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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 mai 2014
Un film torturé, sans mauvais jeu de mot. La vengeance, la justice, la bonté, la souffrance et le deuil se dissolvent dans une brutalité crue où il n'y a pas de vainqueur, juste des hommes que leur violence dépasse et qui entraînent tout le monde dans leur combat inouï.
Juste excellent,un thriller haletant,nerveux. Les acteurs livrent une prestation remarquable. L'histoire m'a plu,quoi que déjà vue,mais pas dans ce contexte. L'enquête se transforme en véritable chasse à l'homme. Mêlant violence pure et action,ce film comblera les amateurs de thriller et les cinéphiles. 2h10 de pur spectacle.
l'homme qui murmurait à l'oreille des chameaux
22 abonnés
166 critiques
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4,0
Publiée le 16 mars 2014
Très bon film, mais un peu déçu par spoiler: la fin. Si la famille du meurtrier avait été exécutée devant ses yeux, cela aurait amené la vengeance à son paroxysme et ce film aurait mérité ses 5 étoiles.
Kim Jee-won s’attaque cette fois-ci au film policier et plus exactement à la traque d’un serial killer. Celui qui le poursuit est interprété par le très froid mais très humain Lee Buyung-hun qui doit faire face à l’assassinat de sa femme par violeur et sociopathe Choi Min-sik. Sa prestation donne littéralement froid dans le dos et laisse voir la folie dans ses yeux. Pour le réalisateur, ce qui prime vraisemblablement ce sont les personnages avant tout. Le film ne s’attarde d’ailleurs que sur leur aspect psychologique et sur la relation qu’ils ont avec leur vengeance. C’est ce sujet qu’il a décidé de traiter et les violences très graphiques également présentes ne sont là que pour l’illustrer. À noter qu’il succède à son concitoyen Park Chan-wook qui avait déjà traité le sujet dans sa trilogie. La mise en scène de l’auteur est assez inédite pour l’Occident et pourrait même frustré puisqu’elle casse un certain nombre de codes liés au genre. Sachant également que le cinéma sud-coréen est dépourvu de quelconques contraintes imposées par la production, Kim Jee-won peut ainsi livrer une œuvre ultra-violente, au rythme lent et d’une durée de 2h20. C’est donc un nouveau choc en provenance de la Corée du Sud qui nous prend aux tripes et n’a pour but que de montrer la monstruosité de la vengeance et le jusqu’au-boutiste des personnes qui l’exercent.
Un incessant déluge d'hémoglobine, une vengeance à appliquer, un châtiment furieux qui n'a que pour objectif que celui de venger un amour, sauvagement assassinée. D'un côté vous avez un agent de police chambouler par la perte tragique de sa femme qui veut infliger les pires supplices à son meurtrier. Et de l'autre côté, ce fameux meurtrier pédophile et sadique, qui malgré ses airs de gros poivrot taciturne est en réalité un démoniaque psychopathe, ayant pour seule joie, le plaisir de violer et de tuer des jeunes femmes. L'histoire, très simpliste, devient rapidement captivante quand le personnage principal, Soo-Hyun, décide de faire endurer d'atroces souffrances au monstre qui lui volé sa douce. Ce film révèle notre côté machiavélique, car nous nous identifions parfaitement à ce jeune homme qui avait tout pour lui, et puis qui d'un coup d'un seul, perd tout ce qu'il chérissait. Notre désir de frapper devient rapidement si intense qu'on se surprend soi même à éprouver une telle sensation. Quand Soo-Hyun frappe à de multiple reprises son adversaire sur ce rocher, nous n'avons qu'une pensée " Laisse en un peu pour la suite. Ne le tue pas. Tu fera bien pire plus tard " Cette envie d'infliger continuellement de telles souffrances se transforme peu à peu en poison, ce poison vas vous ronger à tout petit feu et peu à peu vous transformer. Voilà ce qui arrive à ce héros, qu'au début nous pensions irréprochable, qu'il avait un réel motif pour traquer le monstre. Et bien après avoir fait durer ce jeu morbide, le héros se déshumanise et peu être devient-il ce qu'il combat ? Le titre " J'ai rencontré le Diable " s'applique aux deux personnages. Kyung-Chul est surpris par la tenacité de son opposant, quand à Soo-Hyun il ne se doute pas qu'un tel déchet soi doter d'une telle volonté. Un film sanglant à souhait, qui nous fais vibrer de colère, et qui injecte en nous une overdose d'adrénaline.
