pause clope pour faire passer et qu’ensuite chacun revienne à sa place pour manger tranquillement ? C’est ça qui me fait halluciner aussi quand j’y repense. C’est pas cohérent, on a l’impression que personne ne se sent concerné, que l’histoire tourne juste autour du grand-père et de ses enfants. Même la grand-mère est transparente !

    Tout ça pour dire que je suis un peu déçu mais finalement pas tant que ça. Je savais que Festen était un film qui avait fait couler beaucoup d’encre, maintenant je comprends pourquoi. Et c’est vraiment dommage que ce soit aussi raté, il y avait matière à bien faire. Mais un film qui ne décolle pas et qui est ensuite le fruit d’une mauvaise idée de réalisation ben ça ne donne pas grand-chose au final. Mais d’un autre côté quand je repense à La Chasse, film beaucoup plus profond (certains vont me taper sue les doigts), mieux pensé, mieux écrit, mieux réalisé, avec un acteur qui tient le film a bout de bras, je me dis que le cinéma de Vinterberg a évolué. Il faudrait que je voie d’autres de ses films, comme Submarino qui m’attire, un peu, pour connaître un peu mieux ce Vinterberg. Mais toujours est-il qu’en ce qui concerne ce Festen, bien que ce soit un film à voir car c’est pas conventionnel dans la forme et que c’est toujours intéressant d’aller vers ce genre de truc, c’était vraiment pas top.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    excellent film, très réaliste, beaucoup de suspense et d'émotions pour un film de ce genre. réalisation étrange mais original, tout bonnement sublime, rien à dire mais étrange quand même
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 août 2011
    Très bon film de Thomas Vinterberg (dont je poursuis la filmographie à rebours, après avoir été ravi par Submarino), une histoire magnifiquement torturée de viol père-enfants, raconté et vu par les enfants eux-mêmes âgés à l'époque narrative de la trente-quarantaine. L'originalité de Festen tient dans le parti-pris quasiment "idéologique" de sa réalisation, puisque Festen est, avec le délicieux Les Idiots de Lars von Trier, le premier film «labellisé» Dogme95. Co-fondateur du mouvement avec Lars von Trier, Vinterberg suit donc ici à la lettre les principaux (pas tous, faut pas déconner) des dix critères du "Dogme"; pour léger rappel, notamment caméra à la main ou à l'épaule, format standard en 35 mm, pas d'éclairage surajouté, pas de son qui ne soit produit «dans l'image» et réciproquement.... Le résultat est quand même réussi je trouve : l'oeil n'est plus omnipotent, stable, assuré, il est humain, tremblant, perspectiviste ; mieux, l'oeil n'est plus neutre, «objectif», il est subjectif, désireux, vicieux parfois, partial toujours. Ce que recherche le Dogme95, c'est évidemment un retour au «réalisme» (selon le mot savoureux de Robbe-Grillet, tout artiste a «sa» conception du réalisme et de la réalité qu'il oppose aux réalismes des autres ; mais enfin, on comprend le sens de réalisme ici : moins de fards, moins d'effets spéciaux et d'artifices de toutes sortes versus les saloperies américaines, davantage de vérité grisâtre, de «vraie vie» comme l'on dit pourtant si horriblement...).
    Bref, première séquence absolument décalée : un homme, Christian (Ulrich Thomsen), marche seul sur une route champêtre traînant avec lui des bagages. Rien à l'horizon, ni derrière ni devant. Une voiture s'arrête, un second homme le salue chaleureusement – on comprend qu'il s'agit du frère de Christian, id est Michael (Thomas Bo Larsen) – et fait dégager sa femme et ses deux enfants de la voiture pour continuer la route avec son seul frère, qui ne bronche pas. Le début ne ressemble à pas grand-chose, une espèce de trou noir par lequel le réalisateur veut rompre toute convention et engager son spectateur vers «autre chose», comme un mixte entre humour au millième degré, méchanceté gratuite, et absurde. C'est ce qui plaît ultimement dans ce Festen, au fur et à mesure que les pièces de l'intrigue trouvent leur place dans la grande machinerie méphistophélique imaginée par Vinterberg : c'est drôle par décalage, c'est absolument terrifiant de cruauté, c'est novateur dans la réalisation. L'histoire se déroule dans un château, un château familial, et réunit toute une «cour» d'amis et de parents à l'occasion des soixante ans du paternel-patriarche, Helge (Henning Moritzen). Si l'on saute l'introduction - qui a, comme on l'a déjà expliqué, pour finalité de casser tout horizon de sens préétabli plus que d'introduire le film –, Festen est un huis clos, et un huis clos extrêment bourgeois, avec toute une ribambelle de soubrettes et autres cuisiniers pour servir Helge et sa femme. Sous ce couple patriarchique, on trouve quatre enfants, dont les relations et les caractères vont progressivement dérouler l'excellente intrigue de Festen.
    1) La morte-présente : sur le modèle de la figure pascalienne, portant absence et présence : mode d'être intermédiaire, quasi de mort-vivant, de visible/invisible. Comme le Dieu caché, elle est d'autant plus présente qu'elle est absente, une sorte de poids mort que tous les personnages supportent mal, mais à intensité variable, avec du moins au plus : Michael, qui n'en a rien à f*** et n'est même pas allé à l'enterrement de sa soeur, la jeune soeur Helene (Paprika Steen) très marquée, son Helge le père, bouleversé lors de son discours inaugural, et enfin Christian, effondré, sûrement le personnage le plus proche de la défunte, et lié au carré avec elle par la sordide affaire de viol paternel... La morte-présente forme le coin invisible du quadrièdre, que les trois enfants encore vivants complètent ; elle représente le pôle du secret – sous la forme d'une chasse au trésor enfantine, un jeu que pratiquaient également Christian et Helene : c'est Helene qui trouve une lettre de la défunte au terme d'une chasse au trésor assez macabre - message voilé par tout un tas d'indices, et message dévoilant le secret morbide du viol. La morte-présente figure aussi le pôle du non-dit, de ce que l'on sait mais que l'on doit cacher et occulter sous le sceau du remords, de la honte et de l'infamie : la morte présente est aussi silence discourant, silence trop pesant qui dit, qui parle, qui révèle. Silence qui annonce sa propre libération.
    [...]
    Réalisation impeccable, présence irréprochable des acteurs. Film marquant, réussi, et intelligent : Festen enveloppe son intrigue noire dans une forme alléchante, novatrice et habile. 17/20

