Je n’ai pas la prétention de connaître l’intégralité de la filmographie zombiesque de 2005 mais une chose est sûre : ce truc fait partie des pires films de l’année (toutes catégories confondues).
Une chose à savoir : l’intention de la scénariste et co-réalisatrice Ana Clavell était de rendre hommage au monument de George A. Romero… Nous dirons que c’est raté. Sous les mains d’une équipe maladroite, l’hommage se transforme en insulte ! Pauvre George, s’il était mort, il se retournerait dans sa tombe…
Pour ceux et celles qui ne veulent pas perdre leur temps voici ma note : 1/10 et encore je suis généreux. Pour les autres, c’est parti pour une critique aiguisée.
Ce film est vraiment étrange.
Prenons l’origine de l’infection par exemple : le plus probable serait de dire qu’elle est de nature extra-terrestre. En effet, une fois la fiole ouverte, un liquide translucide et brillant se répand sur le sol, puis des petites boules lumineuses telles des lucioles en sortent et se mettent à virevolter autour des personnes présentes dans la pièce, avant de disparaître.
On retrouve lesdites boules luminescentes quelques heures plus tard, virevoltant de nouveau autour de chaque personne présente lors de l’ouverture de la fiole. Les « lucioles » s’immiscent alors dans leurs fronts et vont ainsi tranquillement se loger dans leurs cerveaux.
La contamination est en cours. Les premiers changements physiques et mentaux se font voir : la peau pèle, des pustules sanguinolentes apparaissent, les contaminés vomissent un liquide noirâtre et visqueux… Il y a encore plus fort : une forme de télépathie relie les contaminés (partage de pensées et de sensations, qui fonctionne de façon aléatoire sans qu’on sache pourquoi). Cependant, ces personnes ne se savent pas encore mortes. Par la suite, elles vont même retrouver une peau nette et claire, sans aucune trace de l’infection… avant de devenir de vrais zombies, pensant et parlant entre eux. Un peu dur à comprendre hein ? Le film aussi ne vous inquiétez pas (soupir de désespoir…).
Dans nos personnages centraux, il faut différencier deux catégories : les gentils et les méchants. Car oui, il est possible de rester un gentil zombie et de ne pas manger ses camarades. Tout dépend de la nature de chacun avant l’infection. Les « gentils » gardent même un physique humain. Totalement dingue, hein ! Par contre, pour les mordus, aucun échappatoire : ils deviennent les zombies purs et durs que nous connaissons bien.
Comme dans tous les hôpitaux, il y a fatalement un méchant gardien. Lui va se faire mordre et devenir une masse informe, sorte de bouillie sanguinolente sur pattes absolument ignoble… comme si le fait d’être quelqu’un de peu sympathique dans la vie avait une incidence sur la transformation ultérieure…
Avec un budget de 9 millions de dollars, on peut s’attendre à mieux. Quelqu’un a pourtant bien dû gagner de l’argent, mais qui ? Voilà la seule question qu’on peut se poser !
- Les acteurs ? Ils ne font rien de plus que d’ « être là ». Les rôles sont peu complexes, et de toute façon ils ne sont pas mis en valeur. Donc non.
- Les figurants zombies ? La personne qui devait les « coacher » devait être absente ces jours- là. Il n’y a aucune coordination entre eux : les uns se traînent difficilement tandis que d’autres courent aussi bien qu’un marathonien. Donc, non plus.
- La société d’effets spéciaux ? Impossible… Sur une échelle de 1 à 10, les zombies ne valent pas plus de 3. Petite particularité du film, les armes à feux ne crachent aucune étincelle au bout des canons. Du coup on n’y croit pas une seconde. Donc, encore moins !
- La musique ? Elle ne me laisse aucun souvenir, donc … peut-être, mais je n’y crois pas.
- Les réalisateurs et scénaristes ? Forcément, eux ont dû gagner de l’argent. Mais esthétiquement parlant, ce film ne vaut pas le coup. Même la manière de filmer est matière à critique : on se croirait de retour dans les années 70. Non, franchement être fan de zombies ne signifie pas pour autant qu’on va faire un bon film de zombie (sinon je m’y mets demain !)… surtout quand on reprend des idées déjà exploitées dans d’autres films : une contamination par virus, un hôpital comme décor, une grossesse…
Bref, n’allons pas plus loin. Je souhaite tout le courage du monde à ceux qui veulent quand même voir ce film. C’est long, 103 minutes devant de telles images ! À éviter, donc…