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    Laurence Anyways
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    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    633 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juillet 2012
    Ayant pu considérer "Laurence Anyways" dans la filmographie complète de Xavier Dolan dont c'est la troisième production, je peux à la fois dire que je suis déçu mais que l'univers du réalisateur reste original et personnel. Au début des années 90, le quotidien d'un couple follement amoureux se voit chamboulé par la décision mûrement réfléchie de Laurence, professeur de lettres, de changer de sexe. Il va tenter de faire comprendre son choix à sa compagne Fred puis à sa mère. Xavier Dolan frappe fort et s'attaque à une narration complexe et à un sujet délicat ; le travestissement. Les sujets propres au réalisateurs sont toujours présents, à savoir la question de la normalité, la quête d'identité ou encore le rapport à la mère. Toujours maîtrisé avec fraîcheur, spontanéité et dynamisme, cette histoire invraisemblable mais pourtant si réaliste vient toucher là où on ne s'y attend pas, allant même jusqu'à mettre le spectateur dans un regard embarrassant (la première entrée en classe en costume de femme, l'annonce à sa mère,...). Il est très étonnant de s'apercevoir que le réalisateur québécois n'a que 23 ans et détient d'ores-et-déjà une maturité et un contrôle mesuré de la narration, de la direction d'acteur et des mouvements de caméra. Entre le soulagement du personnage de Laurence suite à cette annonce et le cataclysme renfermé de sa petite amie, Dolan pose sa signature grâce à la présence d'une Playlists des plus funky et rétro, des allures excentriques désormais démodés mais des émotions fortes et justement interprétés. La multitude de tableaux créée par le cadrage constitue la force de la narration et donne une forme expérimentale à l'ensemble : c'est magnifique et inattendu à la fois. Alors, malgré tous ces éloges, pourquoi être sorti déçu ? Déjà, 2 heures 39, c'est une longueur colossale, surtout pour un film de ce genre et même si l'originalité ne cesse jamais, beaucoup de scènes, notamment à la fin, paraissent redondantes et répétitives. Le jeu de Melvil Poupaud dans le rôle de Laurence m'a peu convaincu et manquait cruellement de sincérité : ses répliques et son interprétation m'ont parut peu engagées et globalement plates. Ce qui fait que le personnage n'est pas attachant mais plutôt indécis et insaisissable. En effet, les raisons profondes du personnages à avouer sa volonté de changer de sexe restent floues et la scène de l'aveu est selon moi trop brève, décevante et peu explicative quant aux volontés de Laurence : les mots ne sont pas convaincants ni justes et la suite du film n'apporte pas d'autres explications mise à part les éléments apportés par la mère (Nathalie Baye, pas mal) qui joue un rôle essentiel, décisif mais froid et retenu. J'ai trouvé que l'interprétation de Suzanne Clément (dans le rôle de Fred) est grandiose et elle mérite amplement sa récompense au festival de Cannes dans la catégorie "Un certain regard". Même si elle est foudroyé par ce changement radical, elle ne peut cesser de l'aimer et se doit d'être à ses côtés. Elle offre des scènes intenses et émotionnellement puissantes (celle dans le café est splendide et m'a donné des frissons), si bien que j'en ai oublié la présence aléatoire de Melvil Poupaud. Les émotions et les scènes sont chronologiques mais la pluralité des formes qu'empreinte l'image et la narration (lumières, prise de vue, musique,...) donne une impression générale brouillon manquant parfois d'homogénéité. Sa part dans tous les sens, tout comme les émotions qui jouent aux montagnes russes et c'est dans ces moments là qu'ont ressent toutes la fougue et la vitalité du réalisateur. C'est vrai qu'en y repensant, "Laurence Anyways" est un défi relevé et réalisé avec ambition et passion. Beaucoup de scènes sont très belles (celles du couple et de la mère) tandis que d'autres passent vite à la trappe (la cage aux folles, la famille de Fred,...). C'est un film qui a beaucoup de mérite vu tous les éléments improbables qui l'influent mais qui reste difficile et peu convaincant auprès de l'acteur principal. Mais il faut garder un oeil sur ce talent prometteur !
    stebbins
    stebbins

