Ce quatrième épisode de la franchise "[REC]", réalisé cette fois seulement par Jaume Balagueró et sorti en 2014, n'est franchement pas terrible. Après un épisode un peu fun et incompris ou tout simplement mal-aimé de la plupart des spectateurs, on repart ici sur du premier degré, à l'image des deux premiers films. Mais, malheureusement, on arrive très vite à tourner en rond ! Effectivement, si la qualité du troisième film est certes discutable, ce dernier apportait au moins du sang neuf à la franchise. Ici, on change une nouvelle fois de décor (un bateau, justifié par une quarantaine préventive) mais le fond reste le même ! C'est-à-dire que nous avons une nouvelle zone de quarantaine en huis clos qui tourne évidemment au vinaigre pour X ou Y raisons et on suit alors cette invasion avec des personnages qui tentent désespéramment de s'en sortir. C'était également le cas dans le troisième film mais, au moins, il n'était pas en huis clos, permettant ainsi de varier les décors et puis, le contexte du mariage était plus fun que celui-ci, quant à lui militaire et de laboratoire, ce qui un peu redondant dans ce genre de films. De plus, nous n'avons pas véritablement les réponses aux questions que l'on attendait des deux premiers films. Celles du deuxième opus, d'ailleurs très bordélique, sont carrément évincées ou alors expédiées en une explication que très peu crédible et cohérente. On retrouve en revanche Angela Vidal, personnage principal des deux premiers films, puisque ce quatrième opus se situe chronologiquement juste après le second (le troisième étant une histoire parallèle aux deux premiers). Autre changement majeur avec cette suite : celui de la réalisation. Effectivement, c'est la première fois que nous ne sommes plus du tout en found footage, ce qui avait au moins été repris dans les vingt premières minutes du précédent film. Ici, nous sommes donc dans une réalisation plus classique, ce qui n'est pas forcément plus mal car il aurait été difficile de justifier de manière crédible, une fois de plus, l'utilisation de caméras. Étant moins fun et second degré que le précédent épisode, le film insiste moins sur le gore décomplexé, ce qui est dommage, même si nous pouvons tout de même retenir quelques bonnes scènes (comme toutes celles avec le moteur de bateau). "[REC]⁴" est donc un film qui n'est, dans le fond, pas bien intéressant, bien que légèrement divertissant.