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Backpacker
78 abonnés
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4,5
Publiée le 3 juin 2015
Un prodige génial en la personne de Xavier Dolan est né! Le jeune réalisateur québécois est l'auteur d'une oeuvre impressionnante de réalisme mais aussi d'onirisme, qui va complètement à l'encontre des clichés éculés sur la sexualité. Melvil Poupaud et Suzanne Clément, impressionnants dans leur réalisme, convainquent aisément en donnant corps à des personnages magnifiques d'une très grande humanité. En outre, l'excellent choix des musiques et la qualité exceptionnelle des images dont certains plans relèvent tout bonnement de l'art nous permettent d'oublier quelques longueurs. Une oeuvre essentielle et très brillante qui permet à Xavier Dolan d'accéder au rang des réalisateurs les plus prodigieux de sa génération en frisant le génie.
Laurence Anyways est un très bon film. Voilà un très beau film sur un sujet pas forcément simple à mettre en œuvre et à l'écran, celui notamment de la différence. Présenté à Cannes en 2012 dans la sélection Un certain regard où il reçut le prix d'interprétation féminine Un certain regard pour Suzanne Clément qui est amplement mérité. Le film nous raconte l'histoire d'un amour impossible et nous fait suivre le parcours sur 10 ans de Laurence, professeur de littérature et de sa compagne Fred. Alors qu’il vient de fêter ses 30 ans, Laurence annonce à Fred son intention de devenir une femme, celle-ci décide de l’accompagner dans cette troublante métamorphose pour le meilleur et pour le pire. Un sujet fort et sensible qui en demeure très intéressant grâce à la magnificence du métrage en général, à sa très belle réalisation et mise en scène. Dans ce même sujet plusieurs thèmes dont la transsexualité, l'acceptation de la différence et la marginalité sont abordés, très bien traités et exploités. Le côté technique est maîtrisé par une belle réalisation assez atypique sur un format 4:3 comme dans les vieux films mais avec ici la couleur, pour un très bon rendu au final. Les retours en arrières sont eux aussi bien maîtrisés où l'histoire se base sur ce procédé. L'ensemble d'une durée d'un peu moins de 3 heures reste captivant dans cette quête de l'amour impossible entre les deux personnages principaux. Les dialogues sont très souvent percutants dans le langage franco-québécois. Le gros point fort ira pour sa bande son, rendant hommage à la magnifique mise en scène et aux décors. Une superbe bande son électrisante et très éclectique, aux allures de musiques classiques, de musiques électroniques et années 80 entre autres. Le casting et les acteurs font des prouesses avec : Melvil Poupaud excellent dans son rôle complexe, Suzanne Clément excellente méritant son prix, Nathalie Baye excellente, Monia Chokri excellente, Susie Almgren un brin dans le sur-jeu qui joue la journaliste, Mylène Jampanoï très bien, Yves Jacques très bon, Sophie Faucher très bien, Magalie Lépine-Blondeau très bien. A noter un petit caméo rapide de quelques secondes du jeune réalisateur Xavier Dolan qui nous signe ici son troisième film, ma première découverte du cinéaste avec ce très beau film fortement recommandable. Ma note : 8.5/10 !
Troisième film en tant que réalisateur de Xavier Dolan,Laurence anyways est une splendide réussite sur une sujet difficile (l'acceptation de la transsexualité d'une personne par son entourage) qui arrive à posséder une esthétique originale parfois proche du clip tout en étant constamment focalisée sur le jeu des acteurs. Xavier Dolan arrive en effet à maintenir l'attention du spectateur presque constamment durant les 2h48 que dure le filmspoiler: (malgré un petit creux au moment où le couple principal est séparé grâce à son amour pour les acteurs qui leur permettent de livrer tous de brillantes prestations en particulier Melvil Poupaud, Suzanne Clément et Nathalie Baye. Le fait que Dolan arrive à 23 ans à traiter avec humanité sans voyeurisme et sans ridicule un sujet aussi complexe que la transsexualité tout en se permettant des choix de réalisation risquésspoiler: (le fait de couper le passage où Laurence annonce à Fred son désir de devenir une femme qui rappelle les ellipses de Godard dans A bout de souffle) prouve qu'il est un réalisateur d'un très haut niveau sur lequel le cinéma doit désormais compter.