    503 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 août 2012
    Leçon de beauté numéro 1 : être soi-même ; leçon de beauté numéro 2 : être soi-même ; leçon de beauté numéro 3 : être soi-même... Non, vous ne regardez pas la télévision devant les vieilles réclames pharmaceutiques d'Yves Rocher : vous êtes devant le troisième premier film de Xavier Dolan, l'insupportable et prétentieux petit chéri de la presse moins bohème que bourgeoise qui nous montre sa dernière fanfaronnade chic et choc, bric et broc, tic et toc : l'interminablement punitif Laurence Anyways. Être soi-même... C'est le slogan à peine subliminal, creux et répétitif de ce long clip publicitaire vulgaire et racoleur, qui souligne son propre argument de manière si maladroite et puérile qu'il finit rapidement par se retourner contre lui-même. Tout, dans Laurence Anyways, fleure bon le parfum des grandes surfaces et des petits tracas : un sujet précédé par un consensus tacite mais inébranlable ; une esthétique hideuse mêlée de peintures grasses, de musiques tendances et de sourires commerciaux ; un Poupaud tête-à-claques dirigé avec un nombrilisme si agaçant par Dolan qu'on y soupçonne un éventuel alter ego auto-suffisant ; de l'hystérie, des effets à chaque plan témoignant d'un souci de plaire coûte que coûte et du patois canadien à n'en plus finir pour que le métrage sonne " vrai "... C'est évidemment complètement arty-ficiel d'un bout à l'autre, le machin bigarré monstrant sa garde-robe comme un marchand de vent pomperait l'air par simple caprice. Preuve qu'avec de belles toilettes on ne fait pas forcément du bon cinéma. Alors, que reste t-il ? La silicone des images polluant la rétine ? La soupe pop et flasque mêlée aux bruits inécoutables s'infiltrant dans les tympans ? Surtout l'envie d'enfoncer très loin le canon des deux doigts au creux de la gorge. Une purge tout simplement débectante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 28 juillet 2012
    Le film peine à se rendre intéressant et multiplie les longueurs. Xavier Dolan jeune réalisateur aurait-il vu trop grand ? On ne lui boudera pas sa justesse dans certains plans et son aisance à manier la caméra. On subit le film plus qu'il nous emporte, on préférera ses anciens, dommage.
    scarves
    scarves

    2 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juillet 2012
    J'attendais le nouveau film de Xavier DOLAN avec impatience, après la grosse déception qu'était "les amours imaginaires" (prétentieux, trop esthétique, froid, lent et j'en passe).
    Je voulais retrouver l'émotion que j'avais eu en regardant "j'ai tué ma mère".
    Et je n'ai pas été déçu!
    Le réalisateur nous comte ici une histoire d'amour dépassant toutes les frontières, les codes de notre société! C'est très fort!
    L'esthétique est mesuré...
    La musique est aussi très présente, indispensable au film...(cf la scène dans les couloirs du lycée sous le son d'un remix du titre Moisture de Headman)
    Bref un film quelque peu déroutant, mais très très fort, accompagné par un jeu d'acteur magnifique (mention spéciale à Suzanne Clément)
    traversay1
    traversay1

