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    J'ai rencontré le Diable
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    691 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    "J'ai rencontré le diable" ou "I saw the Devil" est un film effrayant sur l'horreur de la bestialité humaine. Le film est d'une rare violence, en effet la violence est montré de manière cru physiquement et psychologiquement. Comme dans une belle quantité de films asiatiques, "I saw the Devil" traite du thème de la vengeance, mais le plus loin possible. Le film est porté par deux acteurs coréens très connus qui sont Lee Byung-hun et Choi Min-sik. Ce dernier est absolument génial en tueur psychopathe pervers. Il a donné tout ce qu'il avait pour le film, il m'a même effrayé à certains moments. Il faut dire que c'est lui qui est à l'origine du film. "I saw the Devil" commence une histoire de vengeance simple: un tueur psychopathe tue la femme du héros d'une manière sauvage. Après cela, le héros va tout faire pour retrouver le tueur et se venger. Et quand il trouve le tueur, c'est là que que le film devient absolument génial et effrayant. Il ne cherchera pas à le tuer tout de suite, il va se mettre à jouer avec lui. Etant donné qu'il travaille pour une agence secrète, il pourra se servir d'un gadget assez jouissif. Au début on prendra part à ce jeu. On sera même surpris de sentir une jouissance de voir le tueur se faire frapper à de nombreuses reprises. Une adrénaline va monter, on sera d'accord avec le héros sur sa décision de faire souffrir ce monstre. Mais au fur et à mesure que le film progresse on commencera à se dire que finalement le héros devrait peut être s'arrêter. Qu'il l'achève enfin. C'est là qu'on comprend que le héros, un jeune homme à la conduite tout à fait normale, devient petit à petit un monstre. Le jeu devient de plus en plus violent et pervers. Cela devient un affrontement entre ces deux "diables". Oui car au début on n'aura pas de doutes de qui est le diable mais passé la première moitié du film, le doute plane. Finalement, spoiler: le tueur finit par être tué. Qui a gagné ? la réponse est simple, le tueur. Il n'a jamais vraiment souffert , pour lui c'était un jeu jouissif auquel il a prit goût, au bout d'un moment. Tout est de la faute du héros, comme le montre la dernière scène du film où il est en pleurs. Toutes les personnes tués par le tueur dans la deuxième partie du film seraient vivantes si le héros avait tué Choi Min-sik tout de suite.
    Le héros a absolument tout perdu, sa vengeance a été dévastatrice. Là le film met cette question indirectement en avant, la vengeance est-elle la bonne solution ? Peut être pas finalement. Mais c'est inévitable, c'est un comportement tout à fait humain. Le film est extrêmement violent et sanglant. Le film joue avec nous, au début on jouit de plaisir, à la fin on aimerait que cela s'arrête. Malgré sa durée, le film passe assez vite. La première moitié du film a une atmosphère froide et pesante (en même temps c'est en hiver) avec des cadres très bien filmés. Cela permet de monter un tension jusqu'à la deuxième partie du film, qui est bien plus rapide et rythmée. Le film frôle le chef d'oeuvre avec son exploration dans les comportements les plus bestiaux de l'être humain. Âmes sensibles s'abstenir. Je suis quand même surpris comment Kim Jee woon est passé d'un tel film au "Dernier rempart" qui est certes fun et bien réalisé, reste très loin de "I saw the Devil". Si Kim continu ainsi, il brisera sa carrière tellement bien entamé avec "2 soeurs", "A bettersweet life", "Le bon, la brute et le cinglé" et "I saw the Devil". Bref foncez voir ce film.
    Terreurvision
    Terreurvision

    210 abonnés 505 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2013
    Malgré trois prix à Fantastic'arts, J'ai rencontré le diable n'est nullement fantastique. Il est en revanche la claque artistique et stylistique dont le cinéma avait bien besoin... Lire notre critique complète sur le site terreurvision !
    Catherine V.
    Catherine V.

