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chrischambers86
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4,0
Publiée le 2 février 2014
Un de ces films qui vous prend aux tripes pour un poignant et subtil portrait de femme comme on ne l'a que trop rarement vu au cinèma: Sue, solitaire et sans travail, dans un New York sombre et ultra-rèaliste! Un monde cassè, brisè, fait de larmes et de dèsillusions où le rèalisateur indèpendant Amos Kollek focalise toute son attention sur son hèroïne Anna Thomson, une femme dèsespèrèment seule qui marche sur un fil au dessus d'un prècipice! La conversation n'est pas son fort et Sue ne communique que par le sexe! Cette dernière ne trouve au hasard de recontres d'un soir pour soulager son mal être, le rèconfort dont elle hurle intèrieurement le besoin! Quand Sue va bien, elle ne conçoit pas comment elle a pu aller si mal! il faut savoir que le personnage de Sue ètait basè sur plusieurs femmes que Kollek a rencontrè et que Anna rèussit à cristalliser en une seule personne, tout en gardant sa personnalitè propre! il n'y a peu d'actrices capables, comme elle, de pousser sans cesse les limites, de vouloir aller toujours plus loin (en ce sens, "Fiona" du même Kollek, est un film beaucoup plus extrême que "Sue") et ça, dans toutes les directions possibles et imaginables! Bouleversante femme de verre, Anna Thomson tient le film à bout de bras, elle-même portèe par un incroyable visage qu’on ne peut oublier et qui ose vraiment tout devant la camèra de Kollek, homme de marbre venu du dèsert dont il faut saluer la discrètion de la mise en scène! De la sobriètè du sujet à la distribution irrèprochable, des bouleversants moments d'èmotion aux vraies scènes de comèdie, c'est un sans faute èpoustouflant...
Aucun film n'a jamais montré la détresse de la vraie solitude de manière aussi bouleversante. Anna Thomson prête merveilleusement bien sa sensualité lasse à l'héroïne. Sue se laisse mourir à petit feu, quelques rares mains se tendent et elle aimerait s'y accrocher mais c'est trop tard... Lorsque le désespoir et la déception prennent le dessus, alors tout arrive trop tard et la lutte est finie...La trop sensible Sue survit grâce à la beauté qu'elle extirpe de la réalité,de la chaleur dans des rapports physiques sans âme,des regards dans des conversations anodines, de la compréhension dans le sentiment de manque des autres. Le tragique se construit autour de cette femme qui voudrait donner mais qui ne peut pas car elle n'a rien, elle est sans repères, abandonnée. A chaque fois, une fois encore, abandonnée. Un film juste, qui n'en fait jamais trop. Un film qu'on n'oublie pas.
Un bon film avec une belle performance d'actrice. J'ai un peu moins aimé le personnage de Sue. Quelque part je la trouve égoiste dans sa recherche de plaisir. Elle se sert des hommes, qu'elle jette une fois satisfaite. Du coup j'ai un peu moins d'empathie à la voir sombrer dans la misère et la solitude.
Sue est seule et sans emploi. Elle tente de s'en sortir sans s'abîmer davantage. Amos Kollek nous parle de la solitude d'une femme dans une ville grise et égoïste. Sue s'accroche aux personnes qu'elle croise, espère les rapports humains à la moindre occasion. Sue c'est Anna Thomson, magnifique et bouleverssante. Sa pudeur, ses regards, sa tristesse marquent durablement. Une femme détruite, incapable de souffrir davantage. La dernière image est à l'image du film: désespérée, intense et brutale.
Sue représente justement ce qu'une femme redoute, à juste titre d'ailleurs si elle a une carence affective prononcée. Perdre tous ses repères et se saboter malgré soi. J'avais du mal à revoir ce film en dvd mais finalement comme on ne sait pas le fin mot, on s'en retourne sur la pointe des pieds dans notre home bien douillet... Car Sue qu'on trouve d'abord un peu p..., finit par conquérir le spectateur. Ambiguë,"borderline", avec toujours une part d'elle qui, tacitement, appelle au secours. Pâle et grêle, avec un visage d'enfant extra-lucide (l'actrice est vraiment très attachante au fil de l'action). Après avoir éclaté en sanglots après que tout s'écroule autour d'elle, la voilà repartie dehors, look toujours "très star" (alors qu'il gèle) pour tenter de parler à défaut de coucher, ou bien les deux... On a tous un peu de "Sue" en nous à bien y regarder, mais en général on s'est domestiqué à force, elle n'a pas la solidité qui le lui aurait permis.