    3 585 abonnés 4 866 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2012
    Super doué, super poseur, super brillant, super agaçant, superficiel ? Le seul (très) jeune cinéaste qui répond à la définition, c'est bien évidemment le québecois Xavier Dolan, lequel, à 23 ans, en est déjà à son troisième long-métrage. Laurence Anyways est de loin le plus ambitieux, un pas de plus vers la maturité, qu'il devrait atteindre dans une vingtaine d'années, si tout va bien. On y retrouve les constantes de son cinéma, cette stylisation extrême, ces ruptures de ton, ces images façon clip, cette utilisation effarante d'un véritable melting pot musical ... Le tout, étiré sur 2 heures 45, durée excessive, qui n'échappe pas à un certain nombre de tunnels, rattrapés par des scènes époustouflantes, poétiques, métaphoriques ou tout au contraire hystériques. Laurence Anyways est un film militant, pour l'abolition des frontières sexuelles et l'intolérance induite, et romantique au possible, puisqu'il ne décrit rien d'autre qu'un immense amour, balloté et chahuté, soumis à des choix de vie radicaux (le changement de sexe pour l'un des deux partenaires), à la dépression, à l'usure et au regard des autres. Comme d'habitude, Dolan jette pêle-mêle ses idées sur l'écran. Ce n'est pas un long fleuve tranquille, plutôt une rivière torrentielle qui charrie tout ce qu'elle trouve sur son passage. Tout le contraire d'un film hollywoodien, dans l'imprévisible et le chaos amoureux. Malgré tout, le réalisateur use parfois de ficelles plus classiques, scénaristiquement parlant, comme s'il grandissait ou s'assagissait. Enfin, c'est tout relatif. Laurence Anyways est avant tout un maelström de sensations, plus souvent dans la gravité et le drame, contrairement à l'acidulé Les amours imaginaires. La performance de Melvil Poupaud sera à juste titre applaudi mais l'incendiaire Suzanne Clément, dans un rôle très complexe, n'est pas loin de lui voler la vedette. Et Nathalie Baye, formidable, parvient encore à surprendre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 juillet 2012
    L’alchimie entre Melvil Poupaud et Suzanne Clément est hyper intense et on se laisse emporter par leur tourmente. Le plus dur pour eux c’est qu’aucun n’arrive à tourner la page, qu’ils sont faits l’un pour l’autre mais dans une autre vie peut-être. On n’arrive ni à prendre parti pour l’un ou pour l’autre et ni à blâmer l’un ou l’autre, chacun à tort et raison. Chacun a raison de se réaliser mais l’un sans l’autre ils souffrent et l’un avec l’autre, ils souffrent aussi. Autant ils expriment un intense bonheur au début, autant leur souffrance est autant intense.

    Le sujet est traité avec simplicité et poésie.

    Dolan a introduit un troisième personnage : la musique.
    Plus que le reflet d’une époque, elle accompagne les protagonistes dans leur histoire.

    Très bon film, on ne voit pas le temps passer.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 juillet 2012
    Un très bon film et une belle histoire d'amour.
    Seule critique, c'est un peu long et il y a quelques scènes notamment avec des effets visuels un peu cheap sur lesquelles le réalisateur s'apesantit inutilement.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    168 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juillet 2012
    Un film splendide ! On ne voyait pas bien comment faire un film de 2h40 (!!!) simplement sur la base d'un changement d'identité sexuelle. Surtout dans un milieu socio-culturel où un tel changement n'a rien de définitivement rédhibitoire ; certaines scènes du film le démontrent. Et bien, le pari est réussi, grâce à la puissance extraordinaire de la mise en scène et l'implication des comédiens. De ces derniers, on retiendra surtout l'exceptionnelle Suzanne Clément qui a droit à plusieurs scènes d’anthologie, mais aussi la surprenante Nathalie Baye, le flegme incarné ! Melvil Poupaud tient son rang. Tous ces acteurs sont magnifiés par l'inventivité constante de la mise en scène qui joue des cadres, des couleurs, du découpage, de la voix-off pour vivifier chaque scène et relancer constamment l'attention dans ce film-fleuve. Xavier Dolan a énormément mûri depuis "Les Amours imaginaires" (et il a gagné en budget...). Quand on pense qu'à 23 ans, il assure scénario, dialogues, mise en scène, montage, costume, etc. C'est étourdissant. Attendons qu'il trouve des thèmes plus forts encore (il semble parfois enfermé dans son univers branché et arty) et ce sera un immense cinéaste.
    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2012
    Xavier Dolan tout en traitant un sujet fort et profond, se fait plaisir, une fois de plus il nous gratifie des images léchées, très travaillées et souvent inspirées, mais tout cela semble TROP en rapport du scénario, c'est parfois dommageable, mais souvent jouissif, tant il manie la musique intelligemment. C'est superbe, mais l'émotion manque, car pas assez de simplicité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 juillet 2012
    Très bon film.
    Une histoire assez originale traitée de manière sensible et cohérente. Une image très travaillée, une musique recherchée et omniprésente.
    Parfois quelques passages ostentatoires, comme la scène de la soirée mondaine genre défilé de mode night club.
    Mais j'ai vraiment beaucoup aimé ce film et franchement pas vu le temps passer.
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2012
    pour un sujet aussi ardu, ce film a un côté virtuose de part sa mise en scéne et ses formidables acteurs! et merci au réalisateur de ne pas y avoir joué...il est un génie qui j'espére va faire d'autres films aussi réussis.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 juillet 2012
    De l'audace, un souffle de liberté, une claque aux préjugés. Faut-il nécessairement être jeune et/ou étranger à l'hexagone pour oser, pour s'autoriser à penser et à dire les choses autrement ?
    nikko60
    nikko60

