Vu hier soir et je suis encore un peu sonnée. Je ne m'attendais pas à "rentrer" si vite dans le film et je suis restée scotchée du début à la fin. Pour moi, peut-être le meilleur film sur le thême de la vengeance que j'ai vu - avec "Old Boy". Bizaremment, je n'ai pas vu ce film comme un film d'horreur, mais comme un drame ultime, au message quasi-universel. Avec encore une fois : une réalisation magistrale, des plans et une photo sublimes et deux acteurs parfaits. Beaucoup de détails m'ont aussi fait penser à Seven : quand on annonce à Lee Byung-Hun que spoiler: sa spoiler: femme était enceinte et surtout la scène finale où il spoiler: laisse finalement sa colère et son désir de vengeance l'emporter.
Pour moi, ce film aurait dû remporter haut la main le Grand Prix Gérardmer de l'année dernière - même si "Blood Island" (Bedevilled) était aussi largement mérité, quoique un brin trop space à mon goût. 4,5/5. Chef-d'oeuvre pour moi également.
Bien qu'il m'ait un peu déçu, ce film n'en est pas moins réussi. J'en attendais beaucoup eu égard aux critiques dithyrambiques dont on m'avait assené. Au final, le choc espéré n'est pas au rendez-vous. Les scènes gores ne sont ni plus ni moins crédibles qu'ailleurs, mais surtout un peu moins démonstratives que dans certains teen-movies américains. Je n'ai pas été non plus extrêmement sensible au jeu des acteurs, qui supporte mal l'adaptation française. Cela dit, la photo est splendide, autant que le message délivré est puissant, audacieux, sans concession. Cette logique de vengeance poussée à l'extrême qui se heurte au chaos d'un esprit malade laisse au spectateur un goût très amer, rarement ressenti au cinéma. Ici, pas de manichéisme ni de bons sentiments ; que de la folie humaine bien réelle. "J'ai rencontré le diable" ou quand le vigilante assoiffé de vengeance rencontre la bête humaine. Un scénario magistral.
Kim Jee-woon un des réalisateurs génie Coréen et terriblement audacieux, une fois de plus il secoue le domaine du thriller. C'est éprouvant, neuf, intelligent, lécher. Deux immenses acteurs qui nous matraque l'esprit en marmelade de plaisirs par leur prestations, du délire, mais aussi de la souffrance profonde. Réalisme à son paroxysme. Sans oublier une photographie qui vous colle à la pupille. Le ciné US peut définitivement en perdre son caleçon.
"J'ai rencontré le diable" n'a rien à voir avec les films liés à la possession démoniaque, et autres histoires de satanismes/surnaturels. "J'ai rencontré le diable", c'est plus un thriller dont on attend pas grand chose au début mais qui va rapidement devenir passionnant : sous couvert d'une intrigue captivante, Kim Jee Woon nous attrape dès les premières secondes du film pour ne plus jamais nous lâcher, pas même une petite minute. Résultat, c'est un putain de chef d’œuvre, à la fois d'une violence redoutable, d'une noirceur sans pareille & d'une beauté à couper le souffle (la dernière scène), grâce aux acteurs (Lee Byung-Hu & Min-sik Choi) ainsi qu'à une mise en scène minutieuse et une musique superbement orchestrée. Il n'y a aucun temps morts, les rebondissements s'enchainent à une vitesse hallucinante & on ne cesse d'être surpris. Infiniment bien construit dans son schéma narratif, infiniment triste, infiniment violent & infiniment beau. Bref, j'ai fini en larmes.
