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Un visiteur
4,5
Publiée le 20 août 2012
Avec Laurence Anyways , Xavier Dolan enfonce le clou. Une mise en scène fantastique, des acteurs fabuleux et un scénario hors du commun. On sent clairement la maturité du réalisateur dans ce troisième film qui nous touche vraiment. a voir absolument seul bémol, le film film parait longuet sur la fin cependant ce détail lui donne son charme, et sa crédibilité ;)
Mais qu''est-ce qu'on peut dire devant un tel film ? Devant le talent évident de Xavier Dolan qui signe ici, pour moi, son meilleur film. Un film unique qui raconte une histoire d'amour unique. Rempli de mélancolie, de tristesse mais aussi de bonheur, de joie, Dolan arrive à arrêter le temps, grâce à sa réalisation originale, accompagnée par le montage divin dont la musique mystique nous fait voyager, penser, aimer. Une histoire si puissante, si forte. Laurence Anyways n'est pas un film seulement sur un homme qui se transforme en femme, c'est tout d'abord une histoire d'amour entre deux personnes qui s'aiment et qui s'aimeront toujours. Deux personnes liées jusqu'à la fin qui vont petit à petit s'égarer, ne plus pouvoir se voir, en ayant toujours ce sentiment que rien ne peut détruire leur amour, et que rien ne le détruira. Une fresque monumentale aux scènes remarquables, à la photographie majestueuse, aux costumes typiquement Dolannien, un film qui a la grande classe car il arrive à nous faire tenir pendant 2h40 par la succession des scènes originalement mises en places. Bref, Laurence Anyways est un film qui parle de la complexité de l'amour et de l'être humain, c'est un film magnifique et mélancolique, un film qui nous brise le cœur tout en nous donnant de l'espoir.
J'avais beaucoup aimé "J'ai tué ma mère". Le nouveau métrage de Xavier Dolan apparait plus dense, plus riche, mais au risque d'être plus inégal et parfois même agaçant. On regrette donc que quelques digressions intello toc viennent parasiter l'âme du film : son histoire d'amour. La mise en scène est une nouvelle fois remarquable, tout comme la bande son.
Je ne connais pas les acteurs (à part Nathalie BAYE), ni l'auteur du film. Le début est assez rébarbatif, la caméra va dans tout les sens (mal de mer!). Il faut donc suivre (voir sur l'écran, 10 ans auparavant, 1 mois plus tard, 1990, 1995...). Pour l'interprétation de tout les acteurs, c'est un sans faute. Wouah pour la chevelure de Fred au bal ! C'est long dans l'ensemble, mais pas trop. Pour les dialogues, il faut suivre: l'accent Canadien, les expressions Canadiennes, il aurait fallu un peu plus de sous-titres. Dans l'ensemble, le sujet a été bien rendu, pas de tabou ni de cliché.
Troisième long-métrage à seulement 23 ans pour le (très mature) québécois Xavier Dolan, après nous avoir sidéré avec J'ai tué ma mère (2009) et nous avoir laissé sur notre faim avec Les amours imaginaires (2010), il nous revient avec cette fois-ci, un film fleuve de… 160 minutes (!). Laurence Anyways (2012) narre l’histoire de Laurence, un professeur de littérature qui, venant d’atteindre la trentaine souhaite devenir une femme, un projet qui lui tient particulièrement à cœur et pour cause, cela fait années qu’il en rêve, pour lui, il aurait dû naître femme. Nous sommes à la fin des années 80, le film va suivre durant toute une décennie la lente transformation physique opérée par Laurence, de ses sacrifices en passant par des peines de cœur, de ses désillusions aux rencontres qui le marqueront à jamais. Xavier Dolan dresse des portraits touchants, sincères et tellement criant de vérité que l’on se prend rapidement d’affection pour le tandem incarné par Melvil Poupaud & Suzanne Clément. Dolan est parvenu à insuffler énormément de choses, passant de la colère à la tristesse en un claquement de de doigts. Le jeune réalisateur a sublimé son film, à commencer par sa direction artistique où l’on y retrouve de magnifiques acteurs, de Nathalie Baye en passant par Melvil Poupaud ou l’impressionnante Suzanne Clément (que l’on pouvait déjà retrouver dans le premier film de Dolan), ajoutez à cela une B.O électro collant parfaitement à l’univers du film (très années 80/90), des décors en passant par les costumes (les immondes gros pulls en laine). On aura aussi une pensée aux acteurs (et actrices) formant le groupe des "Five Roses", nous redonnant le sourire à la moindre réplique. Au final il en résulte une histoire d’amour impossible et au combien déchirante, dressant aussi le portrait de la transsexualité (chose relativement rare sur grand écran), magnifiquement interprété et mis en scène, seule regret et pas des moindre, que la durée importante du film se soit fait ressentir à plusieurs reprises. Signalons enfin que le film fut nominé à sept reprises lors du 65ème Festival de Cannes, mais ne remporta qu’un seul trophée (mais amplement mérité), celui du Prix d'interprétation féminine pour Suzanne Clément.
