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Un visiteur
3,0
Publiée le 3 mars 2016
Qui se cache derrière Mima, pop-star aux multiples facettes ? Perfect Blue fait partie des classiques pour les amateurs d'animés japonais, et il est vrai qu'avec son scénario tortueux à souhait, son mystère permanent, son aspect provocateur et son intensité remarquable, il ne peut laisser indifférent. Une expérience marquante, en somme. Je n'ai en revanche pas été particulièrement séduit par le style graphique, que j'ai trouvé assez pauvre : pour une oeuvre de ce genre, c'est un grief dommageable !
Une expression pour résumer Perfect Blue : les apparences sont trompeuses. Dans la première "partie" du film, on pense avoir à faire à un film d'épouvante basique centré autour d'un fanatique taré qui harcèle l'héroïne. Puis petit à petit, l'héroïne devient son propre bourreau, nous attrapant par la main et nous emmenant avec elle dans l'enfer des hallucinations et de la paranoïa, si bien que la victime dans l'histoire, c'est nous. On lutte contre la folie de l'héroïne pour trouver la clé de ce cortège infernal, en remettant tout en question, tandis que l'auteur s'amuse à complexifier le tout en jonglant entre le réel et le fictif pour nous prendre encore plus à la gorge. Dans son machiavélisme final, l'auteur nous donne brièvement l'explication, sans qu'on puisse résoudre entièrement le puzzle. En fin de compte, on se rend compte que le scénario n'est pas le plus important mais l'effet de bombe que cela nous a procuré. Attraction à lui tout seul, laissez ce film vous mélanger le cerveau à la petite cuillère et voyez ce que vous pourrez en tirer.
Mima quitte son groupe, les Cham, pour se lancer dans le cinéma. Son changement de carrière ne plait pas à tous ses fans dont un en particulier qui la suit depuis toujours. Des incidents se produisent dans l'entourage de la jeune actrice, changeant ainsi son comportement et son existence. Un thriller psychologique, mis en image par Satoshi Kon, réaliste et très accrocheur. On se laisse emporter par cette animation fluide, cette BO dingue et ce scénario très sombre mais bien écrit qui prend tout son sens en deuxième partie. Une claque qui aura donné naissance à Black Swan.
Perfect Blue est le tout premier long métrage d'animation du talentueux Satoshi Kon et mixe déjà brillamment design soigné et univers très sombre. L'histoire conte comment la chanteuse de J-pop Mima semble schizophrène en abandonnant la chanson pour devenir actrice et quelque part ternir son image dans un scénario de plus en plus violent et érotique. Des personnes impliquées dans le tournage meurent les unes après les autres et on finit par se demander si ce n'est pas Mima elle-même qui est responsable pour se venger de ce qu'elle est devenue, qui lui est entre autre vivement reproché dans les mystérieuses lettres qu'elle reçoit. Un type louche semble suivre tous ses tournages et lui parler derrière un pseudonyme sur Internet, on pourrait croire que c'est un fan psychopathe qui lui en veut et qui essaie de la violer avant de la tuer sur la fin, mais il s'agit en fait d'une scène de plus de leur tournage. Seulement voilà, Mima perd vite la tête avec tous ces événements et ne semble plus faire la différence entre le tournage et la réalité. Le réalisateur montre d'ailleurs très bien ce point de vue en nous trompant comme si les scènes du tournage se passaient dans la vie réelle. On apprend au final que le double qu'elle voyait parfois lui parler à travers le miroir s'avérait en fait être réel et qu'il s'agissait de la fille qui l'accompagnait depuis le début, faisant mine que son rôle la dégoûte alors qu'elle devait fortement envier sa carrière ; il semblerait que tous les meurtres aient été causés par cette dernière, aussi innocente paraissait-elle. L'esthétique du film est aussi éclaboussée de nombreuses gouttes de sang et de scènes érotiques très suggestives voire parfois presque porno. La fin est un peu rapide et trop joyeuse par rapport à ce qui précède, mais ça reste un grand classique du film d'animation japonais !
Wahoo, quel film, quelle fin, quelle BO ! Je viens de me prendre une claque cinématographique ! A la lecture du synopsis et pendant le visionnage des 20 premières minutes du film, je dois avouer que j'étais dubitatif, j'avais tort. C'est un pur chef d'oeuvre, et ce n'est qu'à la fin qu'on peut vraiment se rendre compte de sa grandeur, je ne spoile pas mais j'étais sacrément sur le cul, comme je ne m'y étais pas retrouvé depuis longtemps, ça fait très plaisir de se faire surprendre à ce point par un film. La bande-son est excellente et colle parfaitement aux scènes (il y a des bouts de ce film qui sont des moments parfaits de synchronisation action/musique et qu'on a envie de se repasser une vingtaine de fois). Le traitement psychologique est génial, ça sonne vraiment très juste. Je crois d'ailleurs que c'est le meilleur film que j'ai vu s'agissant de l'exploitation de cet aspect de la personnalité (en comparaison, Blackswan, qui est très inspiré de Perfect Blue mais bien différent, est beaucoup plus convenu). Si je pouvais résumer : ceci n'est pas un film de J-pop (ce que j'ai cru un instant), c'est un vrai bon thriller psychologique, foncez !
