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    Festen
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    295 critiques spectateurs

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    Sebmagic
    Sebmagic

    162 abonnés 1 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2011
    Premier film créé sous les règles du Dogme95, un mouvement cinématographique inventé par Vinterberg et Lars Von Trier, c'est à mes yeux l'exemple type du film parfait. Poignant, choquant, terriblement humain et dramatique, Festen (qui signifie "Fête de famille") nous montre comment, en l'espace de quelques minutes, un douloureux passé et de sordides révélations peuvent surgir sans prévenir et rendre un repas de famille complètement cauchemardesque. C'est le genre de films qui choquent, qui émeuvent, bref : qui laissent sur le cul. On a ici des images qui paraissent terriblement réelles, crues, et on sent d'ailleurs que Pardonnez-Moi, le film incroyablement bouleversant de Maïwenn, s'en inspire directement (en moins bien, ceci dit). Festen est difficile à décrire mais il dépeint la démantibulation d'une famille due à un passé monstrueux. Le film aborde deux sujets sensibles en même temps. L'un d'entre eux est le plus important, le plus captivant et nous tient accroché au film pendant toute la durée de celui-ci. Je ne vais pas révéler de quoi il s'agit afin d'intriguer ceux qui n'ont pas vu le film, mais c'est assez révoltant et ça met clairement le spectateur dans un état de captivation intense, ahuri et quasiment gêné. Les dialogues de ce film sont des pures merveilles, ils nous secouent et nous font réagir. Il est clair que devant ce genre de film, on ne peut que ressentir des choses très étranges. Une vraie expérience cinématographique pleine de puissance, une authenticité hallucinante qui nous plonge dans une fiction qu'on pourrait prendre pour un documentaire en raison de la façon de filmer et d'aborder les sujets. Le deuxième sujet est le racisme. Criant dans le film, j'ai rarement vu le racisme abordé de manière aussi percutante (à part bien sûr dans American History X). On sent toute la haine qui se dégage de cette famille, en particulier du fils cadet Michael (joué par Thomas Bo Larsen), entonnant des chants anti-noirs en les insultant de macaques. Ca m'a personnellement touché et ça montre à la perfection à quel point ces idées peuvent être moches et non fondées. A part ces deux sujets vraiment prenants sur lesquels s'appuie le film pendant plus de 1h30, Festen se démarque évidemment par sa justesse et sa vraisemblance incroyables. La caméra à la main nous donne l'impression d'assister à un vrai repas de famille filmé en amateur. C'est comme si nous étions nous aussi conviés à cette réunion et que nous en subissions les paroles et les actes avec tout le monde. Un film anti-superficiel, monté sans musique et sans artifices visuels. On s'imprègne donc avec grande facilité dans ce manoir, pour ne plus le quitter jusqu'à la fin de l'intrigue. Le gros point fort de ce film est le casting. Les acteurs sont impressionnants, touchants, profonds. On n'a pas des personnages plats ni fades, mais vraiment passionnants, avec un passé creusé. Tous les personnages sont accompagnés d'une énorme sensibilité, liée à un drame qui les lie tous. Ils vont vivre un enfer pendant le reste de leur soirée et ne pourront pas y échapper car Christian a bien décidé d'aller jusqu'au bout de son projet. A ce propos, Ulrich Thomsen est tout simplement stupéfiant et saisissant. C'était quasiment son premier film et son talent est demesuré. La meilleure prestation que j'ai vu depuis très longtemps, montrant à travers un unique rôle qu'il peut être on ne peut plus poignant, avec son visage fermé et sérieux. Il incarne ici un fils (et un frère) qui souffre car il cache un secret terrible depuis son enfance, un secret qui remet en cause toute la famille et en particulier la mort de sa soeur. Son personnage garde, pendant toute la soirée, le même visage serein et calme même si on sent énormément de tension et de stress au fond de lui. Mais il prend tout sur lui, finissant son plat et buvant son vin comme si de rien n'était alors que tout le monde le fixe avec horreur, et est bien décidé à se lâcher. Bouleversant. Thomas Bo Larsen est génial lui aussi mais dans un rôle totalement différent, un vrai salaud qui se calmera uniquement à la fin du film. Quant à Henning Moritzen, que dire ? Il est épatant, touchant, et on se retrouve même dans une situation où on ne sait pas bien si on doit le plaindre (ce qui est un sentiment très étrange pour le spectateur qui en voit de toutes les couleurs). On a également pas mal d'humour du côté des cuisines, puisque Kim, l'ami d'enfance de Christian qui s'occupe de préparer le dîner avec son équipe de cuisiniers, fait tout son possible pour retenir les invités afin que Christian puisse aller le plus loin possible. Bref, un film parfait sans aucune longueur, aucune scène inutile, qui nous prend aux tripes d'un bout à l'autre avec un film très différent de ce qu'on a l'habitude de voir. Un véritable chef d'oeuvre, brillant, qui nous coupe le souffle. La fin est absolument magnifique et poignante.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    141 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2008
    Le cinéma Nordique formé autour du Dogme essentiellement instauré par le duo Von Trier-Vintenberg se veut être un cinéma-vérité, car pour reprendre l'une de ses idées (je n'ai plus les termes exacts en tête), ce n'est pas le tournage qui doit être orchestré autour de la caméra mais la caméra qui se situe au bon endroit au bon moment, prête à capter l'action passionnante nécessaire à la constitution de toute bonne oeuvre cinématographique se respectant. Seulement voilà, ces objectifs à la prétention importante et critiquable ne sont tout simplement pas applicables puisque comme le prouve "Festen" les essais de ce genre nécessitent l'obligation de raconter quelque chose d'un tant soi peu intéressant. Par conséquent, on n'a plus recours à aucune forme de vérité possible puisque l'on met en scène une histoire souvent inventée de toutes pièces afin de ne pas sombrer dans un quelconque nihilisme (genre je filme des fleurs parce que c'est ça la vérité, il y aurait confusion avec la banalité). Les films du Dogme se réclament donc de règles qu'ils ne respectent pas dans le fond et servent plus à mettre en avant un mouvement artistique organisé autour d'un style visuel homogène et facilement reconnaissable. Bref, "Festen" est l'exemple-parfait de ce que notre duo de cinéastes farfelus peut délivrer de mieux, à savoir un long-métrage captivant car sans temps mort aucun, vivant et dynamique, faussement hésitant et réellement chargé d'une tension saisissante conduisant à des événements souvent imprévisibles. Cynique, il recherche et obtient un choc frontal avec le spectateur par l'intermédiaire d'une relation directe et tranchante, provocatrice et violente. L'étude des moeurs à un niveau social général comme individuel et psychologique est percutante même si on peut reprocher au film de parfois tomber dans son propre piège, celui du sensationnalisme malgré le fait que l'accumulation abusive de glauque est évitée. Quelques fautes techniques pour une puissante descente aux enfers.
    David B.
    David B.