    56 abonnés 610 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 décembre 2015
    Etant donné, d'une part, l'ensemble des notes plutôt positives et, d'autre part, le fait que certaines critiques mentionnaient "une histoire de vengeance avec une belle inventivité du scénario", j'ai voulu par curiosité m'en faire ma propre idée.

    S'il m'est permis d'avoir quelques connaissances en matière de cinéma asiatique, il s'agissait essentiellement de films de réalisateurs japonais comme Akira Kurosawa, Nagisa Ōshima, Shōhei Imamura ou hongkongais comme Wong Kar-wai ou chinois comme Zhang Yimou, John Woo et Chen Kaige.

    En matière de cinéma coréen, il n'en était pas de même. Je le savais très violent par provocation, d'ailleurs politique mais ça serait un autre débat, et en matière de films je n'avais vu que "The Chaser" de Hong-jin.

    Comme le scénario est inspiré du tueur en série sud-coréen Yoo Young-chul (arrêté en 2004) je me doutais à 90 % où j'allais. J'avais trouvé l'ensemble bien réalisé tant au niveau de la photographie que de l'interprétation, avec un rythme soutenu de la première à la dernière image.

    Et voilà, vraisemblablement pourquoi avec "J'ai rencontré le diable" je fus déçue....

    En effet, nous n'avons plus du tout droit à la même chose qu'avec "The Chaser". Nous en sommes même plutôt très loin....

    S'il faut qualifier un scénario d'inventif parce qu'il déverse une imitation d'hémoglobine non pas à la louche mais au tuyau d'arrosage (Tarantino et d'autres savent le faire aussi) ou parce qu'il montre une scène imitant du mieux possible le scatologique (où il ne manquerait que l'odeur pour provoquer des hauts-le-coeur) Ferreri et Pasolini savent faire aussi mais moins gratuitement au niveau scénaristique tout de même... Pour certains, il semble apparaître comme "original" de faire souffrir à petits feux un bourreau qui y trouve quelque part finalement son compte étant donné sa pathologie plus ou moins sadomasochiste... là encore, rien de bien nouveau... on a droit à ce qu'on appelle aujourd'hui à du "torture porn" bourré en prime d'incohérences au niveau du scénario (déjà bien maigre à la base)..... j'avoue que ça m'a laissée dubitative à un point rare.....

    j'espérais une réflexion sinon hautement philosophique, du moins "intéressante" sur la vengeance qui sortirait des sentiers battus. Ce n'est vraiment pas du tout ce à quoi j'ai eu droit...
    patricemenard7
    patricemenard7

    14 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2014
    Qui est le plus sadique entre le tueur, l'anti héros ou nous, spectateurs ? Estomac sensible s'abstenir, Kim Jee Woon, nous dévoile vers après vers, image après image, sa vision d'une certaine poésie du mal. Le tout est d'une beauté formelle incroyable, d'une morale dans le fond prenante et émouvante, que l'on en redemande malgré toutes les effluves de sang. Voici le Orange Mécanique du XXI ième siècle! Si violent, mais si beau à la fois; si dur mais si prenant, cet homme maîtrise toutes les finesses du cinéma contemporain en nous faisant apparaître la petite lueur d'espoir dans ce monde si noir. Le cinéma, c'est croire en l'incroyable, comme disait Godard. C'est après le visionnage de ce film, que cet adage prend tout son sens.
    gnomos
    gnomos

