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kieran_h3ld
30 abonnés
680 critiques
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4,5
Publiée le 5 février 2023
Thriller bien gorasse et sanglant, face à face terrible entre deux monstres. La première partie s'avère un peu poussive, ou du moins plus plate que je ne l'aurais imaginé, par contre dès que Kyung-Chul se venge le film bascule dans quelque chose de vraiment énorme, avec une urgence et une dramaturgie bien plus présente. En plus de scènes marquants la rétine, le film nous questionne sur le monstre qui sommeille en nous, faut il se faire justice soi même, les conséquences qui en découlent....
Si la première partie avait été plus rythmé, ou si quelques défauts d'éléments allant trop loin (comme le personnage cannibale) avait été gommé, J'ai rencontré le diable aurait sans doute été un des meilleurs thriller que j'ai jamais vu tant il est noir, violent et jusqu'auboutiste. Il reste un excellent film se démarquant du cahier des charges du genre, en plus d'être bien joué et bien réalisé évidemment.
J'ai rencontré le diable est un film exceptionnel. Si au début il semble être un film de vengeance assez classique, la surenchère et le jusqu'au boutisme du réalisateur en fait un film vraiment original et toujours surprenant, qui va toujours plus loin dans la violence. Il en ressort une œuvre traumatisante, au rythme effréné et saisissant. Les acteurs y sont vraiment excellents, la mise en scène est jouissive. Et la morale du film, avec ce cycle de la monstruosité interminable et ce final terriblement tragique et épique à la fois, c'est exceptionnel. Bref, J'ai rencontré le diable est un film grandiose, je vous le recommande absolument !
Ah ça, quand il s'agit de nous infliger la claque esthétique les coréens se placent là ! Et ce n'est pas ce J'ai Rencontré le Diable qui va se mettre en travers chemin puisque les premiers plans suffisent à donner le ton : c'est beau, sublime, chaque plan est un trésor de composition, de jeu de lumières et de photographie. Pour le coup l'ami Kim Jee-woon a fait fort et on ne peut que se délecter de la maestra plastique de son film.
J'ai Rencontré le Diable était surtout l'occasion pour le metteur en scène de faire son Old Boy ou son Memories of Murder, c'est-à-dire son œuvre phare, sa révolution du thriller, le pilier de sa filmographie. Et ça tombe bien puisque je suis un fervent admirateur du film de Park Chan-wook et un énorme fan de celui de Bong Joon-ho, en cela j'avais assez peu de soucis à me faire concernant ce film de Kim Jee-woon. Cependant la réalité m'a bien vite rattrapée : alors oui c'est beau et c'est indéniable. Mais encore faut-il savoir quoi raconter.
Car tant d'éloges pour une seule petite étoile ce ne serait pas un peu sévère ? La réponse, je vous le donne en mille, est non à la vue du piètre spectacle proposé. Mon cher Kim, tu es un prodige esthète, mais quel mauvais dramaturge tu fais ! Parce que dès lors qu'il s'agit d'établir une intrigue un tant soit peu vraisemblable et pertinente le génie plasticien n'est plus ! Quel malheur de devoir enchaîner les scènes visuellement superbes mais infiniment creuses, surtout dans toute sa première moitié qui place lourdement les jalons de sa thématique autour de la psychopathie des deux personnages et de leur nature commune.
Ainsi les situations se déroulent sans jamais développer un propos intéressant. Le film explore la brutalité de l'homme à travers des scènes de violence inimaginable et atrocement graphiques au point où l'obsession de Kim Jee-woon pour le sang en devient malsaine et rebutante, jusqu'à en devenir lassantes sur sa dernière partie, un comble pour un film quk se veut choquant. Ce dosage inexistant pour le goût de la violence n'agit jamais de façon pertinente sur le spectateur, faisant l'effet d'un encéphalogramme plat plutôt qu'une fascinante purge.
Cette lassitude amène de l'ennui, et sur 140 minutes ça ne pardonne pas. Non seulement ce qui est raconté est blasant de violence mais les deux personnages principaux sont inintéressants. Les acteurs ont beau livrer des prestations honorables, Kim Jee-woon utilise des stéréotypes épuisés pour parler de la nature humaine en survolant totalement l'aspect psychologique qui était au centre de la scène finale et qui donc ne fonctionne pas.
Au final que retenir de I Saw the Devil ? Il est bien dommage de contempler un objet certes brillant à l'extérieur mais vide à l'intérieur. Ce film, c'est l'expression d'un talent certain, mais d'une plume médiocre. Je ne vais pas modérer ma note pour la simple reconnaissance de la réussite technique. Pour quelqu'un comme moi qui note au ressenti, I Saw the Devil a été une purge à observer dont seuls les trouvailles visuelles m'ont tenu éveillé durant le visionnage. Ou comment un sujet d'apparence passionnant se révèle être une supercherie qui ravira les fanatiques du gore et du sale mais qui n'a que son esthétique piur ravir les hermétiques.