Un film percutant et qui retourne toute ton âme (sans rigoler). Comment un être humain peut-il être aussi proche du diable? Il fait souffrir, tue pour le plaisir et n'a aucune pitié. À la différence des films comme Saw ou Hostel, ici on tombe plutôt dans du gore psychologique. On suit les dédales d'un veuf dont sa fiancée a été tué par ce représentant de Satan. Ce veuf veut se venger. Il prépare tout et on croit que tout se passera comme on le pense. Eh bien, comme le démontre si bien le cinéma coréen, on a tout faux. On suit de mauvaise piste. C'est un film qui est d'une violence et d'un stress rare. Ici, pas de souffrance à la Martyrs, mais une violence tellement vraie, qu'on ne pourrai dire si de craies personnes ont été blessée. Les situations sont hyper stressantes. Tout ceci est aidé par une mise en scène remarquable (le passage dans la voiture est digne d'un film de Kubrick). Avec les meilleurs acteurs asiatiques (venant de Old Boy, Lady Vengeance, Le Bon la brute le Cinglé et A Bittesweet Life). Les musiques sont dignes de ce genre de film et pour finir, je dirai qu'il en met plein et la vue et dérange. Un coup de maître.
Une nouvelle fois, Kim Jee-Woon nous prouve son talent de réalisateur de thriller dramatique dans son nouveau film. Après avoir cartonné au box-office US et Coréen avec A Bittersweet Life ainsi que Le Bon, La Brute et Le Cinglé, il nous livre un nouveau scénario dans le même accabit et qui marche aussi bien. Ce n'est certainement pas pour rien qu'il a également repris son acteur fétiche, le charismatique Lee Byung-Hun. J'ai rencontré le Diable (I saw a Devil) repose sur le thème de la vengeance (très cher au coeur des coréens) d'un homme pour qui sa fiancée a été atrocement assassinée. Il s'est fait la promesse de faire souffrir le meurtrier 1000 fois plus que sa petite amie a souffert. Le chasse à l'homme est alors lancée... Pour le pire! D'ailleurs, contrairement à A Bittersweet Life, ce film est nettement moins dramatique et émouvant même si l'histoire est très belle. La noirceur, la violence, la haine dominent pour ne laisser place à la tristesse que vers la fin. Attention, âmes sensibles, s'abstenir! ^^
Qui est le diable? Qui est le Mal? Ces tueurs, violeurs, dont on parle dans les journaux; ces personnes dont on dit qu'elles doivent avoir un gène les rendant fondamentalement mauvaises? Non. Il n'y a pas de gène. il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les méchants. Toute l'humanité porte en son sein la violence, la haine. Le mal se trouve en chacun de nous et ce film sonne comme un avertissement: le mal ce n'est pas que les autres; il est parfois aisé, sans que l'on s'en rende compte, de rencontrer le diable qui est au fond de nous. Après s'y être abandonné il ne reste plus rien, si ce n'est le chaos en nous-mêmes ainsi que pour nos proches.
Une grande réussite que ce nouvel ovni venu de Corée. Le rythme est haletant, les acteurs convaincants et la réalisation au top. C'est violent, froid, il n'y a pas de place pour la pitié et qu'est ce que c'est bon ! L'acteur jouant le méchant est particulièrement impressionnant dans son interprétation et correspond bien à la notion moderne du "diable". On en redemande !
Ah ces coréens quand ils s'y mettent ! Encore un film de vengeance, encore l'acteur de Old Boy et de nouveau celui de A Bittersweet Life (tous deux absolument excellents !). Tout ça sous la houlette de celui qui nous avait déjà apporté le fort élégant A Bittersweet Life : Kim Jee-Woon.
Si nous rassemblons nos souvenirs, et après la vision de cette petite bombe, nous sommes maintenant persuadé que la Corée est un très beau pays, certes, mais peuplée en grande majorité de détraqués dont la détermination n'a d'égal que le sadisme et la cruauté.