    53 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 août 2013
    Un des thrillers les plus horrifiques qu'il m'ait été donné de voir. Axé sur le thème de la vengeance et en démontrant avec maestria les effets pervers, ce chef d'oeuvre de noirceur ne laisse pas un instant de répit au spectateur, le plongeant au coeur des cruautés les plus extrêmes. Une des forces du film est de nous faire nous sentir en totale empathie avec le fiancé éploré, et d'en arriver à cautionner ses actes, tant le monstre qu'il affronte nous apparaît totalement déshumanisé. Les deux acteurs principaux sont impeccables, le film se déroule tel un ballet sanglant, une réaction en chaîne générant toujours davantage de violence, jusqu'à la fin, d'une grande tristesse.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 110 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2011
    Après l'intense The Chaser, le cinéma sud-coréen nous redonne un bel uppercut avec J'ai Rencontré Le Diable, polar noir sans concession qui prend à malin plaisir à briser les codes du genre pour mieux les remodeler. Une très grosse claque cinématographique.
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    109 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mai 2013
    Les noms de Kim Jee-Woon, Chun Kook-Haun ou encore Oh San-Ha ne vous disent rien? Mes amis, il est temps de sortir de sa tanière occidentale en vue d’explorer un cinéma coréen en pleine expansion. L’homme est un animal, le pire des animaux. Le propos est ici soutenu par une barbarie d’une rare éloquence qui trouble autant qu’elle émerveille. Comment ne pas succomber aux charmes d’un acteur tel que Kook-Haun alors qu’il interprète ici le psychopathe le plus emblématique du septième art depuis Jack Nicholson dans Shining? Bref, vous aurez compris ma fascination pour j’ai rencontré le diable, film puisant sa force dans la douleur, le sang et la noirceur de l’âme humaine, alors que nulle morale poisseuse à l’américaine ni explication vaseuse à l’européenne ne viennent entacher une démonstration de violence d’une élégance très rare, un face-à-face le mal absolu et l’autre face du mal, le mal naissant de la souffrance, dans la vengeance et l’effroi vis-à-vis d’autrui.

    J’ai rencontré le diable est en effet une histoire de vengeance, sauvage, non arbitraire, ciblée sur un meurtrier d’un sadisme olympique qui verra ses plans pervers et destructeur mis à mal par le fiancé d’une femme qu’il venait de découper en morceaux, le viol nous ayant été épargné. Un film policier, s’il en est, qui verra l’homme viré à l’animal afin de traquer le diable. Le diable quant à lui, trouvera sur sa route, son démon à lui, chacun devant subir son lot d’atroces souffrances. Un face-à-face ébouriffant qui laisse le souffle coupé, dans l’atrocité de son propos, distant le minimum requis de la réalité pour ne pas être évasif et juste ce qu’il faut pour choquer son petit monde. L’ensemble prend des allures de Western, alors que le monde coréen dans lequel évoluent nos deux personnages semble rongé par un mal insidieux, du gite cannibale aux voleurs de taxi sanguinaires. Non content de voir ses personnages s’entretuer à petit feu, Kim Jee-Woon ajoute sur leur chemin tortueux quelques obstacles fâcheux qui permettraient presque de rire de la situation, un coup de génie.

    Il n’y a pas de barrières, pas de limites au débordement de la situation. La Police, en retrait, ne fait que constater, désuète, le jeu de mort qui se trame dans son dos, ramassant les cadavres et autres joyeusetés sur le passage des deux monstres, l’un né comme ça, l’autre forcé par le destin à le devenir. Le jeu est sadique, pervers, dans le sens où l’on ne se contente pas d’illustrer la violence de la vengeance, mais profitant de l’occasion pour démontrer la déshumanisation d’un homme qui croit sauver son âme en plongeant la tête la première dans les méandres du mal absolu. Si le basculement dans le film d’horreur gore sans fondements aurait été facile, la situation est sans cesse remise à niveau avec élégance, parfois avec humour, afin que le film, policier je le répète, reste un inclassable parmi un nombre faramineux de films du même genre. A vrai dire, jamais depuis le Seven de David Fincher, l’homme n’avait été aussi diabolique envers sa propre espèce, jouissif.

    Partant de là, difficile de tirer un trait d’union entre le travail coréen du réalisateur, coréen lui aussi, et son arrivée en fanfare sur le sol américain, tentant de ressusciter le brave Arnold dans le dernier rempart. Si son voyage aux USA n’est pas forcément une catastrophe qualitative, l’on se demande comment l’on peut régresser aussi puissamment, passant d’un chef d’œuvre à un film d’action insignifiant, même si le cinéaste se caractérise par une filmographie des plus variées qui soient. Bref, pour en rester à J’ai rencontré le Diable, il s’agit là tout simplement d’un film immense qui paraît presque criminel de rater, pour tout bon cinéphile j’entends. Une bombe asiatique aussi percutante que celles, occidentales, dont on commence à s’ennuyer éperdument depuis maintenant 15 ans. 18/20
    L?c!s_H00d
    L?c!s_H00d

    185 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2015
    "J'ai rencontré le diable" me narguait depuis longtemps. Je n'avais entendu que des éloges envers ce thriller Coréen donc j'avais assurément un apriori de départ. Maintenant vu, je comprends parfaitement toutes ces critiques.