    39 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2015
    Se révèlent, lors de cette fête de famille autour des 60 ans du patriarche, d'abord les fêlures des personnages, puis leurs névroses, leurs combats et violences intérieurs et enfin, distillés progressivement, leurs secrets les plus enfouis. Le scénario est explosif et la mise en scène, façon camescope, nous plonge littéralement parmi les invités... Néanmoins, je trouve que le procédé gâche le film, tant l'image est floue, passablement vieillie, et instable.
    PJ_10@hotmail.fr
    PJ_10@hotmail.fr

    5 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2009
    Festen nous fait violence. 3 étoiles, l'effet est réussit.
    Fodscraft
    Fodscraft

    16 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2007
    10 ans avant Un conte de Noël, Thomas Vinterberg prenait pour thème des rapports familiaux difficiles. Mais la comparaison s’arrête là, Festen est une plongée en eaux troubles où chaque personnage montre ses côtés les plus sombres dans un film qui fait froid dans le dos.
    Festen est aussi un film qui suit les préceptes du Dogme 95. Lars von Trier et Thomas Vinterberg ont initié ce mouvement cinématographique. Ils ont édictés des règles à suivre lors de la réalisation d’un film, en réaction à un cinéma qui s’éloigne du réel. Ainsi, la caméra est portée à l’épaule, la lumière est naturelle et non trafiquée, l’ajout de musique est proscrit si elle n’est pas jouée lors du tournage. Ce souci de montrer le réel explique aussi l’absence de cinéma de genre chez les réalisateurs du Dogme.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 3 février 2007
    En deux mots : franchement lourd.
    caro18
    caro18

