Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
gerard.d
3 abonnés
10 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 11 mars 2014
Comme les romans D'Emmanuel Carrère (La classe de neige est un de ses romans, le film en est l'adaptation), ce film est trop long... pourtant il est court! (1h36) Si vous aimez les livres de Carrère, vous devriez aimer ce film de Miller
Très beau film sur la folie et les peurs prégnantes qui nous taraudent depuis l'enfance. Les limites entre fantasmes et réalité vacillent constamment tout au long du film, passant du réalisme social au fantastique voir à l'horreur. On voit ainsi se dessiner par cette mise en scène les angoisses profondes de Nicolas, superbement interprété. Les enfants se révèlent d'ailleurs bien plus étonnant que les adultes, dont le jeu laisse parfois à désirer dû au manque ou à la mauvaise direction d'acteur. Je trouve donc que Claude Miller passe à côté d'un film qui aurait pu être sublime si le jeu était plus véritable et si certaines musiques étaient plus en corrélation avec les tensions et le malaise que génère le film.
Après les "colos" de la meilleure façon de marcher , voiçi les classes de neige. Le résultat est à peine moins réussi et particulièrement troublant, et permet à miller de rebondir après queques films pouvant apparaître aux yeux de certains bien décevant, ce qui était effectivement le cas.
Claude Miller narre le récit de cet enfant perturbé par la gravité tacite qui l’entoure. S’inventant des phantasmes, des allégories malaisées, il sera, au cours d’une classe de neige lancinante, rattraper par une réalité plutôt sordide, dans un film qu’il l’est tout autant, tant dans son traitement que dans son approche de l’enfance. Morbide.
Comment un enfant se construisant des fantasmes pour combler le vide relationnel vécu en dehors de sa famille sombre t-il peu à peu dans la folie.Voilà l'histoire du film à la fois simple et bouleversante, qui montre avec froideur que la limite entre la raison et la folie peut se franchir sans que personne ne s'en apercoive vraiment, et surtout que cette folie ne revêt pas forcément une forme grossière et évidente.Edifiant
Miller ressert la main à son thème chouchou : lenfance dans tous ses états et pas les plus appropriés, le gamin qui devient un homme avant la ligne darrivée. Cest chez lécrivain Emmanuel Carrère que Miller trouve nouveau refuge. Un enfant refermé sur lui-même, couvés par ses parents et habités par une imagination un peu trop débordante quun petit garçon ne devrait pas avoir. Un visage maladif, pâlot, qui engendre sur limage doucement neigeuse, Nicolas sapprête à quitter le nid douillet de papa et maman pour un programme de bonhomme de neige et de ski en classe de neige. Ca sent les blagues foireuses des camarades de chambré et les pipis au lit. Le petit Nicolas se fait le copain, le caïd de service, et lui déballe son sac de fantasmes ardus et de démons nocturnes au lien des évènements tragiques et sordides qui endeuillent le séjour de la classe. Miller et Carrère balancent tout par lémission du regard meurtri et impur du garçon, qui voit et reçoit trop de choses de la télé (la guerre qui tue), des parents (la tentative de suicide du papa), des histoires qui font peur (un conte macabre) et des faits divers (lenlèvement denfants). Tous passe en accéléré dans la tête du gamin comme un diaporama sarrêtant plus jusquà lhorrible mauvais vu exaucé. La classe de neige pousse le mal à laise par son condensé de faits divers carré rouge. Les climats glacials ou horrifiques magnétisant apportent un surcroît de points en plus.