    "J'ai rencontré le diable" est une fresque, un opéra ultraviolent d'un esthétisme classieux et sublime. Kim Jee-Woon ("A Bittersweet Life") nous livre une œuvre sombre et malsaine à travers la vengeance d'un agent envers le tueur de sa fiancée. Ce jeu de chat et souris sanglant nous tient en haleine malgré des longueurs présentes tout le long de la première partie. La mise en place de cette traque se fait avec soin et calme grâce à la réalisation. Les plans-séquences sont longs et très millimétrés. Les mouvements de caméra fluides et mouvementés accentuent l'ambiance lourde et pesante qui repose. Digne d'un David Fincher, "J'ai Rencontré le Diable" est une merveille de ce point de vue là. La mise en scène de l'histoire est d'autant plus merveilleuse grâce à l'implacable scénario. Les protagonistes principaux, respectivement interprétés par Lee Byung-Hun ("Le Bon, la Brute et le Cinglé") et Choi Min-Sik ("Old Boy"), alternent leurs rôles de traqueurs-traqués avec une très grande finesse. Les rebondissements, certes sont peu "nombreux" mais n'empêchent pas le spectateur d'être captivé parce qu'il voit. Le rythme effréné, malgré une lente mise en déroulement, les plans coups de poings, nous scotchent à notre siège pendant plus de 2h. Du côté de la bande sonore, rien de marquant. Elle est bonne et efficace mais ne reste dans notre mémoire pour laisser la place aux scènes gores. Les thèmes sont quant à eux abordés avec une grande qualité. Le principal étant la vengeance et ses effets "secondaires", il est traité avec brio et maestria. Le personnage principal, le héros de cette aventure, se perd dans son but jusqu'à en devenir le Diable à l'instar de son adversaire. Cette cherche de soi, cette légère réflexion sur le pardon, est tout de même d'une jouissance exceptionnelle. Nous nous identifions à cet agent qui a tout perdu et prenons part au massacre de ce tueur en série. Les rôles sont très bien écrits, charismatiques et d'une psychologie complexe.
    Jubilatoire et pervers, "J'ai Rencontré le Diable" se démarque donc des thrillers habituels grâce à sa maitrise et son éprouvant ficelage scénaristique.
    Moins extrême que je ne le pensais et l'espérais mais tout de fois ultraviolent et réaliste, c'est un film que je recommande très fortement pour les âmes non-sensibles.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    313 abonnés 2 968 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 octobre 2014
    l'impression de voir un film au ralenti : des scènes d'une grande lenteur, une réalisation lymphatique qui alterne avec des situations d'une rare violence réaliste. ce mélange et l'esprit de vengeance poussé à bout en font un thriller glauque et insoutenable. au bout d'1h, c'est déjà trop!
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    983 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2013
    Encore un thriller coréen. Encore un film de vengeance. Sauf que J'ai rencontré le Diable joue autrement avec les mêmes cartes. Car avec le brillant Kim Jee-woon aux commandes, on peut dire que le résultat est plus surprenant qu'il n'y parait... Le réalisateur du film fantastique 2 Sœurs et du western déjanté Le Bon, la Brute et le Cinglé change une nouvelle fois de registre et retrouve pour l'occasion son acteur fétiche Lee Byung-Hun ainsi que l'omniprésent Choi Min-sik, qu'il avait déjà lui aussi dirigé dans son premier film The Quiet Family. Un duo de choc à l'écran pour un thriller violent qui prouve définitivement que le réalisateur a plus d'un tour dans son sac... Un insoupçonnable serial killer (Min-sik, au sommet de la prestance) fait l'irréparable erreur d'assassiner la fiancée d'un agent des services secrets coréens (Byung-Hun, épatant). Mais une fois retrouvé par ce dernier, il va être bigrement surpris de constater que non seulement ce vengeur à visage découvert ne le tue pas mais qu'il va au contraire prendre un malin plaisir à lui rendre la pareille, soit à le torturer comme il le fait si bien. Tabassage(s) en règle, filatures ordonnées, section du tendon et autres petits sévices similaires vont s'accumuler pour ce violeur/tueur peu à peu dépassé par les évènements... Commençant de manière plutôt classique (quoiqu'assez violente), le long-métrage va progressivement changer de registre arrivé à la moitié du film, lorsque notre héros déterminé va devenir à son tour le bourreau. Un changement de situation surprenant qui va rendre le film bien plus intéressant qu'il n'y parait. Kim Jee-woon nous prend ainsi à la gorge et nous ne lâche plus durant cette histoire de vengeance peu ordinaire oscillant entre le réalisme éprouvant et le surréalisme déjanté. L'interprétation haut de gamme, en particulier la complicité malsaine entre les deux protagonistes, la musique bouleversante du jeune Mowg et la mise en scène incroyablement soutenue de Jee-woon font de J'ai rencontré le Diable une oeuvre majeure en matière de thriller coréen.
