Avis : Guerrière - Page 2

Film très particulier à l'ambiance pesante, merveilleusement bien joué. C'est entre autre, l'histoire d'une rédemption celle d'une jeune allemande profondément nazie évoluant dans un contexte déglingué mais qui va finir par remettre en question sa vie, son idéologie. C'est aussi l'histoire d'une souffrance liée à l'adolescence et la quête désespérée d'un idéal. Description d'une certaine jeunesse nazie. Mise en scène sobre parfaitement bien adaptée à l'atmosphère de ce film. On est pris par cette histoire et par le jeu des actrices. A ne pas manquer.

Le néo-nazisme est ici, très bien représenté, surtout grâce à la jolie prestation d'Alina Levshin. Ce film nous bouleverse et nous fait réfléchir, par des scènes assez violentes.

13/20 : Le réalisateur David Wnendt filme avec simplicité les protagonistes, ce qui renforce le côté réaliste. Puis, celui-ci nous démontre bien l’influence et l’immaturité dont fait généralement preuve certains jeunes. En l’occurrence, il s’agit ici du personnage Svenja, interprétée par la jeune Jella Haase, elle-même en pleine crise d’adolescente (quête d’identité) se révoltant contre les règles que lui imposent ses parents. Avide de sensations fortes, de provocation et ayant le désir de se rebeller, cette dernière rejoint le mouvement des néo-nazi en étant totalement insouciante et inconsciente des réelles motivations de ce groupe et des conséquences que peut engendrer ses propres actes.

Les acteurs sont tous convaincants (ils font tous authentiques), mais celle que nous retiendrons est bien évidemment l’héroïne du film : l’actrice germano-ukrainienne Alina Levshin (très jolie d’ailleurs) dans le rôle de Marisa qui est époustouflante par sa présence : d’un simple regard, elle nous transmet avec force toute sa haine, son désarroi et son courage.
Cependant, l’évolution du caractère de Marisa est un peu trop rapide.

Sans arriver à la cheville d’AMERICAN HISTORY X (1998) ou encore de THIS IS ENGLAND (2006), GUERRIERE saisit le spectateur par sa férocité. Efficace.

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Film allemand qui propose une plongée dans les groupuscules néonazis... ne serions-nous pas devant un digne successeur de "American history X" ? Et bien malheureusement non. Ce qui cloche c'est son scénario, car au lieu de nous montrer comment des idéologies puantes peuvent corrompre les esprits, ce qu'il essaie de faire avec le personnage de l'adolescente rebelle (bon... vu le beau-père il y a de quoi...) sans y parvenir, il nous raconte en parallèle son contraire, à savoir celui d'une rédemption. Pourquoi pas, cette approche pouvait être intéressante, mais problème, ce n'est absolument pas crédible. La bascule morale se passe en deux coups de cuillère à pot et les mécanismes du scénario ressemblent à de grosses ficelles. "Guerrière" se limite à la caricature, est incapable d'étoffer son propos et est loin d'être le film réaliste et coup de poing espéré.

Ce film a bien eu droit à une sortie dans quelques salles de l'hexagone en mars dernier, mais sa sortie fut effectivement confidentielle, et cette discretion est d'autant plus surprenante que le film a rencontré un très grand succès dans son pays d'origine, l' Allemagne, où il a récolté pas mal de récompenses en 2012 à la cérémonie équivalente à nos Césars, dont le prix du meilleur film, du meilleur scénario et de la meilleure actrice pour la jeune Alina Levshin dans le rôle principal.

Le film a du effectivement avoir une vraie résonnance en Allemagne, car c'est un film qui n'hésite pas à évoquer les réminiscences peu glorieuses de son passé dans un scénario qui se passe de nos jours.

En effet, ce long métrage du documentariste David Wnendt (à l'origine réalisateur de documentaires) nous plonge dans l'univers de la jeunesse allemande d'extrême droite contemporaine.

Le film suit plus particulièrement à la trace Marisa, vingt ans, un des piliers d'un gang de néo-nazis. Tatouée de swastikas, le crâne rasé, elle déteste les étrangers, les juifs, les noirs et les flics. Ils sont pour elle la raison du déclin de l’Allemagne, et de son existence médiocre dans une petite ville moribonde. Haine, violence et fêtes noyées dans la bière rythment son quotidien, jusqu’à l’arrivée en ville de deux jeunes réfugiés afghans, et l’irruption dans son gang d’une adolescente de quatorze ans à peine, Svenja, qui vont mettre à mal le fanatisme de Marisa…

Les films sur les skinheads vus de l'intérieur, le cinéma en a tourné pas mal il y a quelques années, dont les plus impressionnants à mon sens sont des films anglos saxons, tels qu'American History X de Tony Kaye ou This is England de Shane Meadows.