A côté de la plaque, je crois que c'est ce qui convient le mieux pour décrire à quel point le réalisateur est complètement passé à travers : il alterne le bien trop sérieux (et donc totalement ridicule) avec des notes d'humour qui tombent à chaque fois très mal à propos et désamorcent complètement tout ce qui aurait pu faire le sel de cette histoire par ailleurs diabolique. Bref résultat excessivement foireux qui me conforte dans les impressions mitigées que m'avaient déjà laissées Le bon la brute et le cinglé ou Bittersweet Life pour ne citer que ces 2 là...
Un excellent film coréen dans la ligné de Old Boy (et le dépassant même pour ma part). Un scénario sombre faisant certes appel à des sentiments souvent mis en scène dans les films (l'amour, la vengeance, la haine, le désespoir) mais d'une façon si juste et réaliste qu'il est parfaitement impossible de regarder ce film de façon stoïque. Le spectateur est prit dans l'onde de choc de chaque étape d'une descente en enfer où la raison et l'humanité s'évanouissent petit à petit aussi mécaniquement et implacablement que les grains de sable s'écoulent d'un sablier.
Le justicier est très souvent l'objet de films mais aucun n'aura été aussi proche de la réalité et aussi bien joué (Spoiler: spoiler: une personne touchée par un malheur sans noms et prêt à tout pour faire justice, quitte à se perdre lui même ).
Bien sûr le jeu des acteurs se montre parfaitement à la hauteur du scénario tout comme la réalisation, là aussi assurée d'une main de maître.
EN RÉSUMÉ: un excellent film à voir mais pour public averti (évitez les enfants ou la soirée en amoureux à la saint valentin avant de déclarer votre flamme avec le poème que vous aurez prit six mois à composer...).
Qui est le plus sadique entre le tueur, l'anti héros ou nous, spectateurs ? Estomac sensible s'abstenir, Kim Jee Woon, nous dévoile vers après vers, image après image, sa vision d'une certaine poésie du mal. Le tout est d'une beauté formelle incroyable, d'une morale dans le fond prenante et émouvante, que l'on en redemande malgré toutes les effluves de sang. Voici le Orange Mécanique du XXI ième siècle! Si violent, mais si beau à la fois; si dur mais si prenant, cet homme maîtrise toutes les finesses du cinéma contemporain en nous faisant apparaître la petite lueur d'espoir dans ce monde si noir. Le cinéma, c'est croire en l'incroyable, comme disait Godard. C'est après le visionnage de ce film, que cet adage prend tout son sens.
"Old Boy" était déjà la perle de 2003, et voilà que le cinéma Coréen revient à la charge et nous offre le choc de l'année 2011. Jamais dans un film je ne m'étais autant identifié aux personnages, et aussi vite. C'est simple, dès la scène de la première rencontre entre ces deux monstres (campés par les comédiens Coréens les plus talentueux du moment) j'étais investi à 200% dedans: à un point où lorsque Soo-hyun prend un peu trop l'avantage, on souhaite vraiment qu'il évite de le tuer parce que, exactement comme selon sa logique, Kyung-Chul n'a pas assez souffert. Et tout le film est comme ça, en particulier la fin. Peut-être que j'ai juste des problèmes mais c'est pas grave, ça marche très bien. Et c'est très fort parce que tout le film est basé là-dessus, sur la légitimité d'infliger à l'autre ce qu'on a subi et sur moi ça prend sans problème, on dirait. Certains y voient de la violence gratuite, question d'interprétation, pour moi le film prend justement tout son sens dans cette escalade de violence, dans l'inversion incessante des rôles de bourreau et de victime. Car l'ultra-violence du film n'est pas seulement physique, elle est aussi morale, en témoigne une fin parfaite, l'apothéose des thèmes traités pendant ces 135 minutes. Le réalisateur ayant le bon goût de prendre un recul salvateur dans sa façon de dépeindre ce monde rongé par la maladie de violence, en livrant un regard presque détaché au point de savoir en rire par moments. Définitivement qu'il s'agiise de celui-là, où de "The Chaser" à "Old Boy" en passant par "Lady Vengeance" et "Sympathy for Mr Vengeance", s'il y en a devant qui tout le monde ferme sa gueule quand il faut discuter de vengeance, ce sont les Coréens.