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    120 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juillet 2015
    Un diamant noir imparfait qui bénéficie d'une mise en scène sans concession (bien que complaisante envers les amateurs de sensations fortes) ni rupture de ton viscéralement éprouvante car très explicite et d'une réalisation chiadée, porté par deux comédiens magistraux à la prestance indéniable. Une vraie réflexion et remise en question sur la loi du talion et ses limites qui est présentée ici comme une alternative à double tranchant ( spoiler: voir même vaine si l'on excepte cette sentence finale qui est bénéfique à grande échelle
    ), et comme un engrenage malsain encore plus destructeur dont on ne ressort que très rarement indemne d'un point de vu intimiste. Une véritable mise en abîme d'une monstruosité à nul autre pareil à travers la psychée d'un serial-killer qui ringardiserait presque Hannibal Lecter. Mais aussi une mise en exergue de la perversité amenée par la notion de justice personnelle qui gomme les frontières du bien et du mal de part son caractère non manichéen. LE point fort, cette subtilité subversive, de ce film est d'ailleurs là comme l'a si bien dit la critique : "brouiller les règles morales du polar traditionnel" en inversant petit à petit les rôles ; la victime devenant bourreau, et le bourreau devenant proie. Mémorable ! On mettra un bémol pour les quelques longueurs présentes qui ternissent un peu le rythme de l'ensemble dans le dernier tiers et qui essouffle un poil ce "jeu" du chat et de la souris (qui aurait du être écourté un peu avant selon moi) ainsi que pour les quelques grossières incohérences dans la tournure des évènement effectivement. Sinon on frôle le chef-d'oeuvre de très près. Tout simplement un must incontournable !
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 août 2012
    Je me rappelle distinctement avoir dit à mes parents avant le début du film : « Il paraît que c'est assez violent ». J'étais encore très loin de la réalité... « J'ai rencontre le Diable » est sans doute l'un des films les plus violents de l'Histoire du cinéma, ce qui n'est pas un reproche, loin s'en faut. Ce déferlement de fureur n'est en effet pas gratuit, et sert au contraire un propos particulièrement gonflé et étonnant. Loin des schémas policiers classiques, l'œuvre prend rapidement une voie originale allant toujours plus loin dans la surenchère et la cruauté, ce qui ne s'arrêtera qu'à la toute dernière scène, sidérante. Mais si cela fonctionne aussi bien, c'est également parce qu'en plus d'avoir un scénario foutrement retors, le film peut compter sur l'incroyable talent de Kim Jee-woon pour nous offrir un spectacle totalement barré, tellement brutal et sordide qu'il en devient parfois drôle, quasi-burlesque, cela toujours de façon extrêmement maîtrisée. Rarement voyage au bout de l'enfer aura été aussi loin dans l'excès, le malsain, le tout dans une ambiance très sombre et un peu dingue, une expérience macabre dont on sort lessivé, abasourdi et franchement impressionné. Un film sur le Mal absolu et sur jusqu'où on peut aller dans le sadisme par vengeance ou pur plaisir : un affrontement inoubliable.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2011
    Kim Jee-Woon est dans le top 3 des plus grands réalisateurs sud-coréens et il le prouve une fois de plus. Sans être le plus grand chef d'oeuvre du genre son film est clairement un véritable uppercut. Une vengeance contre un psychopathe qui mènera le malheureux dans les méandres de la folie et de la monstruosité jusqu'à devenir l'égal du fossoyeur de sa vie. Très violent dans des scènes où rien n'est suggéré ou plus ou moins caché... Direct et réaliste le film en met plein la vue sans oublier pour autant le fond et une réflexion sur la nécessité et/ou le besoin de vengeance et son rapport à la justice. Le Diable n'est peut-être pas celui qu'on croit... A voir absolument pour ce qui va rester une des meilleurs films de l'année.
    Nicothrash
    Nicothrash