Laurence Anyways passe complètement à côté de son sujet pour se raccrocher à l'évolution du couple que forment Melvil Poupaud et Suzanne Clément. Leur interprétation est catastrophique, pas moins que celle de Nathalie Baye, ce qui fait qu'on ne croit pas à la moitié des scènes, voire - pour mon voisin de fauteuil - à la relation toute entière. Je prendrais pour exemple la scène où Suzanne Clément insulte une serveuse pendant dix minutes. On a beaucoup de mal à s'attacher à ces personnages, malgré le fait qu'ils sortent de la norme, y compris à Laurence. En dépit de deux ou trois fulgurances cinématographiques, le film est interminable et truffé de scènes et de personnages inutiles. Il est bien loin d'être à la hauteur de ses ambitions. Xavier Dolan a intérêt à redescendre rapidement sur terre, sous peine que les critiques cessent de lui pardonner sa prétention démesurée.
Quand un jeune réalisateur de 23 ans, repéré par la critique comme un petit génie du cinéma, signe un film de 2h40 autour d'une histoire d'amour un peu particulière, cela donne-t-il une oeuvre singulière ? La réponse est oui ! Un chef d'oeuvre, un film incontournable ? La réponse est, pour moi, non ! Projet ambitieux, comme son réalisateur qui n'a pas caché sa déception de ne pas avoir été en sélection officielle lors du dernier festival de Cannes, "Laurence anyways" est sûrement la curiosité cinématographique de l'été à défaut du grand film attendu par les aficionados de Xavier Dolan (dont je fais partie). En suivant Laurence, prénom anglophone masculin, interprété par un Melvil Poupaud très convaincant et pas un instant ridicule en femme et Fred (diminutif de Frédérique) incarnée par l'électrique Suzanne Clément, le spectateur est happé dès le début par une suite de scènes assez hystériques, sensées nous montrer combien les deux héros s'aiment très fort. C'est un peu fatigant pour les yeux, pour les oreilles aussi. Heureusement, cette nervosité retombe un peu lorsque Laurence annonce à sa compagne son désir d'être celui qu'il a été toujours au fond de lui : une femme. Le film prend alors son rythme de croisière sur un scénario un tantinet convenu. Mais Xavier Dolan, en cinéaste surdoué, camoufle cette faiblesse scénaristique en jouant de la caméra et du montage avec dextérité. Le film avance par à coups avec des scènes surprenantes visuellement, les acteurs cadrés très serrés pour mieux faire voir et ressentir le moindre petit frémissement et le tout est nappé de musique des années 90, de Dépêche-mode à Céline Dion. Cela pourrait être too much, c'est juste assez bluffant. Les 2h40 passent sans ennui, les acteurs sont formidables (mention spéciale à Nathalie Baye), l'image est belle. Une énergie évidente traverse cette histoire qui m'a pas rappelé le cinéma d'Almodovar par sa thématique, son côté mélo et son traitement très coloré des décors et des costumes. La fin sur le blog http://sansconnivence.blogspot.fr/2012/08/laurence-anyways-de-xavier-dolan.html
Dolan force le respect par son ambition, mais il rate une bonne partie de son film en refusant de traiter de la transexualité comme un sujet à part entière. Du coup, l'obstacle au couple reste flou, abstrait, et leurs déchirements ne sont jamais très crédibles.