    153 abonnés 2 213 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2010
    Reveler un terrible secret durant une fête de famille, affronter ceux qui savaient mais ne disaient rien et ceux qui ne veulent pas le croire, il faut une sacrée dose de courage et ce film le démontre parfaitement. Une réussite.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juillet 2007
    UN TRES GRAND FILM. Au tout début, j'étais relativement rebuté par le côté caméra à l'épaule, qui n'était pas très loin de me porter à la nausée. Puis l'ambiance du film a peu à peu pris le pas sur le malaise.
    Au bout du compte ,on a simplement l'impression d'être l'un des convives de ce banquet tout simplement surréaliste. A mon sens un choc cinématographique et l'une des oeuvres majeures du cinéma (SI, SI ...).
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    988 abonnés 4 920 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2017
    Violence des échanges (verbaux ou physiques) tout à fait en adéquation avec la violence du propos et le style agressif de la caméra.
    Le film déroule une prise de conscience qui démarre par le doute jusqu'à la certitude et c'est en cela qu'il se développe lentement et en faisant naître ce malaise qui touche aussi les spectateurs.....
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    497 abonnés 935 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2021
    En 1998, Festen offrit à Cannes ce qu'on appellera un véritable coup de tête. Mise en orbite du réalisateur danois Thomas Vinterberg, choc émotionnel de première grandeur et manifeste cinématographique. Oui, l'œuvre fut le représentant officiel du Dogme95, mouvement artistique dont la "table de lois" intimait l'ordre de se débarrasser de tout artifices, pour revenir à un "cinéma vrai". Pour la faire courte : ouste aux effets visuels, lumière naturelle uniquement, et caméra à la main s'il vous plait. Pas la peine de s'étendre, le film ne le fait pas non plus. Accrochez-vous à votre fauteuil, parce que ça part à toute berzingue.
    L'objectif semble instable, imparfait (caméra numérique oblige, les pixels remplacent le grain) mais totalement libre, comme s'il s'était glissé par infraction dans le manoir et à fortiori dans la vie des personnages. Le rendu évoque un mix entre la caméra cachée et les vieilles cassettes de famille. Choix idéal pour Festen, puisque le point de départ se situe justement dans une réunion familiale qui va partir en sucette. Jouant à merveille de ce sentiment d'instantanéité et de spontanéité offert par son substrat formel, Vinterberg s'amuse à provoquer le rire, le malaise puis la sidération.
    On gobe avec grand plaisir cette galerie de protagonistes pour la plupart décalés voire limites (la palme à Thomas Bo Larsen, simultanément drôle et répugnant). Si la première partie marche sur des braises avec prudence, la seconde y va à pieds joints. Si le sujet reste dur, voir la mécanique patriarcale se disloquer progressivement a cela de cathartique que chacun en prend pour son grade.En parallèle des secrets trop vites balayés sous le tapis qui refont surface, ce sont les graines d'un mal insidieux et générationnel qui est pointé du doigt. spoiler: Celui d'un règne dégénéré et primitif qui se révèle au détour d'une remarque grivoise de la part d'un aïeul, derrière le regard mortifié du père ou le comportement grossier du fils.

