On dirait que le comeback est plus délicat que prévu. Depuis son retour à Hollywood en 2012, Arnold enchaîne bide sur bide. Son apparition dans Expendable 2 fait vraiment de la peine, Le Dernier Rempart, même si pas catastrophique, est une déception pour un film de Kim-Jee-woon et Evasion est un ratage complet…
Au vue des critiques américaines parues ces dernières semaines, on s’attendait au pire pour Sabotage. On a eu tord ?
Breacher (Arnold Schwarzenegger), leader d’une unité d’élite de la DEA prend officiellement d'assaut avec son équipe de têtes brûlées la planque d’un cartel mexicain. Ils en profitent pour voler 10 millions de dollars en cash qu’ils se partageront après la mission. En allant au point de rendez-vous, ils remarquent que le pognon a disparu. Qui a volé le butin ?
Après un End of Watch très acceptable, David “The Shield est ma série préférée” Ayer est chargé de remettre Arnold dans le droit chemin. On constate dès les premières minutes qu’il fait bien plus que donner un coup de pied au cul à papi, en le jetant directement dans l’arène avec une scène d’action qui envoie la purée, et ça fait du bien!
Comme d’habitude chez Ayer, les scènes de gunfights sont brutales, rythmées, bien filmées et le sound design est au top (le bruit des flingues est impressionnant). Le montage est hyper nerveux tout en évitant le côté clipesque et dégueulasse des derniers films de Tony Scott ou Oliver Stone. Bon point.
C’est également un Arnold en pleine forme qu’on retrouve et ça fait vraiment plaisir. A bientôt 67 ans, papi crève l’écran. Tout musclé et tatoué, il balance punchlines sur punchlines, et n’a rien a envier aux autres membres de son escouade (bien plus jeunes que lui par ailleurs) qui l’accompagnent tout au long du film.
Ces derniers sont particulièrement réussis, bien qu’un peu caricaturaux (le biker, le skinhead, le vétérant de la guerre en Irak…). Ils ne sont par contre jamais mis à l’écart, c’est la très bonne surprise du film. Sam Worthington, Joe Manganiello et Mireille Enos sont très bons, seul Terrence Howard (qui est un bon acteur par ailleurs) est particulièrement décevant.
Alors oui le film a des défauts, oui y’a de la violence gratuite (du gore parfois) et c’est très vulgaire. Les phrases sans le mot “fuck” se comptent sur les doigts d’une main et quelques scènes provocs censées développer le côté badass de l’escouade sont ridicules.
C’est vrai, l’histoire et les rebondissement ne cassent pas trois pattes à un canard non plus, mais est-ce que c’est ce qu’on attend d’un fim d’Arnold ?
Non, ce qu’on veut, c'est retrouver Schwarzy en pleine forme, cigare au bec, défoncer des tas de méchants avec classe.
C’est le cas dans Sabotage. Donc le cahier des charges est respecté. Bon film.