Si le cinéma français sait faire des miracles, surtout en cette fin d’année, après The Artist (2011), Polisse (2011) ou encore Intouchables (2011), il sait aussi se montrer sous son plus mauvais jour et là, on se demande réellement comment ce genre de productions "low-cost" arrivent à trouver des fonds et à voir le jour (d’autant plus qu’à chaque fois, ils bénéficient d’une exploitation en salles). Ainsi, après La Planque (2011) & Beur sur la ville (2011), cette fin d’année se clôturera par De l'huile sur le feu (2011), une comédie communautaire qui dénonce le racisme, à grands coups de blagues douteuses et tellement amplifiées par le biais des clichés et des stéréotypes qu’elles en deviennent écœurantes. Ainsi on n’échappe pas aux chinois qui mangent du chien, aux arabes qui sont tous des terroristes en puissance (référence au 11 septembre), vous agrémentez le tout d’un chinois gay et d’un Imam qui mange du porc sans le savoir et le tour est joué. C’est catastrophique du début à la fin, le scénario est nullissime et peine clairement à démarrer. Il serait temps que le cinéma français arrête de recycler à l’infini les décors de Bry-sur-Marne, car cette année, les mêmes décors ont été réutilisés à plusieurs reprises, notamment pour les exécrables Toi, moi, les autres (2011) & Au bistro du coin (2011). Déjà que les décors sont hideux, il ne suffit pas de mettre quelques couches de peinture pour nous faire croire que l’action se situe à Belleville !
Niveau distribution, Vincent Lacoste fait le strict minimum en second rôle, face à la radieuse Alice Belaïdi, plus connue sur les planches de théâtre, notamment pour "Confidences à Allah" (où elle fut nommée aux Molières 2010 dans la catégorie Révélation), mais que vient-elle faire là ? Cherche t-elle à ruiner sa carrière ?
Pour son premier long-métrage, Nicolas Benamou nous a vacciné, on ne veut même plus en entendre parler, qu’il continue de réaliser des clips et surtout, qu’il abandonne le cinéma.