"Laurence Anyways" ou l'histoire d'un homme qui s'est toujours senti femme. Une idée en or qui s'inscrit dans un rapport au couple. Comment le couple peut-il durer après une telle révélation? C'est la principale question du troisième long-métrage de Xavier Dolan. Et autant dire que la déception est à la hauteur de mes attentes. Au lieu de resserrer le film sur le couple, Dolan réalise un projet mégalo où il fait séparer Laurence et Fred et filme donc leur vie chacun de leur côté. Cette ambition scénaristique démesurée n'aurait pas été un problème si les seconds rôles avaient présentés un minimum d'intérêt et surtout si l'enjeu n'avait pas été dilué dans une mise en scène ostentatoire, qui certes permet quelques scènes magistrales, mais qui le plus souvent empêche toute progression de l'enjeu et finit par ne provoquer que très peu d'effets émotionnels (utilisation abusive de ralentis). Le film est donc beaucoup trop long et ne sait pas se finir, avec au moins trois fausses fins. Le gros mélo très coloré du prodige québécois est paradoxalement plus intense dans sa première demi-heure avant d'afficher clairement ses limites et d'être finalement assez vain.
De beaux plans, des effets de style remarquables, Xavier Dolan sent bon le regard neuf et percutant. De plus, son format d'image, ainsi que l'extrême justesse des acteurs (Suzanne Clément sur la première marche du podium), rendront la chose encore plus immersive. "Laurence Anyways" ou une femme dans la peau d'un homme. Cet individu mal dans sa peau, et en désaccord avec son physique naturel, décide, après avoir souffert dans un long et profond silence, de faire éclater la vérité au grand jour. Son entourage, aussi bien personnel que professionnel, passera donc du stade de l’incompréhension, à celui de l’acceptation. Tout ce parcours sera finement développé, et en ressortira donc complet sur ce thème si particulier. Bien sûr, il faudra une certaine ouverture d’esprit pour se laisser emporter par ce sujet délicat. "Laurence Anyways" dispose de véritables qualités cinématographiques, son cadrage, ses scènes imagées, ses acteurs qui libèrent des émotions saisissantes, ses dialogues... Un poil long, mais tellement riche. Un prodige est né !
Toujours très talentueux dès qu’il s’agit de plaquer des musiques entraînantes sur des images travaillées à l’extrême, Xavier Dolan l’est parfois moins pour rédiger des scripts qui tiennent sur la longueur. Or, avec Laurence Anyways, il se laisse aller à son péché mignon de la longue durée et dilue parfois ses bonnes idées dans un océan de scènes qui ne font guère avancer la narration, d’autant que le personnage principal – une fois sa métamorphose acquise – n’évolue plus d’un iota. C’est d’ailleurs le point faible d’une œuvre qui fait apparaître son héros comme une tête à claque égoïste, préférant perdre la femme de sa vie plutôt que de se résoudre à entrer dans le moule. Certes, l’ensemble résonne comme un bel appel à être soi-même malgré les pressions de la société, mais l’insistance du cinéaste finit par se retourner un peu contre son propos. L’ensemble est donc toujours aussi brillant sur le plan formel et le réalisateur est toujours un excellent directeur d’acteurs, mais il pêche ici par excès de confiance en la force de ses personnages. On reste donc partagés.
C'est dommage, j'ai l'impression que Xavier Dolan s'est donné à fond sur la première heure qui est très juste alors que la suite perd cette caractéristique. Le film démarre avec Laurence qui révèle à sa copine Fred qu'il une femme prisonnière dans un corps d'homme, et dans cette scène je ne voyais pas des personnages se disputer mais un couple, un vrai couple qui se déchire, deux personnes qui s'aiment et qui ne savent plus comment se le dire. Le déroulement est naturel, on commence avec des questions du genre "Pourquoi tu m'as pas dit que tu étais gay ?" pour finir par Laurence et Fred qui réalisent chacun ce que tout cela signifie pour l'autre. On y croit, c'est vrai. Et ce vrai on le retrouve aussi dans la scène où Laurence va au travail pour la première fois en femme et se confronte au regard de ses élèves. Et puis par la suite cette sensation s'estompe, non pas que les situations deviennent artificielles ou téléphonées, mais on sent que c'est écrit... Le film possède une esthétique visuelle très marquée, surtout au niveau de la colorimétrie de l'image. C'est très kitsch, autant au niveau des costumes qu'au niveau des décors (et je n'aime pas trop ce genre kitsch). Je ne sais pas trop si le Québec des années 90 ressemblait à cela ou si c'est juste une volonté de réalisation, mais c'est vraiment particulier. Le choix des musiques l'est tout autant, puisqu'on mélange énormément de genres musicaux différents, mais le résultat est extrêmement efficace. Laurence Anyways raconte une belle histoire d'amour, sublimée par les plans fixes de Dolan, qui sait manifestement placer sa caméra et qui propose énormément d'idées visuelles. Dommage que cette baisse de régime mentionnée plus haut assombrisse le tableau.