    Faire autant en un seul film, c'est très fort. Et ce n'est que le deuxième de Vinterberg Certes, le parti pris radical peut trouver certaines limites (surtout d'ordre technique), mais compte tenu de son statut de pionnier, Festen mérite un peu d'indulgence sur ce point.
    kibruk
    kibruk

    122 abonnés 2 441 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juillet 2023
    Il ne faut rien attendre de visuellement beau d'un film du Dogme 95, "Festen" est même très moche et limite supportable au début, mais on s'y fait très vite tant on se fait happer rapidement par l'histoire. On ressent tout de suite un malaise immense, on sait que les choses vont mal tourner, et quand le point de bascule arrive j'étais très surpris, je ne m'attendais pas du tout à ce que l'histoire aille vers un tel sujet, après ce n'est que montée en tension jusqu'à un final bouleversant. Le scénario est remarquable ( spoiler: j'ai quand même une interrogation sur le cuisinier, pour moi il manque quelque chose par rapport à son arc narratif
    ), les dialogues et les acteurs sont brillants, "Festen" mérite amplement sa réputation de grand film choc.
    Charlotte28
    Charlotte28

    102 abonnés 1 825 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2020
    Au-delà de son parti pris "esthétique" emblématique d'une certaine pensée cinématographique, la mise en scène déroute voire repousse à première vue mais se justifie ensuite à la fois par son aspect film de famille ainsi que par sa laideur brute qui symbolise parfaitement l'indignité morale de cette famille engluée dans l'hypocrisie et le mensonge. Ce portrait quasiment caricatural de l'aveuglement collectif fait pourtant surgir une violente vérité, difficile à assumer et donc à regarder; ainsi les excès, les humiliations, les harcèlements dépeints (à outrance?) forcent à ressentir la douleur extrême de ces personnages, notamment Christian incarné par un bouleversant Ulrich Thomsen. Eprouvant.
    Renaud  de Montbas
    Renaud de Montbas

    30 abonnés 683 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juin 2021
    Je suis sur que Chabrol aurait rêvé de tourner "festen". Les danois et les nordiques en général ne sont pas champions dans le domaine de la comédie (je crois d'ailleurs que je n'en connais aucune) mais quand il s'agit de drames sordides ils envoient du lourd... réalisé un peu en mode "caméra à l'épaule" qui accentue son réalisme cru, "festen" fait exploser, des années avant que la parole ne se libére sur tous les abus quels qu'ils soient, les secrets familiaux malsains. Le plus surréaliste est sans doute de voir cette "haute société" s'accrocher tout au long de la soirée à ses usages pour faire comme si il ne se passait au fond pas grand chose et qu'on restait entre gens bien élevés. 5/5 plus que mérités
    xxLaurent
    xxLaurent

    6 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    Parfait, direct dans le ton mais pas larmoyant. Règlement de compte mondain. Le secret de famille et la difficulté à le soulever est ultra réaliste. Pour avoir connu la même histoire, ce film m'a fait un bien fou chaque fois que je l'ai vu.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 493 abonnés 7 303 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 avril 2012
    Premier long-métrage labélisé "Dogme95" (mouvement cinématographique lancé en 1995 par des réalisateurs danois, en réaction aux superproductions anglo-saxonnes et à l'utilisation abusive d'artifices).
    Thomas Vinterberg n’en est pas à son premier film, c’est pourtant Festen (1998) qui va le révéler au grand public (et aux professionnels). Le film marque les esprits, frappe par son originalité, tant au niveau des cadrages (très brutes, très frontaux) que par son scénario (d’un réalisme saisissant). La direction d’acteur est sans faille, tout comme la mise en scène qui confère une spécificité qui lui est propre. Le film de Thomas Vinterberg nous plonge en plein cœur d’une fête de famille, à l’occasion des soixante ans du chef de famille. Dans une luxueuse propriété, toute la famille est réunie et c’est lors du dîner que l’aîné va lors de son discours, révéler de lourds secrets concernant le patriarche. Malaise dans la salle, l’émotion est palpable, l’énervement est à son comble, la honte et la gêne aussi, comment s’en dépêtrer d’autant plus que le spectateur est pris au piège et doit assister (tout en étant estomaquer) à tout ce déballage familial. Véritable règlement de compte sans aucun tabou, le fils prend à partie son père devant toute l’assemblée, entre la gêne et le « rire jaune », Thomas Vinterberg nous bluffe littéralement, tout comme la prestation de Ulrich Thomsen qui ne nous laisse pas de marbre. Nominé à cinq reprises lors du 51ème Festival de Cannes 1998 (dont la Palme d'Or), le film fut récompensé du Prix du Jury.
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