On trouvera bien sûr à reprocher à I Saw The Devil sur ses excès ou sa psychologie, mais il sera difficile de lui reprocher son esthétisme et surtout son étonnant déroulement. 2h27 étouffantes et déroutantes, sans aucune pause pour souffler. Il faut avoir le coeur bien accroché pour suivre cette vengeance jusqu'à son terme, et on appréciera particulièrement la première confrontation entre nos deux personnages. A 45 minutes, on assiste à une véritable scène finale et on se dit que ce Devil est passé à une vitesse fulgurante ! On regarde alors sa montre et on se demande vraiment ce qui nous attend pendant encore plus d'une 1h30... C'est sans doute là que se situe la force du film. Nous emmener toujours plus loin et nous surprendre à chaque changement de vitesse du scénario.
Avec Memories of Murders et The Chaser, I Saw The Devil casse les codes habituels du genre grâce à des personnages aux comportements atypiques ou des situations légèrement en décalage avec ce que nous avons déjà vu.
A voir tout particulièrement : la scène du taxi avec son incroyable 180° dans l'habitacle !
Voila un film bien dur comme on les aime… Tellement dur en fait que j’ai du m’y prendre à 3 fois pour le voir en entier. Pour autant, aussi dur soit il « J’ai rencontré le diable » est un film de qualité qui s’inscrit naturellement dans la nouvelle vague de cinéma Coréen. La forme ressemble à s’y méprendre à un bon vieux « Old Boy » de Park Chon Wook ou à un « the Murderer » de Hong-jin Na. C’est violent, voir brutal, sanglant, et d’un rythme qui vous colle à votre siège. Après nous avoir touché avec « Bittersweet life » et nous avoir fait rire aux éclats avec « The Good, the bad and the Ugly », voilà Kim Jee-woon parti pour nous traumatiser. Le moins que l’on puisse dire est que le bougre sait s’y prendre. En effet coté réalisation, « j’ai rencontré le diable » est l’exemple même de la tant acclamé réalisation coréenne. C’est sobre, nerveux, servi par une technique la caméra au poing vraiment impressionnante. Le scénario est classique et réserve peu de surprise, à l’exception d’un final plutôt bien senti. Tout ceci n’étant en fait qu’un vaste terrain de jeu pour que les deux véritables arguments du film donnent tous ce qu’ils ont. Je parle bien entendu des deux acteurs, (dont un des monuments du cinéma Coréen) : Min-sik Choi et Byung-hun Lee qui nous livrent une performance tout simplement monstrueuse. Même si on ne comprend par le coréen, ces deux là font parler leurs tripes et le message passe quand même, c’est à cela que l’on reconnait les grands acteurs. Le film atteint pourtant par moment les limites de ce que l’on peut montrer à l’écran, le cinéma Coréen s’est certes fait connaitre par sa dureté et son intransigeance face à la violence, ici le propos est parfois juste insoutenable. Les acteurs sont de fait tellement bons que le petit jeu pervers des protagonistes devient quasi réel. La conséquence immédiate étant que certaines scènes sont très difficile à regarder en entier et que l’on sort de la salle un peu barbouillé. Garder ses yeux rivés à l’écran tient par moment de la gageure. Cela est certes mis au service d’un message assez profond sur ce qu’est la douleur et la vengeance mais on ne peut s’empêcher de trouver certains moments inutilement violents. Le résultat final est impressionnant aussi bien sur le fond que la forme mais laissera à chaque spectateur un arrière gout amer. Une véritable bouffée d’optimisme sur la condition humaine en résumé !
Un pur thriller horrifique à ne pas mettre entre toutes les mains (- 16 ans). Violence extrême pour une vengeance extrême, jusque boutiste. La construction du scénario reste simple mais sa teneur est dense, lourde et sans détours. Un film coréen très occidental (ouf !) qui présente une chasse au "diable", à l'innommables(s). On revisite la vengeance avec ce pouvoir mimétique de devenir l'autre, celui que l'on répudie, abjecte et irraisonné. Tous les ingrédients sont là (certains trop classiques) pour amplifier cet affrontement et construire un film qui nous tient en haleine tout le long. Dommage que le coté pur thriller (suspens) soit oublié pour laisser place au coté sanguinaire. Du très bon, du costaud. A voir ! 4/5 !!!