Ce film est une véritable torture au sens du terme, tant par sa durée, l’intensité de ses scènes mélodiques jusqu’au travail méthodique. Par les émotions que surgit ce drame d’une incroyable violence, ce n’est plus qu’un non banal fait divers inouï. Ça a commencé au pays du matin si calme et de discrétion légendaire, en entrant dans l’antre du mal, on assiste pendant 2h22 à d’insoutenables images forgés par ce psychopathe feminicide, ça ne peut être empirique pour les impuissants spectateurs, effrayés et divisés, certaines séquences sont trouées d’errance larmoyante. Croyant à la providence, l’histoire est de portée nihiliste, il y a de de l’humour coréen beaucoup plus noir profondément, c’est de la poésie satanique abyssale, le bord du gouffre est atteint à son extrême limite. Une expérience unique à vivre qu’une seule fois dans sa vie, difficile de réitérer et d’aller au delà, il y en a au-dessus mais arrêtons-nous là. J’aurais tout vu dans la classification des tranches d’âge cinématographique, de l’histoire ancienne cachée sous couverture, des photos de guerre, une censure opérée fut libéré puis révélé l’horreur. La réalisation montre une vidéo caméra de tournage érotomane ou forcée, il y ait eu un précédent vu « The Raid 2 », c’est très poussé dans la virulence graphique. On ne joue pas constamment avec un feu ranimé par le prince des ténèbres sur Terre, une réincarnation mortelle mais peut faire aussi mal. Le voyeurisme à l’état pur, même pour un agent des forces spéciales vengeur revanchard, la famille malheureusement ciblée première victime dans les calepins de la mort. De la tension pour toute cette déferlante misogyne du tueur qui possède quand même une âme de conscience, un instant spectaculaire de chasse à l’homme pourchassé par plus tordu que lui, ambiguïté quand tu nous tiens. Sortir d’une scène de voiture couvert de sang, arme blanche en main et à l’air, le dilemme pour une dangerosité sécuritaire, sans concession, on attend pas la légitimité de se défendre. Au pays des chevaliers, c’était des lames, sabres, épées, couteaux, chez les cowboys, la gâchette comme le TGV, va plus vite qu’eux, telle une rencontre de « l’esprit criminel » dans ce diable. La recherche du profiler a du boulot, le grand cinéma coréen vigilant méticuleux et pamphlet sur la fascination morbide scoop avant-première.