Excellent ce film ! D'une beauté visuelle étourdissante, une super direction artistique... et aussi deux acteurs principaux géniaux. On avait beaucoup parler (en bien) de l'interprétation de Suzanne Clément dans Mommy. Mais dans Laurence Anyways, elle est juste stupéfiante ! J'étais très sceptique sur le film avant de le voir, surtout qu'il dure quand même 2h40 ! Et pourtant je ne les ai même pas vu passer. C'est incroyable comme à seulement 23 ans, Xavier Dolan ait su s'imposer comme un vrai auteur. On ne peut même plus dire que c'est un jeune prometteur, puisqu'il est déjà devenu un des plus prodigieux réalisateur de notre temps ! Donc ne vous arrêtez pas à Mommy, allez voir Laurence Anyways !
Un homme mal dans sa peau à la recherche d'une identité sexuelle. Le style est atroce. Faut s'accrocher. C'est pourtant puissant et fort au niveau des émotions. Il y a aussi un lyrisme exacerbé qui nous bouleverse dans quelques scènes marquantes et profondes. Poupaud est exceptionnel
Laurence Anyways : soit le juste balancement entre les nuances, leurs variations, leurs effets sur les personnages et sur la composition des plans, leurs jeux, formant un seul tout, c'est-à-dire dans l'ensemble une authentique autopsie de l'identité.
L'objet de cinéma. Xavier Dolan y met tout ses fantasmes de cinéphile. Trop? Oui, c'est sur. Mais franchement, çà fait du bien quand même. Vu l'âge du gars quand il réalise çà, on peut se demander jusqu'où son univers se prolongera. Esbroufe, malice, "Laurence Anyways" est un pamphlet canadien, dans le ton, dans l'humanité de cette langue. Quand on utilise du mouvement, des cris, car on pleur et on rit. Vraiment Xavier, continu.
Les qualités et les défauts de la jeunesse de son auteur. Les premières minutes sont assez déroutantes tant Xavier Dolan va dans l’excès et la démesure, trop, trop, trop ... Au fil des minutes les effets de style " exagéré " s'estompent et laisse place au véritable talent de ce jeune metteur en scène et laisse enfin entrevoir son style qui pour le coup lui est propre ! Il aurait pu - à mon gout - encore plus épuré son esquisse et couper quelques séquences superflus. A coté de cela, je n'ai quasiment que des compliments à lui faire le premier étant la puissance émotionnel qui ressort de ce long métrage. Jamais dans la facilité et dans le pathos ( à tort parfois ), chaque ressentiment et sensation est d'une force insubmersible, comme ces personnages qui plient mais ne rompent pas. Melvil Poupaud et Suzanne Clément sont tout bonnement à tombé à la renverse, ils sont magiques, ils m'ont tellement touché voila tout ...
Xavier Dolan - à ce que j'ai compris - n'apprécie pas particulièrement le travail de Jean-Luc Godard et pourtant j'ai trouvé des points de concordance ou du moins des similitudes avec Pierrot le Fou et Le Mépris. Le premier surtout, que ce soit dans l'image ou la mise en scène, comme quoi même ce qui ne nous plait pas peut nous influencé quelque peu ( sourire ).
A signalé, une bande son du feu de dieu, encore une fois !
Xavier Dolan propose un très beau film avec de très bonnes idées pour l'histoire mais encore une fois, le scénario n'est pas du tout à la hauteur (même si mieux que celui de "Les amoures imaginaires"). Alors que la réalisation est véritablement épatante, les acteurs géniaux (magistrale Suzanne Clément) et de bonnes volontés scénaristiques, l'intrigue trop longue tire souvent le film vers le bas, et c'est bien dommage. Il rend également le film quelque peu lent, il faudrait peut-être d'avantage se concentrer sur le scénario... Le film reste très poétique et intéressant tout de même.
Surement un des pires films que j'ai vu dans ma vie; horrible à tout point de vue; ce qui est le plus troublant c'c'est le concert d'éloges universels pour ce navet qui me permet de jeter un regard trouble et inquiétant sur cette société que je dois subir et qui finance de telles horreurs. Si Dolan est un génie, il faudra trouver un autre mot pour désigner Hitchcock, Spielberg, Scorcese, Truffaut....
Déçue, j'ai été très déçue par ce film dont on ne dit que du bien. Déçue par le manque de profondeur de l'interprétation masculine. Melvil Poupaud a plus l'air d'un homme déguisé en femme en route pour un carnaval que dans la peau d'une femme ; ça manque cruellement d'authenticité. Par contre le rôle de la femme, joué merveilleusement bien par Suzanne Clément est vrai, on sent bien la douleur et le déchirement qu'elle éprouve à ne pouvoir se satisfaire d'une relation qu'elle n'a pas choisie et que l'être qu'elle aime lui impose. Xavier Dolan mêle trop de musiques, c'est trop long et pas crédible. Dommage.