difficile d'imaginer qu'il s'agit d'un premier film, tant il est abouti sur le forme comme sur le fond. Sur la forme, avec un cadrage précis, esthétique à chaque image, doté d'une distribution parfaite (premiers comme seconds rôles), et sur le fond, car sans céder ni au voyeurisme gratuit, ni à la complaisance qu'aurait pu générer un tel sujet, il parvient à passionner de bout en le spectateur, à l'attendrir, l'interpeller, le bousculer et le surprendre. Quatre personnages, une déshérence sexuelle, une solitude jusqu'à la détresse, et pourtant l'espoir, avec à l'arrivée une scène finale incroyable et bouleversante. Nothing's all bad ... presque un chef-d'oeuvre !!
Ce qui est incroyable dans ce film c'est la compassion que l'on ressent pour les personnages. On est touché par les situations de chacun. Un film terriblement cynique mais pas méchant, très touchant. La distribution, dont Bodil Jorgensen et Mille Lehfeldt en tête, est parfaite. Le titre original danois traduit bien le sentiment ressenti pour les personnages : ce sont malgré tout des Belles Personnes.