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    Le Manteau
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    QuelquesFilms.fr
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    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 septembre 2021
    Entre 1942 et 1985, Alberto Lattuada s’est construit une filmographie assez fournie et variée, entre drame néoréaliste, comédie à l’italienne, inspiration Nouvelle Vague, film-enquête, espionnage, érotisme… Il a réalisé de nombreuses adaptations littéraires avec une inclination notable pour les auteurs italiens (D’Annunzio, Le Crime de Giovanni Episcopo ; Machiavel, La Mandragore…) et russes (Pouchkine, La Tempête ; Tchekhov, La Steppe ; Boulgakov, Cœur de chien). L’adaptation du Manteau, une nouvelle de Gogol transposée dans l’Italie d’après-Seconde Guerre mondiale, complète cette liste. Le film est à l’image des goûts et explorations hétéroclites du cinéaste, puisque l’on y trouve des accents de comédie italienne, du réalisme chaplinesque, mais aussi de l’expressionnisme et du fantastique dans la dernière partie du film. Mélange plus ou moins heureux.
    Le plus heureux, le plus intéressant, c’est le développement de la symbolique du manteau, marqueur social de l’inégalité entre les pauvres et les riches, et vecteur d’illusion pour le personnage principal. Le pauvre bougre rêve ingénument d’un nouveau manteau comme d’une nouvelle condition sociale et individuelle, qui instaurerait d’office la respectabilité et la virilité qui lui font défaut. Un nouveau manteau pour cacher une pauvreté humiliante et pour oser aborder la femme de ses rêves. Autant de fantasmes qui disent l’importance de la parure pour être digne, pour être un homme dans une société qui déshumanise ceux qui n’ont pas les moyens de “paraître” : une thématique qui n’est pas sans rappeler celle du Dernier des Hommes, de Murnau. Thématique qui nourrit ici à la fois une veine comique et une veine dramatique, de facture correcte et particulièrement bien servies par l’acteur principal, Renato Rascel, drôle et touchant.
    Le moins heureux, le moins intéressant, c’est la caricature d’une bourgeoisie orgueilleuse et égoïste, incarnée par le personnage du maire (Giulio Stival, excessif et agaçant au possible), dont le repentir final apparaît bien plaqué et lourdement moral, dans un contexte fantastique qui dénote par rapport au reste du film (la scène du convoi funéraire, auparavant, était beaucoup plus forte). Autre impression défavorable sur l’ensemble du film : celle d’un scénario étoffé à partir d’un texte court et tiré en longueur. Résultat inégal, donc, mais pas sans intérêt.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 octobre 2018
    Le Manteau, une histoire de Gogol transposée en Italie avec moult idée, mais pas pour un développement des plus exaltants. Mettant en scène un personnage bouffonesque dans une administration communale kafkaïenne et bornée, le film est incapable de faire éclore un humour qui ne soit brouillasseux, ou des réflexions qui soient libres de s'envoler en-dehors des cages du contexte. Le personnage principal est un dindon de la farce qui devrait faire ressentir frustration et pitié, mais il n'inspire en fait qu'ennui. On ne retrouve pas l'Italie cinématographique dans ces rues qu'on croirait celles de Londres, et ce village aussi noir et répugnant que s'il était né de Mocky.

    On veut que Le Manteau y soit un personnage, mais son engeance n'est que puérilité, que ce soit dans son symbolisme financier (il représente quinze ans d'économie !), ou dans l'obsession qu'il incite, ou encore les conséquences de sa sous-estimation par les protagonistes. On sent le propos qui a voulu être traduit, mais les déclinaisons russes se sont pour cette fois révélées absconses.