Guerrière est le premier film allemand que je vois sur le sujet, et s'il n'arrive pas au même niveau que ces deux films là, il n'en demeure pas moins une tentative tout à fait honorable de décrire une réalité sociale avérée ( de plus en plus de femmes intégent ce genre de gangs néo nazis) et de proposer certaines pistes de réflexion sur l'émergence de ces idées radicales chez une jeunesse totalement désoeuvrée, avec des modèles familiaux dépassés et un manque d'emploi reccurent. Le film est courageux dans sa tentative d’éclairer les agissements d’une cellule néonazie, qui est simplement qu'une petite frange , très radicale de la large constellation de l’extrême-droite européenne.

Néanmoins, le début du film fait un peu peur, et notamment cette scène dans un train où le gang massacre des jeunes asiatiques sans aucune raison. Filmé avec moutls ralentis, musique assourdissante et travellings incessants, on se dit alors que ce sujet si sensible va être traité de façon totalement manichéeene et sans aucune subtilité.

Dans une Allemagne contemporaine, une guerrière dans l'âme, caractère brûlé. L'histoire d'une nazi en quête de rédemption. Egalement une autre fille qui pour sa première fois intègrera très vite le parti. Film allemand interdit -16, bien interprété, les propos tout comme les gestes sont francs et durs. Après dans le fond nous comprenons pas vraiment ou cela veut en venir. Mais la forme pas de souci, on reste vraiment captiver par des scènes souvent en tension. Puis a voir ne serait-ce que pour les deux actrices, Alina Levshin et Jella Haase.

Ce film allemand sur un groupuscule néo-nazi est plutôt bien rythmé et sans temps mort. L'héroïne de 20 ans, et son acolyte de quinze, jouent parfaitement et on croit en leur influençabilité dans des fêtes alcoolisées d'extrême-droite, à un âge où on se cherche vraiment. Dommage qu'on ait peu d'explication sur leurs père (l'un est absent du film et l'autre ultra sévère), sur le grand-père mourant, ou sur le jeune Pakistanais SDF (avec un air un peu nigaud et ingrat faut dire)... Pas mal donc.

Hormis quelques scènes un peu "fabriquées", pour amener de la nuance dans le personnage et les divergences dans son parcours au départ jusqu’au-boutiste, "Guerrière" n'en demeure pas moins un film particulièrement fort sur la question des groupuscules nazis. Un film d'autant plus déstabilisant que le personnage principal est une fille, véritable garçon manqué, constamment sur la défensive, pour subsister dans ce monde où l'homme domine dans toute sa bestialité. Au même titre que le très réussi "This is England", "Guerrière" est un film coup de point qui puise sa résonance dans les aspects les plus sombres de l'Histoire et de leurs échos encore audibles aujourd'hui.

Merveilleuse actrice. Film réaliste et déroutant, cependant je suis restée sur ma faim...

Bien entendu, Guerrière n’a ni le charisme ni la force de frappe du chef d’œuvre de Tony Kaye, American History X, mais celui-ci représente une nouvelle approche rédemptrice d’une jeunesse haineuse. Au travers du vécu d’une jeune allemande, le film vient illustrer le profond désarroi social qui renvoie la jeunesse à glorifier un mal passé, une vision sociale diabolique et abolie alors qu’eux ne peuvent s’intégrer, idéologiquement ou financièrement, à celle d’aujourd’hui, la démocratie. Enrôlés par l’esprit dans les rangs de groupuscule néo-nazis, comme ici par un vieil homme déjanté apparaissant comme un vieux gourou, cette jeunesse radicale et extrémiste vit sa vie en passant à coté de bien des réjouissances qu’offre la vie. Alors que Marisa, dans un accès de colère, commet, pour elle, un crime, elle tentera par la suite de réparer les morceaux.

Aidant finalement, a pris coûtant, un jeune réfugié afghan à traverser la mer du nord pour rejoindre son frère en Suède, Marisa outrepasse son idéologie, son mode de vie. Enfin sortie du monde extrémiste de son entourage, la jeune fille se sent vivre en aidant son prochain. Mais le passé ne nous rattrape t-il pas toujours? Guerrière est un film quasi documentaire qui illustre très adroitement de la mentalité qu’ont certains jeunes allemands, européens, américains, pouvant se sentir rejetés et se vouant corps et âme à l’apologie du nazisme, tous tatoués qu’ils sont de croix gammées, de têtes de morts et de symboles militaires des années 40. Si le destin de Marisa, dans le film, n’est pas franchement inattendu, il aura au moins le mérite d’être très habilement mis en scène.

Très dynamique, la photographie permet d’approcher l’intimité des personnages, de Marisa, au look improbable, à la haine à fleur de peau, à son amant, skinhead parmi les plus emblématiques, en passant par une jeune fille docile, des amis violents et un jeune réfugié politique afghan qui ne semble pas avoir à s’inquiéter d’une symbolique européenne d’il y a 60 ans. Fort heureusement, le cinéaste à la barre ne consacre que peu de temps à développer l’idée d’un groupuscule violent, préférant se concentrer sur la psychologie de ses personnages, leurs idéaux, leurs vocations. A ce titre, le film effleure un bon nombre de problèmes sociaux propres à la jeunesse, qu’il s’agisse de drogue, de violence gratuite, d’endoctrinement ou d’abus de faiblesse.

