Adapté d'une des bandes-dessinées éponyme de Roberto Fontanarrosa aka "El Negro", Boogie (aka Le Visqueux), est le meilleur tueur à gage de la ville, sans pitié, sans foi ni loi, sexiste, violent, sadique et raciste, en réalisant cette adaptation en animation, Gustavo Cova en profite et s'offre le tout premier film en 3D Reliefs argentin ! A la fois réalisé en 2D & 3D, avec ses allures de Sin City (2005), Boogie (2010) est une oeuvre incroyablement violente, centrée sur un type hors-norme, qui a déjà connu pas mal de guerres (les références à Apocalypse Now - 1979 sont là pour nous le rappeler), c'est le genre de type qu'il ne faut surtout pas croiser au coin de la rue, sans risquer de se prendre une ou deux baffes, si ce n'est pas une balle de gros calibre. Machiste à un tel point, cynique et éternel insatisfait, bref, mieux vaut ne pas lui chercher d'embrouille, car sur son passage, les cadavres pleuvent, les tripailles et les hectolitres de sang jaillissent, on a rarement vu un film d'animation aussi irrévérencieux, trash et politiquement incorrecte !
Le plus improbable ici, c'est sans doute sa VF, dont Liane Foly s'est chargée de doubler le personnage principal, le résultat est des plus surprenant (pas désagréable non plus), on a l'impression d'avoir affaire à un ersatz de Stallone qui aurait survécu à un cancer des cordes vocales.
Un film d'animation inattendu, aussi subversif que jouissif, les fous rires sont au rendez-vous, pour les amateurs de Séries B décérébrées, aux dialogues improbables et loin d'être catholique.