    septiemeartetdemi.com
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2016
    Transposée dans l'Italie de l'après-guerre, l'oeuvre de Gogol est respectée, si ce n'est à la lettre, du moins dans l'esprit. Grotesque, sarcastique, parfois chaplinesque, c'est un des meilleurs films de Lattuada, dont les oeuvres baisseront en qualité dès les années 60.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 151 abonnés 5 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2015
    Adaptation dans l'Italie des années 50 d'un drame des classes sociales où un homme décidant de se hausser aux yeux et au niveau de ses autres collègues afin de "paraître" plus important, va malheureusement tomber dans la déchéance suite au vol de son manteau. La déchéance c'est la dégradation de l'image de soi. L'homme se met à exister grâce à son vêtement et sa perte va indubitablement entraîner la perte de sa propose estime. Le manteau cachait la misère, recouvrait l'homme d'une enveloppe étrangère à sa propre existence. Dans ce jeu des apparences, le réalisateur utilise la légèreté de la mise en scène mais également celle des personnages secondaires, quelques éléments comiques aussi pour appuyer le drame sous-jacent; Mais le drame est là. Un conte cruel et actuel.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2014
    Au carrefour du néoréalisme et de la comédie italienne, le meilleur film d'Alberto Lattuada est une critique sociale incisive. On appréciera le jeu subtil de Renato Rascel et la sensualité d'Yvonne Sanson, deux vedettes injustement oubliées. Une rareté !"
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    74 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2013
    Tiré d'une nouvelle de Gogol. C'est l'histoire d'un employé de mairie, assez niais, moqué de ses collègues, qui va se faire fabriquer un manteau, qui lui sera volé à la fin, et il en mourra.
    Belle réalisation de Lattuada, l'histoire est transposée dans l'Italie des années 40/50. Le récit tend vers la comédie italienne pour finir en tragédie. Grâce à de bons acteurs pour les rôles secondaires, et surtout à l'acteur principal (Renato Rascel), l'histoire se suit avec intérêt, d'autant plus que la mise en scène de Lattuada est bien réglée, les décors en extérieur sont bien utilisés. Belle illustration de l'Italie des petits fonctionnaires et des magouilles des hauts fonctionnaires (maire et autres).
    Le caractère du personnage principal est un peu caricatural et typiquement italien. (différent peut-être chez Gogol). La fin est un peu longue, et rend le film non réaliste, puisque le fantôme du fonctionnaire réapparaît au maire. C'est donc un conte.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    203 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2012
    Un véritable bijou qui donne envie de voir ou revoir les autres films de Lattuada. Comme le signalent les autres critiques, Le manteau est très inspiré à la fois de l'expressionnisme allemand et de Chaplin.
    Une oeuvre qui parvient à concilier avec bonheur un humour parfois grinçant avec un humanisme émouvant et une pointe de révolte sociale. Les morceaux de bravoure sont nombreux, telles les scènes avec le tailleur ou la soirée avec les notables de la ville. Un seul bémol : la brusque et invraisemblable contrition du maire à la fin du film. La photo est magnifique : certaines séquences dans le brouillard évoquent M le Maudit de Fritz Lang.

    Peu de comédies sociales contemporaines parviennent aujourd'hui à la cheville de ce grand classique méconnu.
    Maqroll
    Maqroll

    158 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2012
    Classique du néo-réalisme italien aux tonalités poétiques et même fantastiques dans son final, Le Manteau est la transposition de la célèbre nouvelle de Gogol dans l’Italie de l’après-guerre. Film solide, à la réalisation inspirée et marquée par l’interprétation de Renato Rascel dans le rôle principal. Ce petit employé, spécialiste des écritures gothiques, rabaissé, humilié, qui réussit par un tour du destin à se payer un manteau, symbole de richesse et de séduction, est pathétique dans ses efforts pour compenser sa faible éducation et sa petite taille. Le vol du manteau est un morceau d’anthologie, de même que le passage du corbillard devant tous les notables qui sont forcés de le saluer… La fin est toute de brouillard et de rédemption à travers le personnage du maire qui vieillit d’un coup en découvrant la sagesse et les valeurs importantes de la vie. Leçon de cinéma, leçon d’humanité, grand film auquel il ne manque qu’un peu plus de souffle pour être un chef-d’œuvre universel de l’histoire du cinéma.
    ygor parizel
    ygor parizel

    241 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juillet 2012
    Adapté d'une nouvelle de Nicolas Gogol, ce film est une demi réussite seulement. De l'humour léger et une critique de la bureaucratie et la fin vire au fantastique. Le côté le plus intéressant c'est de voir le mépris des classes supérieurs sur le peuple (sujet fort à la mode dans le cinéma italien des années 50).
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 726 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2012
    Alberto Lattuada fit beaucoup pour le cinèma, avant même d'être rèalisateur, en fondant la fameuse cinèmathèque de Milan et en montrant dans les cinè-clubs des films interdits comme "La grande illusion" de Renoir! Avec "Le manteau" qui fut probablement l'un de ses meilleurs films, il orienta le nèo-rèalisme vers une sorte de rèalisme merveilleux en transposant avec un certain bonheur la nouvelle de Nicolas Gogol dans l'Italie des annèes 50. On y voit un petit employè qui rêve d'avoir un manteau neuf mais le jour où il l'obtient, on se moque de lui et on le lui vole dans une scène visuellement belle et conçue comme un tableau florentin (la nuit, la neige, un pont). il en meurt mais son corbillard n'est suivi que par une personne qu'on ne dèvoilera pas mais qui a une place capitale dans ce beau film! Sincère le cinèaste l’est et son interprète masculin, bien plus encore, où la composition fine et èmouvante de Renato Rascel est parfaitement bien rendue! S’il dut accepter diverses concessions et se trompa parfois, Lattuada reste en tout cas l'une des valeurs italiennes, et trop mèconnu malheureusement en France...
    Zarbondu74
    Zarbondu74