Duel au sommet entre psychopathes de compet', J'ai Rencontré... se caractérise logiquement par une brutalité et une cruauté exacerbées, avec des scènes glauques et crues (je ne m'attendais nullement à du Winnie L'Ourson mais je dois avouer que j'ai été un peu prise au dépourvu). Mon principal problème avec ce film, le seul en fait, c'est que pour un tel déferlement de violence, la vengeance semble être une bien piètre justification; bien sur j'aime à imaginer qu'une interprétation possible est que le diable que le héros rencontre c'est lui même alors qu'il sombre dans la folie meurtrière, mais tout de même 2h15 de torture et de petits jeux sadiques c'est long. Cependant, J'ai Rencontré... est loin d'être un bête slasher. Tout d'abord, la mise en scène est travaillée et efficace (je repense par exemple à la scène où la fiancée se fait attaquer dans sa voiture) et il se dégage un certain esthétisme macabre certes, mais soigné; on appréciera également la présence d'une petite pointe d'humour, très noir, bien plaisante. La bande son m'a également fait forte impression: la musique, pourtant pas omniprésente, est puissante et surtout évite de tomber dans le cliché. Enfin, il faut noter les prestations, aux antipodes mais également impressionnantes, des acteurs Min-Sik Choi (que je découvre) et Byung-Hun Lee (dont je n'attendais pas moins). Un très bon film de genre, encore faut il aimer le genre.
Puissant et remarquablement réalisé et interprété. La violence est aussi bien filmée que dans un Cronenberg au meilleur de sa forme, et c'est donc aussi insoutenable que fascinant. Genre de film qu'on est tout de même un poil gêné d'apprécier, tant il réveille en nous de bas instincts. On ne s'embarrasse d'ailleurs pas trop avec la morale, mais point de complaisance également. Redoutablement efficace. Le thriller coréen est en pleine forme (à ne pas louper également dans le même style : The Chaser, de Hong-jin Na).
Je dis souvent "ce film aurait du être une série", et vous savez quoi ? Je suis sûr que vous avez deviné. On est ici devant un EXCELLENT film avec un scénario sans cesse en évolution, une réalisation dantesque, des acteurs et personnages parfaits, des dialogues intelligents et sincères, sans oublier une morale implacable. J'ai rencontré le Diable nous emmène avec lui dans un déluge de violence de vengeance et de pulsions profondes... A ne rater sous aucun prétexte !
Le cinéma coréen est vraiment en plein essor. Dans la lignée d' Old Boy, ce thriller au air de vengeance est vraiment excellent. Le film dure plus de 2h et pourtant il passe très rapidement. Le film est toutefois réservé à un public averti car les scènes de violence sont assez sanglantes (comme dans beaucoup de films asiatiques). Mais, une histoire de vengeance comme celle-ci, j'en redemande.
Un film tout simplement superbe, les coréens sont les nouveaux maîtres du genre. Vengeance, suspense, émotion, haine sont tout autant de sentiments qui tiennent en haleine le spectateur tout au long du film. L'interprétation magistrale des deux acteurs principaux est à souligner tant ils vivent leur rôle intensément. J'ai vu J'ai rencontré le diable 3 fois et j'ai toujours autant d'émotion à la fin du film. Les critiques sont d'ailleurs unanimes, "I saw the devil" est un petit bijou en la matière.