Un très joli film qui repose avant tout sur un bon scénario bien structuré. Une enquête policière dans le milieu du terrorisme basque, va entrainer une jeune journaliste, d’origine basque, sympathisante de la cause nationaliste à se confronter à un policier, chef de la brigade antiterroriste. Pour lui la fin justifie tous les moyens, mais les deux personnalités si différentes vont tomber amoureux. Il y aura alors beaucoup de manipulations entre eux , beaucoup de mensonges, de faux semblants. L’enquête sur la cellule basque de ETA est très bien menée, très crédible, avec une bonne balance dans l’analyse, ni complaisante, ni manichéenne. Tout cela est parfaitement crédible, le pays basque est joliment filmé : l’arrière pays , les montagnes et la côte de Biarritz. Le film doit beaucoup à l’excellente interprétation des deux héros, torturés par cet amour qu’ils ne peuvent vivre en toute liberté. Jean -Hughes Anglade , que l’on retrouve avec plaisir, assure en policier dur, macho, mais charmeur, on regrette de ne pas le voir plus souvent au cinéma. Et puis Julie Gayet , formidable, qui illumine l’écran , avec son regard pétillant comme le dit si bien son amoureux, elle est fraîche ,nature joue très juste, passant du bonheur aux larmes avec tant de facilité , et qui nous régale aussi de sa belle plastique ,dans toutes les scènes torrides où elle se révèle une amante épanouie, amoureuse de son policier rustre , mais si beau. La réalisation de Nicoals Herdt (issu du sérail, directeur photo) est sobre et assez classique .