Si la première partie de Perfect Blue peut paraître lourde du fait qu'elle dépeint l'univers rose bonbon d'une chanteuse de girl band populaire, c'est pour mieux contraster avec la violence qui s'impose par la suite. Le rythme s'accélère peu à peu, tout comme le malaise, qui s'installe et s'intensifie au fur et à mesure que se dessine la démence de l'héroïne. Satoshi Kon nous prend par la main et nous pousse avec elle dans un délire qui ne cesse de grandir jusqu'au dénouement final, jusqu'à mettre en doute de tout ce qui semblait évident jusque-là. Perfect Blue met mal à l'aise, mais il est tout aussi déstabilisant qu'efficace.
La marque du maitre est déjà bien présente dans ce film d'animation japoanis pour adultes. Satoshi Kon nous sert un excellent thriller psychologique au scénario bien ficelé. On se prend rapidement dans les ficelles de l'intrigue jusqu'aux révélations finales. "Perfect Blue" n'est pas parfait mais pas loin....
Mima, une starlette de la chanson laisse tomber le micro pour se tourner vers les écrans en se reconvertissant dans le cinéma. Un choix de carrière qui ne sera pas sans conséquence pour l'héroïne.
Alternant les points de vue d'esprit plus ou moins sains entre réalité, fiction et fantasmes, Perfect Blue jongle sur les faux-semblants, les bouffées délirantes et la peur pour nous faire perdre la tête. Comme Mima, on est largué, comme Mima, on essaye de rationnaliser, de s'accrocher à du tangible en vain.
En arrière plan, l'on voit le star system dans ce qu'il a de plus violent. Quand la star n'est plus un individu à part entière mais est considérée comme une marchandise décérébrée, propriété de ses producteurs et de ses fans. Ces derniers sont aussi versatiles que péremptoires dans leur jugement, prompt à aduler puis à haïr puis à aduler et ainsi de suite, se repaissant de la chute de l'idole tout en jalousant sa réussite. Quand la star, elle-même, se perd, ne sachant plus qui elle est, une fois le costume de scène oté.
L'animation a vieilli mais paradoxalement, cela n'altère pas la qualité du film, au contraire, elle créée une ambiance captivante qui participe à cette plongée dans les affres de la folie.
Perfect Blue, un film dont on se sort pas indemne.
Encor un film qui semble-t-il a quelque peu usurpé sa brillante réputation. Sorti sur les écrans en 1999 et acclamé par la critique, "Perfect Blue" est le premier long-métrage du cinéaste japonais Satoshi Kon. Copiant grossièrement Hitchcock, Lynch ou encore De Palma, l'auteur nous sert en fait un joli pot-pourri de tout ça, énième histoire autour de la schizophrénie, sujet au demeurant déjà vu mille fois au cinéma, et dont le traitement ici ne présente pas la moindre trace d'originalité, accumulant les clichés et autres conventions. Particulièrement laid, le dessin est sans doute la faiblesse majeure du film, à mille lieues des prouesses esthétiques d'un Miyazaki. Un premier handicap se trouvant de surcroit doublement desservi par une mise en scène médiocre, dont l'animation saccadée à l'excès enchaine les scènes de violence et de sexe de façon répétitive et immature. En résulte donc un film décousu et bancal, devant à la limite davantage reposer ses forces sur son histoire plutôt que sur sa réalisation. Peut-être que les autres opus de Kon me feront voir le cinéaste sous un oeil différent qu'à la vue de ce coup d'essai extrêmement racoleur dont le seul mérite est d'avoir un twist final. Pas lourd donc.
Mima, idole de pop japonaise décide de quitter son groupe avec lequel elle a énormément de succès pour devenir actrice. C'est à ce moment que sa vie va vraiment basculer car cela provoque la colère des fans. L'un deux va commencer à la harceler, dévoiler sa vie privée et même provoquer de graves accidents dans son entourage proche. La jeune fille va vite déchanter à cause de tout ça et perdre la tête. Satoshi Kon signe là un chef d'œuvre dont il a le secret. On suit Mima dans une décente aux enfers, une vie qu'elle avait choisit mais qu'elle ne contrôle absolument plus. La chose impressionnante dans ce film c'est que tout va en crescendo dedans. Du début qui commence gentiment à la fin qui laisse totalement sur les nerfs. Une maitrise parfaite du scénario, de la peur, des angoisses et des délires mentaux des personnages qui nous absorbe totalement et qui nous aspire en plein dedans à tel point que l'on vit au côté de l'héroïne malmenée. On ressent la paranoïa qui s'insinue en elle comme si elle venait de nous, on ressent sa détresse profonde et sa folie qui en découle, une incroyable plongée au plus profond d'un personnage. On est tellement bien immergé que l'on ressent la même chose qu'elle, à un moment du film on se pose beaucoup de question et on est pratiquement perdu, c'est ça qui est fort ! Ces thèmes si chers à Satoshi Kon sont si bien retranscrit qu'ils nous entraine avec elle dans ces déboires les plus profonds. L'univers graphique du maitre en est aussi pour beaucoup, en aucun cas parfait mais fait exprès, souvent dérangeant dans plusieurs scènes il arrive presque à mettre mal à l'aise. Dès le départ, on pense à l'évidence de ce fan qui la suit partout mais on aura droit à un magnifique rebondissement tout à fait inattendu à la fin du film. Bref, un film d'animation qui est en fait une véritable pépite, renversant par la manière qu'il a de nous transmettre autant d'émotions fortes et de nous transposer dans son univers si particulier. Il est aussi une critique de la société japonaise, de ses déboires et de ses limites. Un thriller psychologique à voir et à revoir absolument !