Bon film, bien écrit et réalisé. Le cinéma coréen produit parfois des pépites, "Mademoiselle" en était une, ce film en est une. Ça change tellement du cinéma, financé par le régime, en France.
Parasite a été récompensé à Cannes et avec ce film c’est l’ensemble du coréen qui est enfin reconnu. Mais avant « Parasite » et a l’instar du génial « Old Boy », ce film est une véritable pépite. L’assassinat de la fiancée d’un officier de police spéciale va donner lieu à une quête de vengeance assoiffée ou le bien et mal se mêlent tant et si bien qu’on ne sait plus, où bout du compte, si la vengeance est légitime. Violent, choquant !
"I saw the devil" fait un très bon travail de questionnement sur ce qui fait réellement de quelqu'un un monstre. Le film est essentiellement animé par les deux personnages principaux qui essaient d’infliger autant de douleur et de terreur les uns aux autres que possible. Contrairement à la plupart des thrillers de tueurs en série, les deux personnages entrent en collision l’un avec l’autre de très nombreuses fois, se laissant mutuellement ensanglantés et avides de la prochaine rencontre. Il est très rare de voir un film avec deux personnages qui commencent complètement différemment, mais qui deviennent très lentement tous pareils. Les personnages prennent vie avec brio, en particulier Kim Soo-hyeon (Byung-hun Lee), le personnage principal. Le travail de la caméra est simple mais efficace, le spectateur est souvent impliqué dans les scènes avec des gros plans de Lee Byung-hun et Choi Min-sik, et leurs expressions faciales qui nous en disent plus que le dialogue ne pourrait jamais. Ici la violence est graphique, certes difficile à observer par moments, mais elle n’est pas aussi sanglante que si elle était irrémédiablement réaliste et brutale. Beaucoup de cinéastes choisiraient de couper juste avant l’impact, ou d’impliquer la gravité de la torture, mais Kim Jee-woon refuse de contourner la réalité de la violence. C’était une partie fondamentale de l’imagerie, nécessaire pour que nous puissions voir à quel point nos personnages sont déterminés. La partition palpitante de Mowg fonctionne harmonieusement à travers chaque scène. "I saw the devil", c’est une course effroyable, rapide et souvent désagréable. Le film dure 144 minutes, mais l’histoire était si saisissante qu’on ne s’ennuie pas ennuyé une seconde.
Et dire qu'il m'a fallu du temps pour le regarder, vraiment je suis assez déçu. En soit le scénario semblait sentir une forte sensation d'angoisse mais on est clairement pas à la hauteur du silence des agneaux. Vraiment pas... Belle claque visuelle et violente ça ne fait aucun doute, j'avais à peine vu 20 mins du film que j'étais déjà certain d'anticiper le reste du film, c'était effectivement le cas.. Si l'on retire quelques longueurs ici et là sous prétexte d'habiller cette oeuvre de réflexion ou offrir une photographie impeccable, il ne nous reste pas vraiment grand chose. Blasé...
"J'ai rencontré le diable" de Kim Jee-woon est ce que j'appelle un film maitrisé sur (quasiment) tous les aspects : réalisation, mise en scène, effets visuels, jeu d'acteur et j'en passe. Seulement voilà une fois passé on ne retient pas grand chose mise à part le fait que le vengeur devient encore plus cruel que le prédateur/serial killer de base. C'est peut-être lui le diable. Ou alors nous en avons deux. Bref tout cela est un peu sommaire, on reste en surface tout du long sans aborder réellement l'aspect psychologique du pétage de câble du flic ou la folie/maladie du meurtrier. Peu de place à l'ambiguïté en fin de compte !
Je ne sais pas s'il s'imposera avec le temps comme classique d'horreur dans le monde mais en tout cas il le mérite amplement car il fait référence à ce qui se cache au plus profond de nous, la bête qui sommeille et qui peut se réveiller à tout moment suite à un événement tragique ou injuste. C'est dans nos entrailles !
Après deux bons films « A bittersweet life » et « Le bon, la brute et le cinglé », Kim Jee-Woon se lance dans un film de vengeance ultra violent et au suspense constant. Le réalisateur coréen ne fait pas dans la dentelle, petites natures abstenez vous! « I saw the devil » condense tout ce qu’il y a de plus abject et de plus dérangeant. Le cinéaste fait preuve de beaucoup d’ingéniosité dans la narration et la mise en scène du film. Cependant, le scénario est entaché d’incohérences et de ficelles bien peu vraisemblables. Malgré tout, on ne s’ennuie jamais et les 2h20 passent à tout vitesse. Un bon film en somme mis que je ne recommanderais pas aux âmes sensibles.
Le concept de la vengeance est poussé à son paroxysme. Un bon film à voir au moins une fois. Le jeu d'acteur est correct. De légères lenteurs lors du visionnage.