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Plume231
3 938 abonnés
4 639 critiques
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2,0
Publiée le 5 mars 2015
Pour faire un bon thriller efficace, une des règles à respecter absolument c'est de ne pas être prévisible de bout en bout, une autre c'est d'avoir un bon rythme et de ne pas se permettre le plus petit temps mort, et une autre d'une autre c'est d'avoir un protagoniste spoiler: (je parle de celui joué par Henri Vidal qui tombe un peu trop vite le masque pour que ce soit convaincant !!!) qui évolue d'une manière crédible ; bon ben voilà les raisons qui font que "La Bête à l’affût" (enfin c'est plutôt le film qui a tendance à trop rester à l'affût !!!) n'est pas un bon thriller efficace... Et cela malgré une photographie soignée, un casting qui dans l'ensemble assure, en particulier Michel Piccoli dans le rôle d'un commissaire amoureux de la protagoniste (Françoise Arnoul, hyper-canon !!!) mais lucide, quelques bons dialogues, une ambiance provinciale qui transpire l'ennui assez bien rendue. En résumé, des éléments intéressants mais éparpillés dans un ensemble décevant. On est loin de perles du genre film noir français des années 50 comme "Touchez pas au grisbi" ou encore "Du rififi chez les hommes".
Le coup classique de la bourgeoise qui tombe amoureux du gangster, le film tient surtout grâce au casting car la réalisation se troue de passages à vide plutôt déplaisants.
14 014 abonnés
12 481 critiques
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3,0
Publiée le 13 juin 2015
Pierre Chenal à la rèalisation, Michel Audiard pour les dialogues et Maurice Jarre à la musique! Nous sommes donc ici en très bonne compagnie où personne n'est vraiment à l'abri de tout soupçon! D'après le roman « Forests of the Night » de Day Keene, ce policier bien de chez nous met en scène une riche veuve (Françoise Arnoul) et un èvadè de prison incarnè virilement par Henri Vidal qui devait malheureusement mourir peu de temps après! Le doute rôde autour d'un duo qui imprègne le film d'une noirceur confuse et sombre! Dans une ville de province très calme où il n'arrive jamais rien, un vol puis une èvasion avec assassinat, tout ça en l'espace de trois jours! Mais enfin que fait donc la police dans une enquête qui piètine ? Michel Piccoli campe un commissaire de police mèthodique et coordonnè, jaloux et amoureux d'une Arnoul tout en dèlicatesse et en sensualitè qui montre une fois de plus une partie de son anatomie! On reconnait la patte de Chenal avec un certain esprit de recherche dans la lumière et le final dans le phare n'est pas en reste...
Ce film là, je l'ai regardé par curiosité car l'un des interprètes principaux se nomme Henri Vidal, comédien talentueux qui disparut trop vite au début des années 60, qui eu droit à une exposition dans une commune voisine de chez moi en Auvergne et ou il est enterré, je n'avais jamais vu un de ses longs métrages avec cet acteur, c'est chose faite et je dois reconnaitre qu'il avait du talent digne de Jean Gabin ou Lino Ventura de la mème époque. "La bète à l'affut" est un bon polar de 1958 réalisé par Pierre Chénal, co-écrit par Michel Audiard et à la musique Maurice Jarre, beau casting qui sert bien l'histoire d'un évadé de prison en poursuite qui se cache dans l'appartement d'une jeune femme auquel il sympathise, raconte son histoire et son passé, s'entraident dans la fuite mais si vous regardez bien le titre, cela veut dire quelque chose. Un polar menagé de bon suspense avec un scénario habile qui tient la route, de bons comédiens, Henri Vidal, la belle Françoise Arnoul ou Michel Piccoli en commissaire de police. Un film qui vieillit bien et se laisse regarder aujourd'hui.
Voici un film qui a plutôt bien vieilli. Non pas par son scénario peu original, mais par le jeu des trois principaux comédiens, notamment celui de Piccoli. De plus le personnage de truand interprété par Henri Vidal échappe à la caricature : il n'est ni bon ni intégralement méchant, ce qui fait de lui un être humain. France Arnoul, dans son rôle de riche bourgeoise séduite par un beau voyou, est plus conventionnelle. On notera que c'est Henri Vidal qui a été choisi comme séducteur et non Piccoli, dont le jeu est pourtant plus subtil. Sans doute le physique de Vidal, mélange de Gabin et de Jean Marais, correspondait-il mieux aux canons de l'époque. La bande son signée par Jarre est agréable et le dialoguiste Audiard ne cherchait pas encore à faire systématiquement des bons mots. Son travail semble parfois ici un peu inspiré par Prévert. Une série noire très agréable à voir ou revoir.