Étant annoncé comme un film qui retournerait les trippes, qui tournerai l’esprit ou qui en ferai basculer plus d’un dans une folle envie de recracher ce popcorn qu’il aurait mangé, The Human Centipède 1 est totalement inintéressant. Mauvais jeu d’acteurs (aussi bien de la part de nos deux top modèles bien stéréotypées inconscientes et bien roulées que de notre psychopathe qui ne dégage aucun charisme, aucune torture mentale, aucun petits signes de névroses), manque total d’innovations concernant le scénario ( voiture dans un bois, maison isolée et cave complètement insonorisée) et j’en passe. Pourquoi ressasser le naufrage complet que ce film m‘a inspiré ? Parce qu’apparemment, en créant ce deuxième opus, il semblerait que ce film soit passé dans les mains d’une tout autre personne... et ce n’est pas plus mal !
J’ai lu beaucoup de plaintes par delà le net concernant un manque de scénario, d’histoire, d’intérêt ou même d’angoisse. Je ne vais pas dire que ce film soit un chef d’œuvre, mais il n’est pas la plus grosse ânerie qu’Hollywood nous sortirait. Utilisé un handicapé mental comme psychopathe est une chose assez rare dans le cinéma. Prenez pour exemple Saw et vous verrez un homme intelligent, qui à son mot à dire sur chaque grand mystère de la vie, qui est quelqu’un de tout à fait normal avant que sa vie ne bascule. Je vous laisse faire la suite avec vos connaissances. Un handicapé mental, complètement inconscient de ce qu’il veut bien, c’est bien trouvé.
Pour expliquer ses tendances, un père violeur, une mère complètement désaxée de la réalité qui bascule dans le saugrenu à cause de son fils qui aurait provoqué les attouchements de son père et on ajoute un médecin de famille pervers et amoureux des plaisirs très hors du communs.
Le psychopathe en lui-même est fort dérangeant. Dérangeant, non pas idiot ou totalement hors de son rôle, non, mais très malsain. Ce qui fait la force de ce film, c’est justement ce bon Laurence Harvey. Excellentissime. À lui seul, il sait sauver ce film du jeu d’acteur encore une fois très moyen des autres participants. Ils ne sont pas médiocres comme dans le premier opus, loin de là, mais ils ne dégagent pas cette sensation de peur, d’angoisse, et de dégout que ce film aurait l’ambition de faire ressentir. Cela manque cruellement de naturel. Le physique, l’expression de son visage, ses colères, tout porte à croire qu’il est réellement atteint d’un traumatisme tellement je l’ai trouvé cohérent et dans la peau de son personnage.
À double tranchant, le fait de ne pas avoir misé sur une mixité de sensations prodiguée à quand même fait jouer les cartes en sa faveur. Tom six à laissé tombé l’angoisse du premier (qui n’était pas présente… très regrettable en tout cas) pour du pore gore et dégueulasse. C’est réussi. Du sang, des scènes de viols, de la scatophilie en veux tu en voila… un bébé qui nait dans une voiture et qui apparait sur la caméra. Ils l’ont compris, ce n’est pas de la poésie meurtrière qu’il faut, cette fois-ci il faut quelque chose qui dégoutera. Pourquoi avoir abandonné la poésie meurtrière ? Probablement les mauvais retours, ou l’envie de changer de registre. Pour ma part, faire du meurtre une poésie et un art comme il voulait le faire ressortir dans son premier film n était vraiment pas fait pour lui et on ne lui reprochera pas d’avoir changé de registre.
Le scénario n’existe pas. Enfin si, théoriquement il y à toujours un scénario. Mais la, pas au sens où on l’entend. On sort du conventionnel. Et c’est tant mieux. Car voir de la boucherie pure pendant 120minutes, si c’était conventionnel on s’en plaindrait.
En résumé : Ce film est très gore, assez malsain mais très loin de nous donner envie de vomir à tous les passages. Le jeu d’acteurs a été revu depuis le 1er opus et c’est tant mieux. Le personnage principal Laurence Harvey est génialissime. Il porte à lui seul la force du film et la transmet avec brio. Pour les amateurs de scénario conventionnel, passer votre chemin vous aller perdre 120 minutes de votre vie. Pour les plus audacieux qui aiment les surprises, cela vaut la peine de le visionner. N’espérer par attraper la perle rare qui révolutionnera votre vie non plus, mais ce film saura quand même vous donner un bon moment si vous êtes amateur de gore scatophile.