J'ai beaucoup aimé ce film, pour la façon dont Amos Kollek retrace l'ambiance de rues du New York des années 90, une façon bien particulière de filmer avec poésie les déboires de Sue ( Anna Thomson) , beaucoup de talent chez ce réalisateur
Je viens de voir ce film en DVD et je mets 2 étoiles pourl'actrice qui est excellente, mais ce film est triste à mourir, on a envie de se suicider après l'avoir vu !! et que peut attendre cette nana de ces "coups" d'un soir avec des mecs qui trainent dans les bars comme elle ?? bof bof bof, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, déjà que je n'aime pas New York, alors cette désespérance, ce vide, quelle tristesse !!
J'ai vraiment pas tout compris. De fil en aiguille, il ne me restait plus que les aiguilles étant donné que j'ai perdu le fil au fur et à mesure que le temps avançait.
Ce beau film habité trouve sa place tout à côté de "Sunday", le bijou de Jonathan Nossiter. Anna Thomson y est d'une justesse presque douloureuse, et s'inscrit instantanément dans la mémoire de tout cinéphile. On a jamais mieux montré la solitude d'une femme et celle poisseuse des grandes villes. Chef-d'oeuvre indiscutable.
[b]Ce film m'a intimiste m'a beaucoup touché.***** [:/b] Faux "cinéma- vérité" filmé camera à l’épaule dans un New york pas Glamour Sue ( qui ressemble vaguement a la Nico de Velvet underground) fait partie de ces personnages de losers chers au cinéma américain. En ces temps de crise, précarité, SDF, homeless le film n'a rien perdu de sa portée sociale. Ce reportage de fiction reste un cas a part dans le cinema US..... Je ne savais pas que le metteur en scene etait le fils du maire de Jerusalem. Amos K semble avoir disparu des écran radars Anna thomson également - j'aimerais avoir des nouvelles..du réalisateur et de l'actrice.
La rencontre de Betty Boop et de Droopy. Une descendante assumée de Bécassine. Cadres improbables et photographie poisseuse pour un requiem suicidaire. Les premières notes donnent le ton, jazz new-yorkais teinté de mesures yiddish. Bonjour la Mélancolie! Sue n' aime pas son corps, elle le dissimule au regard. Elle est 2 yeux tristes et grands. Un conditionnement violent et refoulé lui a enseigné le tendresse inassouvie , qui porte le masque froid du Désir. Sue est la Vie Moderne, la Condition de la Femme qui erre par la ville à l' aube du XXIème Siècle. L' Autre croit, aime et voyage tandis que Sue n' en finit pas d' errer, désespérée dans les confins de son angoisse, la peur de s' abandonner. Car ici c' est New-York , la ville qui ne dort jamais. Ici on Est , on ne parait pas comme à LA. Elle s' endormira dans un square sous l' assaut d' un hiver antérieur. Car si la Rome de Fellini est une Mama qui, dès que vous déambulez dans ses veines, vous aime et ce, sans jamais vous juger. Le Manhattan de Sue est une Mère atteinte d' Alzheimer , qui vous oublie au bord de l ' agonie. Bonne nuit Sue ! Et merci pour cette ballade à la noirceur cathartique.
J'ai vu ce film alors que je n'avais pas encore 18 ans, et il m'a réellement frappé par sa puissance émotionnelle ! On est littéralement soudé au destin de cette jeune femme, et on vit avec elle sa déchéance, jusqu'au gouffre final. Une oeuvre scotchante, que je conseille à tous les spectateurs sensibles qui aiment les films sensés.
Sue ou la ballade des cafés tristes (pourtant toujours u peu heureux, ou si profondément vivants). Sue ou l'un des personnages féminins les plus forts qui m'a été donné de rencontrer à l'écran, Sue ou l'un des portraits de femme, de ville les plus subtils qu'il m'a été donné de voir. Relations humaines, micro-sociologie appliquée, ode à l'errance, symphonie de la perte de soi, cinéma simultanément social et pleinement lyrique; en vérité je ne saurais vraiment comment parler de ce film qui m'apparaît comme un véritable temple du cinéma. Notamment parce qu'une telle proposition de récit, la pensée et la sensibilité sur lesquelles s'apppuie Amos Kollek sont des points de départs artistiques rarement présents dans les salles obsures, le film mérite dès lors d'être vu par la singularité de l'oeuvre. Chaque séquence, et peut-être chaque plan, est un tableau subtil, et déjà, une sorte de poème ; puis tout se tisse et se noue harmonieusement pour nous offrir une totalité touchant plénitude, salvatrice complexité et palette émotionnelle rarement égalée. Les deux responsables principaux, Amos Kollek et Anna Thomson, nous offrent ici le plus cadeau, la plus belle bombe cinématographique de leurs multiples collaborations et me semblent toucher la quintessence de leur cinéma. Sue, critique subversive d'une époque et d'un modèle de société, Sue, poésie maudite et exaltante, inénarrable, magnifique Sue !