La manière qu’a Satoshi Kon de mettre en image les poussés de folie de son héroïne en faisant exploser la frontière mentale entre la réalité et l’imaginaire (une thématique chère au réalisateur) a de quoi le qualifier du David Lynch de la japanimation. La structure scénaristique qui imbrique, à l’aide d’un montage plein de virtuosité, les scènes d’hallucinations schizophréniques et les extraits de film dans la réalité de thriller psychologique le rend terriblement complexe au premier visionnage pour finalement trouver une cohérence dans un twist aussi impromptu qui invite à revoir le film sous un œil nouveau. L’ambiance paranoïaque de Perfect Blue profite d’une animation assez fluide, malgré des dessins plutôt simplistes pour le genre, qui aide d’autant plus à nous immerger dans ce labyrinthe mental qui forme la psyché torturée de cette jeune star.
J'étais perplexe au début, mais après 20 minutes, j'ai accroché. Le scénario est très calé, très intéressant, il tient en haleine. Et l'ambiance qui règne dans cet animé est très bien réussi, ainsi que l'image ! À voir sans hésiter !
"Perfect Blue" est le premier long-métrage d'animation de Satoshi Kon. On reconnait instantanément l'inventivité visuelle et les thématiques de l'auteur de "Paprika". Ici, le cinéaste s'attaque au thème de la célébrité avec la dualité entre l'icône et la réalité, la vie scénique et la vie privée. Il y rajoute une dose de voyeurisme pour installer un suspens constant. Excellent thriller psychologique où toutes les frontières sont petit à petit brouillées, avec une lente montée vers la folie. L'influence hitchcoko-lynchéenne est évidente, dans cette inquiétante étrangeté baignée de voyeurisme et d'illusion. J'ai beaucoup repensé à Inland Empire, dernier long de Lynch à ce jour (mais réalisé après Perfect Blue) avec la vie privée de l'actrice qui se confond avec le rôle qu'elle est en train de jouer. Plusieurs visions seront nécessaires pour bien approfondir les thèmes. Kon prend plaisir à manipuler le spectateur, multipliant les pistes de lecture. Je ne vois pas de vrai défaut, peut être dirais-je simplement qu'au niveau des décors et des expressions, "Paprika" ira beaucoup plus loin dans l'originalité et la folie. En attendant, j'ose dire que Satoshi Kon a d'une part un talent visuel impressionnant (suggestion, symbolisme, multiplicités de lectures) et a d'autre part un regard intelligent sur notre monde (avec l'image qui devient plus importante que la réalité). A voir absolument!
Premier film du regretté Satoshi Kon, qui a dû inspirer "Black Swan" (mais de là à dire que Aronofsky a plagié, non quand même pas !!!), à l'animation souvent irréprochable, bien qu'un peu terne sur certains plans d'ensemble, et qui fait un usage très astucieux du montage et de la bande-son pour nous plonger dans une véritable intrigue labyrinthique à base de schizophrénie qui mérite sûrement une seconde vision pour qu'on en saisisse tous les tenants et aboutissants ; et l'héroïne est hyper-sexy (c'est toujours un petit plus non négligeable ; non ???). Le twist ending lui est vraiment renversant. Ambitieux, efficace, prenant et surprenant, une pépite de l'animation japonaise.
"Une illusion ne peut pas se matérialiser"... et pourtant... sujet à des troubles psychologiques profonds, perturbée, schizophrénique, la personnage principale cède peu à peu à ses faiblesses mentales et nous entraine avec elle dans sa chute soumise à sa psychose aiguë installant progressivement le doute et faisant finalement disparaitre le rêve dans la réalité... Adaptation de l’œuvre de Takeuchi Yoshikazu, auteur de génie, l'idée de l'actrice qui interprète un rôle similaire à ce à quoi elle est en réalité confrontée entrainant ainsi une confusion totale est tout bonnement excellente!! Satochi Kon nous a quitté le 24 aout 2010. Paix à son âme et vive le Cinéma!