    116 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 janvier 2012
    Film italien qui ma assez déçu avec une 1er partir avec peu intérêt, je me suis même assez ennui, on retentera des bons points dans cette 1er partie notamment, la BO de Felice Lattuada très agréable, et la sublime Yvonne Sanson on voit trop peu, sinon les mauvais sont une histoire que je les trouve assez fade et le manque émotion, il faut attendre les 30 derniers minutes pour avoir un peu notamment 2 scènes, spoiler: quand le corbillard passe devant le maire, et que tout le monde salut
    , ou quand spoiler: Renato Rascel revint en fantôme devant le Maire
    , on ne peut que regretter le reste du film de soi pas aussi fort.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 182 abonnés 4 175 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mars 2014
    Alberto Lattuada adapte ici une nouvelle fantastique de Nicolas Gogol, le célèbre écrivain russe du XIXème siècle en la transposant dans l'Italie des années 30 à Pavie, ville Lombarde proche de Milan . Lattuada est un adepte de la littérature russe qu’il a transposée plusieurs fois à l’écran. La ville médiévale de Pavie telle qu’elle est filmée par Lattuada avec le parti pris du noir et blanc et de la brume constante la recouvrant, permet à l’auteur de situer l’action de manière indéfinie quelque part en Europe. C’est la bureaucratie pas encore nommée secteur tertiaire qui en réalité mobilise Lattuada. Depuis l’avènement de la Révolution Industrielle l’attention s’est portée sur la productivité des processus de production via le taylorisme pour développer la consommation de masse. A côté, le travail administratif dit de bureau est resté ancré dans un âge primitif et les ronds de cuir comme les appelait Courteline ont encore de beaux jours devant eux. Il faudra attendre la naissance de l’informatique pour observer les prémisses d’une réelle productivité . Depuis, les forçats du travail, tel que les dénonçait Chaplin dans « Les temps modernes », sont dans les bureaux où le management par objectifs est venu seconder efficacement le chef de service autrefois placé en tête de gondole pour surveiller derrière ses lunettes les employés trop bavards ou distraits. Cette immobilité de la bureaucratie, allant du XIXème siècle au début des années 30, a permis à Lattuada cette transposition temporelle facile de la nouvelle de Gogol. Si les employés de cette bureaucratie sont peu efficaces comme Carmine de Carmine, occupé à faire des déliés d’écriture gothique, ils sont très mal payés et peu considérés par les édiles locales trop affairés comme le maire à leur survie et au maintien des privilèges liés à leur statut. De ce point de vue les choses n’ont guère évolué. Carmine de Carmine joué par Renato Rascel, comique italien renommé, très rare au cinéma est l’archétype de l’employé effacé, rendu idiot par la répétition de tâches dont il ne voit pas l’aboutissement. Dès qu’il doit sortir de son rôle habituel comme par exemple prendre des notes lors d’un conseil municipal (une scène hilarante qui situe d’emblée les relations entre les personnages), il dysfonctionne complètement. Vivant pauvrement, partie intégrante d’un lumpen prolétariat qui n’ose pas dire son nom, Carmine de Carmine rêve de respectabilité, et c’est le manteau à col de fourrure de ses chefs qui représente à ses yeux l’accès à celle-ci. Carmine brûlera toutes ses économies pour s’offrir ce cher manteau qui lui donnera un temps l’illusion d’être enfin autre chose que celui qui est assis au fond, loin des autres sur une chaise trop grande pour lui. Il ira même jusqu’à inaugurer son manteau lors d’une réception où ivre il sera la risée d’une assemblée peu décidée à l’intégrer parmi les siens. La joie sera de courte durée , le petit homme se faisant subtiliser son précieux bien à son retour de la fête sur le Ponte Coperto. Le rêve vire au cauchemar, De Carmine refusant de redevenir celui qu’il était, meurt après un court accès de folie. Ce passage de la perte brutale de dignité fait penser à celle vécue par Emil Jannings dans « Le dernier des hommes »de Murnau où le colosse portier d’un grand hôtel perdait sa place au profit d’un plus jeune. Ensuite Lattuada part dans une direction fantastique du meilleur effet, transcendant la nouvelle de Gogol en faisant errer le fantôme du pauvre Carmine dans toute la ville où il continuera à chercher son manteau après que la police locale lui ait refusé son aide quand il était encore en vie. Un grand film qui doit beaucoup à une mise en scène très inventive à mi-chemin entre le néo réalisme et l’expressionnisme allemand et au trait de génie de Lattuada d’avoir trouvé en Renato Rascel, le Carmine idéal dont l’image finale sur le Ponte Coperto restera gravée longtemps dans la mémoire de ceux qui ont eu la chance de découvrir cette perle trop méconnue du cinéma italien.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 février 2011
    On n'apprend pas grand chose dans ce film si ce n'est que le regard social est biaisé par un beau manteau et que Lattuada n'est pas Chaplin. C'est même plutôt mauvais...
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