J'étais resté sur un impression moyenne des "Amours imaginaires". Là j'y suis d'abord allé à reculons puis en me lisant des critiques je me suis dis que ca valait peut être le coup et au final je ne suis pas déçu. Malgré les petites "erreurs de jeunesse", les envolées maladroites, le film tient bien la route. Arrêtons de critiquer le traitement du sujet trop restreint qu'est le transformisme, pour moi le film parle d'amour avant tout. Les acteurs sont formidables, la réalisation digne d'un futur grand cinéaste ; quand on sait qu'il écrit, monte, crée les costumes également, y a de quoi être optimiste sur son avenir du p'tit jeune de 23 ans ! Fallait les tenir les 2h40 avec un sujet pareil et c'est tenu.
J'ai adoré ses deux 1ers films. J'ai été très déçu par celui-ci. Trop dans l'esthétique, pas assez dans l'histoire. Il aurait pu arrêté le film au bout d'une heure et demi, mais non. Il fait se perd en boucles inutiles. En gros : 3 parties qui racontent à peu près la même chose. C'est mou, c'est lent... Mais c'est beau !
Une mise en scène maniérée, des effets visuels kitsch, une bande son épileptique, un sujet singulier, et une durée totale de 2h39, sont à souligner pour le nouveau film du jeune réalisateur Xavier Dolan. Une histoire d'amour tout en longueur, pimentée par la tragédie d'une étrange révélation; Laurence, l'homme du couple, ressent la volonté d'être une femme.
Le manque de simplicité n'est pas un défaut, mais le manque d'authenticité du personnage de Laurence confère un aspect plus maladroit aux émotions. On ne cerne pas toujours très bien ses intentions, même si la vraie idée du film est la confusion entre travestissement et hétérosexualité. L'interprète Melvil Poupaud propose un jeu trop inégal et hautain, contrairement à sa parteniare Suzanne Clément qui libère une véritable puissance scénique. En effet, le personnage féminin vole ici la vedette au complexe sujet de la transexualité.
L'ensemble est parfois intéressant, parfois très long, confus, mais a le mérite de proposer un langage très personnel.
Malgré une évolution psychologique répétitive, cette histoire d'amour dépassant les codes de la société n'est pas banale.
Retrouvez mes critiques sur: http://cineglobe.canalblog.com/
Amour enfantin (J'ai tué ma mère), amour adolescent (Les amours imaginaires) et maintenant amour plus adulte. A l'image du cinéaste qui vieillit et qui signe ici son film le plus abouti, Laurence Anyways fait preuve d'une grande maturité dans la manière avec laquelle il filme le sentiment amoureux. Avec un style toujours aussi tapageur et insolent et une bande son audacieuse, comme d'habitude, Xavier Dolan parvient à faire de son troisième film un véritable objet de fascination au-delà de l'histoire. Cette dernière, fera surement taire les derniers sceptiques du cinéaste québécois lorsqu'ils sècheront leurs dernières larmes. Avec des personnages variés et bariolés, Laurence Anyways serait comme une maison close, lieu d'excès et dénué de normalité (si on parvient à trouver une définition de ce mot bien abstrait), de laquelle jailliraient la cruauté de l'amour, des conséquences d'un choix titanesque mais aussi et surtout sur la violence, la périodicité, mais en même temps la force inépuisable du sentiment amoureux. Mention spéciale également à Suzanne Clément, bouleversante et remarquable en femme impuissante et déchue d'une partie de ce qu'elle aime. Outrageusement brillant !
Après une première heure de haute facture, Laurence Anyways tombe dans l'exercice de style ( certes brillant ) assez ennuyant et délaisse son sujet privilégiant ainsi une succession de scènes pas toujours utiles bien que certaines apparaissent à la hauteur de la passion qui dévore les deux protagonistes ; impossible...
Dolan nous emporte... Longuement et habilement. Une œuvre stupéfiante, qui nous emmène vers des réflexions sur nos vies, nos amours, nos envies, nos ambitions, nos désirs, nos douleurs, nos tristesses. La vie, simplement. Bravo j'ai pris une énorme claque, ce film me remet en question, totalement et intelligemment. BRAVO. Soyez tous sensibles à ce cinéma qui nous embarque hors de nos frontières personnelles.