    366 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2016
    La Corée du Sud nous prouve une fois de plus qu'ils excellent en matière de polar noir, le mot glauque est à peine assez fort pour définir "I saw the devil", on plonge tête bêche dans un affrontement sans merci entre un psychopathe sanguinaire et un agent spécial en quête de vengeance dans une ambiance ténébreuse au possible. Kim Jee-woon se joue des codes du polar en nous présentant immédiatement le tueur et en cassant complétement le rythme à des moments inattendus, on se demande à chaque fois comment il va réussir à relancer l'intérêt, ce qu'il fait haut la main bien évidemment. Le duo en tête d'affiche, Byung-Hun Lee et Choi Min-sik, est parfait, chacun vit son rôle à fond et leur guerre psychologique n'en est que plus puissante à l'image. Mais je dois bien avouer que je n'ai pas pris la claque tant attendue, celle qui m'avait renversé devant "Old Boy" et ce malgré des scènes très dures et une certaine tension. L'aspect étrange et machiavélique de la vengeance m'a bien plu mais ce sont surtout les nombreux dommages collatéraux qui m'ont gêné et j'avoue que le dernier twist, bien qu'assez original et inattendu, ne m'a pas transcendé outre mesure, pour autant le message final concernant le bien-fondé et les "bénéfices" de cette vengeance me semble tout à fait cohérent et intéressant. C'est franchement un très bon polar, percutant et noir, mais j'en attendais encore plus, sans doute trop d'ailleurs, ce qui n'enlève en rien ses qualités évidentes, il fait en outre et sans aucun doute parti des tous meilleurs du genre.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    154 abonnés 1 196 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2012
    Attention ! Prenez garde, vous avez dans les mains un grand film, mais un grand film dont la violence restreint son public aux plus endurcis. Animé par des thèmes puissants (la vengeance, la folie, la perversité, la mort, le meurtre, la douleur, l'honneur, le pardon), des personnages qui vont au bout d'eux-mêmes, une mise en scène épatante (que d'idées!), s'appuyant sur un scénario sans faille maitrisé du début à la fin et prenant place dans une culture et un système de valeurs bien éloigné des standards occidentaux, I saw the Devil fait partie de ces films qui marquent durablement. Sans susciter la peur, le film est classé à raison dans la catégorie horreur. Il est en effet difficile de supporter la barbarie, le gore et la cruauté des châtiments en plus renforcés par le réalisme des scènes et la mise en scène impitoyable. Egalement, et alors que sa prestation semble unanimement saluée, j'ai trouvé Lee Byung-Hun assez juste dans les scènes où sa peine est à son paroxysme. Son élégance, son charisme et sa détermination apportent tellement au film qu'on lui pardonne aisément. Une scène : You think you got me? Huh? Fuck you. I don't know what pain is. Fear? Don't know that either. There's nothing you can get from me. So you already lost.
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