    La critique complète sur le Tching's Ciné bien sûr :
    http://tchingscine.over-blog.com/
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2008
    Première œuvre du Dogme 95, «Festen» (Danemark, 1998) de Thomas Vinterberg aborde le fameux thème de la famille par une forme singulière, en menant une révolution de l’esthétique au cinéma. La famille que Vinterberg créé pour défendre une nouvelle approche, plus réaliste, du cinéma s’apparente davantage à une tribu, à un groupe bouffonesque où le Mal est instillé de façon pernicieux. Le secret de famille, rouage usé par les feuilletons télévisés de l’été, se révèle de façon progressive. Si l’ascension est lente, c’est en vue de l’incroyable force mise en œuvre pour cacher le secret de famille. Cette quête désespérée de l’honneur donne des airs grotesques au film. C’est une constante que révèle le cinéma des années 2000 et que Vinterberg, et le numérique, semble avoir préfiguré : le Mal possède des apparences saugrenues de granguignolesque. Dans ce «théâtre de l’absurde et de l’horreur», Vinterberg filme l’intrigue en suivant la charte du Dogme. Les plans sont pour la plupart si dénué d’artifices qu’il nous semble assister à une vidéo de famille. La caméra s’insère au cœur même des évènements. Vinterberg ne nous considère pas comme spectateur du séjour mais tend à nous rendre acteur. Il aurait suffi à certains plans d’être plus exempts de virtuosité et au montage d’être moins perceptible pour que nous puissions avoir sincèrement l’impression d’être plongé dans la mascarade. Le mot «mascarade» s’entend en l’occurrence comme l’expression d’une hypocrisie. Il n’y a certainement pas de hasard si le Dogme 95 s’ouvre avec un film qui dénonce l’hypocrisie d’une communauté et l’horrible abus de l’innocence. C’est bien ce que Vinterberg et Von Trier en tête dénoncent par le biais de leur mouvement. Dénonçant la dérive bourgeoise de la Nouvelle Vague, et la trahison de leurs idéaux de pureté, et accusant les dérives maniériste du moyen cinématographique, la famille conformiste est ce cinéma pervertis contre lequel a lutté «feu» le Dogme 95.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2011
    "Festen", le film pionnier du mouvement "Dogme 95", suivi de près par "Les Idiots" de Lars Von Trier. Il s'agit d'un film exceptionnel en certains points, la mise en scène fait preuve d'une certaine virtuosité, d'un talent remarquable de la part Thomas Vinterberg qui avec un budget ridicule et aucune utilisation d'artifices, un montage relevant du strict minimum, des lieux de tournage limités parvient a faire une réalisation d'une qualité surprenante ! Un grand repas d'anniversaire qui se passe en famille et qui se retrouve déstabilisé par l'avanie du fils, racontant a haute voix pendant un discours que lui et sa sœur ont été violés par leur père... Il s'agit d'un film assez intéréssant, montrant la fragilité d'un groupe et critiquant avec une certaine justesse la bourgeoisie (la façon dont cette grande famille se retrouve prisonnière de la cérémonie et du terrible secret dévoilé fait beaucoup penser au cinéma de Luis Bunuel, et surtout a "l'Ange Exterminateur").
    Abarai
    Abarai