    6 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2012
    Sur un sujet rarement traité au cinéma, le transgenre, Dolan nous sert une soupe indigeste avec des vrais morceaux de drame qui surnagent dans un bouillon fadasse.
    Quelques moments forts, quelques passages oniriques appuyés, le tout noyé dans un flot de musiques qui ne parviennent pas à faire le liant.
    On est parfois dans un clip, parfois dans une pub de parfum, mais dieu que tout cela est long et bavard.
    La faiblesse apparaît surtout dans les scènes intimistes qui s'étirent jusqu'à perdre tout intérêt. Les acteurs font ce qu'ils peuvent pour rendre le tout crédible, mais les spectateurs ne tiennent plus en place au bout d'une heure, consultent leur portable, changent de fesse sur leur fauteuil.
    Pour ton prochain film Xavier, pense à nous, fais plus court, par pitié.
    tixou0
    tixou0

    701 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 juillet 2012
    J'avais fort peu apprécié le premier opus en 2009 du jeune "génie" québécois ("J'ai tué ma mère"), notant alors : "nombriliste sur le fond, hystérique sur la forme". Du coup, j'avais "zappé" sans regret son 2ème film ("Les Amours imaginaires") l'année suivante ! Cédant aux sirènes de la critique (tout en subodorant que je risquai de m'en repentir), je viens de m'infliger une vraie purge (2 h 40 - pour dire quoi d’ailleurs ? – « c’est beaucoup trop long », pour paraphraser le début du film, quand Laurence, prof de lettres, veut faire un mot pour dénoncer la logorrhée proustienne !). Qu'a voulu montrer (à défaut de démontrer) l'enfant chéri du Boboland (puisqu'il est à la fois à l'écriture et à la mise en scène) ? Une histoire d'amour majuscule entre Laurence et Fred (la meilleure trouvaille que ces deux prénoms épicènes), compliquée par la variable du "transgenre" ? Sans doute quelque chose comme cela, mais le scénario est filandreux au possible, les personnages, ou bien outrés (le duo central), ou bien oubliés en cours de route (comme la mère de Laurence, ou les "freaks" Rose), les péripéties et narrations diverses, ou délayées, ou elliptiques. Quant à "Laurence", le résultat tient plus du travesti que du transsexuel au visuel (aucun changement de certains caractères sexuels secondaires, comme la pilosité faciale – il semble que ses jambes étaient, elles, rasées – et encore la tessiture vocale) et surtout on ne sent guère son évolution psychologique, qui devait pourtant faire l’essentiel du propos. Aucune performance d’acteur donc pour Melvil Poupaud, au-delà d’un « histrionnage » peu convaincant. Sa partenaire canadienne, Suzanne Clément, est nettement meilleure en « Fred » : on lui doit les rares moments d’émotion (1 étoile pour elle seule). Verbeux, creux, mais (comme déjà noté pour « J’ai tué ma mère ») : « quelques (rares) idées de mise en images intéressantes ». Mon opinion sur Xavier Dolan n’aura donc pas évolué d’un iota ! Si vous voulez voir un mélo époustouflant sur l’ « alter-sexualité », je vous conseille plutôt « Mourir comme un homme » du Portugais Joao Pedro Rodrigues (2009) – rien à voir avec ce pétard mouillé (et prétentieux) !
    fernand l
    fernand l

    222 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juillet 2012
    film original sur un sujet délicat.belles musiques,belles esthétiques
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