Faire pire que la first sequence ? La tâche était aisée. Et bien, en l'occurence, ça tombe trés bien puisque Tom Six à réussi a descendre un peu plus dans les profondeurs de la malsanité et livre une oeuvre sordide, glauque, épouvantable. En fait, tout simplement dégueulasse. Le protagoniste, muet par traumatisme (hormis quelques gloussements), fragile, handicapé mental, perturbé, instable, violent, passif, et bien d'autres qualificatifs, est (si j'ose dire) magistralement interpreté par Laurence R Harvey qui, pour le coup, possédé le faciés adéquat pour le rôle. Son regard de fou, son obésité, ses lunettes, son passé, tout fait en sorte qu'on le prenne en compassion, mais au lieu de ça c'est le dégout qui surgit de par l'ingénieuse idée d'en faire un produit d'asile psychiatrique. Arborant une solide photographie, le film se déroule en noir et blanc, faisant ainsi jaillir du corps de ces douze individus captifs du sang noir, et bien d'autres détaiils saugrenus. L'idée de départ, si elle n'est pas exceptionnelle, était plutot bien engagée. Un fanatique du film qui s'éprend du projet du premier et tente de refaire la même chose en live. Mais l'on se demande bien quelle mouche a piqué Tom Six dans le traitement de son scénario (qui, pour ainsi dire, tient sur deux lignes). La multitude d'incohérences, les effets gores efficaces plombés par leur utilisation parfois douteuse, cassent le rythme et nous mettent au supplice, si bien qu'on s'efforce de ne pas détourner le regard. L'ennui fait son apparition à de nombreux moments. Là où le docteur prenait le temps d'étudier son oeuvre méticuleusement dans le premier, allons savoir pourquoi le psychopathe du second y arrive avec les moyens du bord. Histoire de corser la brutalité, aucune anésthesie est pratiquée sur les cobayes. Finalement, on a bien ici une suite plus abominable, qui pousse davantage dans les retranchements, souvent obscéne, jamais dénonciatrice. De la pure et simple gratuité de souffrances dans l'exercice. Le dénouement ne fait qu'achever la crédibilité de l'ensemble. En outre, les choix scénaristiques remettent considérablement en question l'etat mental du réalisateur qui semble de plus en plus prendre un malin plaisir (et non pas un plaisir coupable) à créer un univers à mille lieux du tolérable. Seule subsiste l'esthetisme général sordide qui, il faut l'avouer, crée son impact. Et dire que le troisiéme à réputation de faire passer le second pour un disney, ce serait mentir d'avouer que je suis impatient. Bien au contraire, l'idée même d'aller plus loin me répugne. Mais nous, spectateurs, ne sommes nous pas un peu pervers d'être ainsi curieux de voir ce que Tom Six nous concocte d'épisode en épisode ?