De l'huile sur le feu : les secrets du tournage

Le réalisateur compare le rythme de De l'huile sur le feu à une partie de ping-pong à travers un aller-retour permanent et plein d'intensité entre le restaurant des Chinois et celui des Arabes. Cette rivalité est accompagnée d'une histoire d'amour à la Roméo et Juliette qui démarre sur de nombreux malentendus entre Nadiya (Alice Belaïdi) et Pierrick (Vincent Lacoste) : "A travers eux, on dit que le conflit, les différences permettent également de se rencontrer, de se parler et peut être, de changer d’avis sur son voisin. Sans cette histoire, ils ne se seraient jamais trouvés", explique Nicolas Benamou.

En 2003, le réalisateur Nicolas Benamou co-fonde la société de production "Daktirak" (Jacques Chirac en japonais) avec laquelle il réalise plusieurs clips, publicités et spots télévisuels.

En situant De l'huile sur le feu dans le quartier de Belleville, les scénaristes ont voulu décrire et montrer l’image des quartiers populaires dans une ambiance unique et singulière à travers le ton très marqué de l'humour : "J’ai besoin de faire rire pas seulement par les dialogues, mais par le burlesque. J’aime l’humour visuel, qui se passe de mots", confirme Nicolas Benamou.

Toutes les chambres présentées dans le film étaient en fait le même décor, situé exactement dans la même pièce : "Il a fallu gérer avec minutie le découpage du film. Par exemple, on a jeté une chaise par la fenêtre au début du tournage et elle n’a atterri au sol que six semaines plus tard", raconte le réalisateur.

Provenant du clip et de la publicité, Nicolas Benamou s'est principalement inspiré de l'humour de Will Ferrell (Very Bad Cops) ainsi que des comédies françaises populaires et des films de la bande du Splendid (Les Bronzés, etc.). A partir de ces références humoristiques, le réalisateur voulait donner forme à quelque chose d’académique sans pour autant faire en sorte que le public ait l'impression d'être au théâtre.

Le réalisateur Nicolas Benamou s'approprie entièrement l'humour et le ton du film, que ce soit sur les Noirs, les Juifs, les Arabes, les Chinois ou les Blancs : "L’humour du film, c’est le mien et celui des gens qui m’entourent. Des vannes qu’on fait tout le temps", explique-t-il avant d'ajouter : "c’est aussi une manière de vivre ensemble sans tension. Il y a très peu d’interdits en terme de vannes chez les jeunes et c’était capital pour moi de le montrer à l’écran."

L'idée originale du film vient des producteurs eux-mêmes, qui ont raconté le projet aux scénaristes, pour qu'ils mettent sur papier De l'huile sur le feu en adoptant le ton de la comédie.

Alice Belaïdi est surtout connue au théâtre pour ses "Confidences à Allah", pièce jouée en 2009 sur la scène du Petit Montparnasse. Elle a d'ailleurs été nommée aux Molières 2010 dans la catégorie Révélation.