Alors que dans le groupe de jeunes extrémistes, chacun ne semble pouvoir faire preuve de respect pour autrui, la jeune Marisa se détourne de ses amis pour tracer sa route, celle qui mène pour elle à la rédemption, sans se soucier de son entourage. L’impact qu’aura eu sur Marisa son grand-père, personnage qui revient hanter l’esprit de la jeune fille continuellement, est sans doute la manière choisie par le metteur en scène pour justifier la forme d’esprit que prend sa jeune héroïne. Les enjeux sociaux sont indomptables, le sujet douloureux, d’autant plus pour les allemands d’aujourd’hui, mais le cinéma indépendant ose, lui, provoquer l’émoi chez le public et lui rentrant dans le lard sans ménagement. Si l’histoire de la jeune Marisa n’est pas une réussite majeure de cinéma, il s’agit pourtant là d’un film authentique et très bien réalisé. 14/20

Une plongée terrifiante au sein d'un groupe de néo-nazis entre violence xénophobe, camaraderie virile, beuveries bestiales et idéologie nauséabonde. Une jeune fille voit ses idées ébranlées au contact d'un réfugié afghan, une autre vit sa crise d'adolescence et sa rebellion envers sa famille en adoptant les idées nationalistes. Au-delà de cette plongée, il est intéressant de de relever des détails de réalisation tels que la scène dans une école désaffectée où subsistent quelques traces du passé communiste de l'ex-RDA (dessin sur les murs représentant un char avec l'étoile rouge et une planisphère au mur avec comme pays au centre du Monde, l'ex-URSS). On y interprète sans doute pour ces ossies la perte des repères fixés précédemment par l'Etat. La fin du film, au bord de mer, évoque un autre film allemand, le "Barbara" de Christian Petzold.

Marisa a 20 ans et une croix gammée tatouée sur la poitrine. Elle fait partie d'un groupuscule néo-nazi qui occupe ses loisirs à ratonner des immigrés illégaux et à collectionner des souvenirs du IIIème Reich.
Svenja a 14 ans et quitte le domicile familial pour fuir un père tyrannique. Admise au sein du groupe, chaperonnée par Marisa, prendra-t-elle le même chemin que son aînée ?
Razul est afghan et veut rejoindre son frère en Suède.
La violence des groupes néo-nazis et les dilemmes moraux qu'elle pose à ses membres ont déjà été traités au cinéma : « American History X » est resté dans les mémoires pour la prestation impressionnante de Edward Norton. Moins connu "This is England" racontait l'endoctrinement d'un jeune orphelin dans un groupe de skinheads dans l’Angleterre des années 80.
"Guerrière" souffre de la comparaison avec ces précédents.
Là encore, on découvre la bêtise rance de ces fraternités viriles, unies par la haine de l'autre.

S'il est en effet intéressant de voir le portrait rare d'une femme néo-nazie et d'une fille qui s'implique avec les skinheads d'extrême droite. Guerrière échoue sur d'autres aspects. Il ne parvient pas à faire prendre conscience de la façon dont quelqu'un est aspiré dans la scène néonazie et à quoi ressemble le nazi commun aujourd'hui. Peu importe si le jeu d'acteur en particulier d'Alina Levshin était bon ou si l'approche consistant à utiliser des personnages principaux féminins est courageuse et intéressante. L'objectif principal devrait être d'éduquer le spectateur sur le racisme et l'antisémitisme actuels en Allemagne. Malheureusement le cinéaste n'a pas du tout livré son message. Recherchez sur le Web Autonome Nationalisten et vous obtenez une image très différente des nazis d'aujourd'hui et de leurs stratégies de recrutement et de propagande...

Très bon film. Dans cette société que l'on nous présente tout les jours comme un "modèle", on y suit une jeune Skin néonazi qui va aller au bout du raisonnement idéologique de la haine vis à vis des plus pauvres, et qui ne va rien y trouver, si ce n'est la culpabilité. On suit ses tergiversations, ses contradictions, et l'on se retrouve à s'attacher à cette fille qui a une croix gammé tatoué sur le torse. En plus C'est très bien joué.
Un film à voir donc. Et la preuve que c'est un bon film, quand on voit qui déteste le film ( des petits nazillons) c'est ce qui à fini de me convaincre d'y aller. Et je ne regrette pas.

ce film est bien, malgré un début assez plat, on rentre dans le film assez rapidement, seul bémol, cela fait assez cliché, le genre du dégénéré néo-nazi qui ne parle qu'avec ces mains, on l'a tous vu dans "american history X" mais le fait qu'on suive le point de vue de trois personnages qui s'entremêlent donne du piquant à l'oeuvre, moi je dis oui, à voir, mais en VOST pour bien l'apprécier, et n'oubliez pas, Le Nazisme, c'est pas bien m'voyez!