    133 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juillet 2010
    Festen possède des qualités indéniables et c'est un film profondément dérangeant. Cependant je n'ai pas réussi à accrocher plus que ça. Les images sont fades et la musique est absente (même si je sais que c'est un parti pris). La réaction des membres de la famille apprenant l'inceste au début m'a paru étrange. Au final, le film ne m'a pas marqué, ce pourquoi il obtient 2 étoiles.
    hyrule
    hyrule

    73 abonnés 1 480 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 juillet 2011
    Un film qui respecte assez bien le dogme 95 mis en place par Lars Von Trier et Thomas Vinterberg. La caméra à l'épaule, les décors, la lumière, le manque absolu d'effets spéciaux... Le film est bien fait avec de très bons acteurs sur une famille bourgeoise et le fils ainé qui veut rétablir la vérité et ce, pendant l'anniversaire du père. Un petit clin d'œil sur la belle hypocrisie bourgeoise ainsi que leur superficialité que l'on connaît tous. Mais ce film se force d'être intéressant. Il aurait pu l'être mais on a vraiment du mal à entrer dedans et à s'intéresser à chaque personnage. Il est à voir une fois, bien sur, mais peut-être pas une deuxième.
    David GEORGES
    David GEORGES

    46 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2006
    Il y a bien quelque chose de pourri au royaume du Danemark. Thomas Vinterberg - co-créateur du Dogme (style européen à l’économie en opposition à la toute puissance des studios hollywoodiens) avec Lars von Trier - profite d’une réunion familiale dans une luxueuse demeure aristo pour nous servir une soupe délicieusement amère, carrément acide même. Il décrit une nature humaine qui regorge de bien des infamies et dont les plus honorables représentants en apparence (ici le patriarche qui fête des 60 ans) ne sont pas indubitablement les plus respectables. On s’en doutait un peu, certes. Mais là où l’‘Air de famille’ de Cédric Klapisch balançait quelques piques sur les rapports houleux inhérents à la famille, tout en restant sur le ton de la comédie, Festen ne concède aucun compromis et témoigne que le passé stigmatise les traumas du présent (la mort récente d’une des sœurs bouleverse la fratrie et fait ressurgir de vieux démons). Les révélations se succèdent au rythme des toasts portés tout au long d’une soirée qui aboutit à l’écœurement. Bien que tout soulagement soit inaccessible (les cicatrices sont indélébiles), la vérité mise à nue a le mérite de dévoiler le vrai visage de chacun. Une leçon de dignité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 février 2013
    Film s'inscrivant dans le mouvement réaliste du dogme95 initié par Thomas Vinterberg et Lars Van Triers le 25 mars 1995, Festen est un film épuré au réalisme brutal et cruel. Festen s'inscrit donc dans ce mouvement par sa mise en scène documentaire et naturelle, tournée entièrement en décor réel et filmé en caméra à l'épaule. Bien que ce choix de mise en scène surprenne et décontenance au début, on s'y habitue progressivement pour plus facilement nous plonger dans l'intimité de cette réunion de famille qui va tourner au drame. Cependant, on note une certaine forme de théâtralité dans les évènements, ce qui pourrait paraître contraire au dogme95 mais qui se justifie par le scénario, cette théatralité étant amené par un personnage du film. Cette précision étant faite, nous pouvons aborder le film et plus particulièrement son scénario. Car comme dit précédemment, Thomas Vinterberg ne peux se reposer sur sa mise en scène, très réduite, et doit par conséquent se focaliser sur son scénario. Mais là encore, on sent l'ombre de Dogma95 derrière ce dernier. Ainsi, on se retrouve devant un scénario d'autant plus brutal que réaliste. C'est l'histoire d'une réunion de famille pour les 60 ans du patriarche qui vire au drame après la révélation de secrets compromettants. Si ce seul secret apporte au film un registre dramatique, il est d'autant plus renforcé par les nombreuses autres intrigues toutes aussi tragiques. Dès le début, Vinterberg introduit ces différentes intrigues pour montrer le climat tendu que les personnages tentent de cacher. Mais l'hypocrisie tombe et chacun révèle son vrai visage. On se retrouve spectateur de ce drame tellement réaliste qu'il met mal à l'aise comme si l'on se trouvait dans la salle. Ce réalisme est aussi renforcé par la performance des acteurs d'un grand naturel. Avant de conclure, il faut noter que même si la réalisation de Vinterberg obéit au Dogme95, il sait offrir des angles de vue multiples et diversifiés agréables.
    Drame familial violent et cruel, Festen offre à Thomas Vinterberg l'occasion de nous prouver sa créativité dans un contexte d'ultra-réalisme.
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