Que dire de ce film ? Comment le définir ? Dire que c'est un OVNI apparait comme la solution la plus facile et la plus utilisée. Ensuite, nous pouvons simplement dire que c'est un documentaire sur deux acteurs schizophrènes qui se prennent pour deux hauts représentants de la nation française: Alain Cavalier en Président de la République et Vincent Lindon en Premier Ministre. Eux sont peut-être schizophrènes, mais nous spectateurs nous sommes perdus et nous ne pouvons nous empêcher de faire l'amalgame entre Vincent Lindon l'acteur et le Premier Ministre ainsi qu'entre Alain Cavalier et le Président de la République.La prestation des acteurs parfait dans les rôles d'hommes politiques comme dans leur propre rôle y est pour beaucoup. Mais ce film ne se limite pas au fait d'être brillamment expérimental, en effet Pater a aussi une grande portée sociale.Il apporte une vision éclairée de ce qu'est la politique française actuelle, ainsi qu'une réflexion sur les modèles que chacun de nous pouvons avoir. Enfin cessons de discuter, ce film se montre trop insaisissable pour pouvoir être expliqué, contentons nous de réfléchir individuellement au message social et cinématographique qu'il apporte.
La forme est donc vraiment assez déroutante, pour ne pas dire vraiment experimentale, mais cela ne m'aurait pas tant géné si je n'avais pas eu l'impression, que contrairement à ce qui a été dit, le fond n'était pas si brillant et novateur que cela.
En effet, les discussions sur le pouvoir, sur les lois à adopter lorsqu'on détient le pouvoir suprême ne constituent finalement qu'une petite partie du film, et se résume finalement qu'à une seule mesure un peu novatrice qui sera usée jusqu'à la corde: la fixation d'un salaire maximum, à l'instar de ce qui existe pour le SMIC.
Pas mal de thèmes sont esquissés (peut-on réussir à être chef du gouvernement avec simplement sa bonne foi et son envie de plaire au peuple, sans aucune arrière pensée électorale ou manipulatrice?), mais tout reste finalement à la surface, jamais être réellement dévellopé, d'où une véritable frustration à la sortie.
Finalement, la partie qui m'a le plus interessé dans Pater a trait au documentaire sur le film en train de se tourner, et surtout l'image que renvoiele film de l'acteur Vincent Lindon.
la chronique dans son entier ici : http://www.baz-art.org/archives/2011/07/21/21619424.html
Helas on ne peut pas mettre zero, mais c est ce que ca merite. J ai tenu 1h en somnolant mais plus, mission impossible!! C est pate(r)thique de nullite.
Ce film nous est présenté largement adoubé par la critique spécialisée , voilà une oeuvre originale, atypique, un film qui sort enfin des sentiers rebattus du cinéma français à la Philippe Claudel ou Jean Becker. Comment alors ne pas l'aimer quand, par ailleurs, on ne cesse de pourfendre ce cinéma français dit "commercial" ? Eh bien, tant pis, je n'ai pas aimé PATER ! Il ne suffit pas de faire différent pour faire intéressant et voir le tandem Cavalier-Lindon essayer des cravates ou se préparer une assiette froide et déboucher une bouteille n'a aucun, mais vraiment aucun intérêt pour moi. Quant au jeu politique auquel s'adonnent les deux protagonistes, c'est du travail de chansonniers sans la drôlerie qu'on pouvait éventuellement trouver dans les sketches du tandem Yanne-Martin.
Cavalier a un jour eut cette idée-là de faire un film comme celui-ci et de demander à Vincent Lindon d'être en quelque sorte son" cobaye" de cinéma. Cela donne "Pater", film drôlement jubilatoire mais pas forcément pour les raisons qu'on s'imagine.
j'ai eu du mal au commencement, le film, mélange de fiction et de réalité tient sur le talent de tous les acteurs. Atypique mais furieusement prenant, on cherche à comprendre le déroulement et les envies d'Alain Cavalier. Un challenge pour ceux qui souhaitent le voir, mais quel régal (sans parler de la nourriture, un autre acteur du film) !!
Autant le dire tout de suite, ce long métrage frôle la perfection ! On en savoure la finesse du propos, le bon sens et le ton. Lindon incarne un Premier Ministre à la fois chaleureux, impulsif, robuste, sympathique, à l’image de l’acteur que nous connaissons. Cavalier, lui, endosse avec délicatesse et clairvoyance la fonction de Président. Avec une précision chirurgicale, Cavalier nous conduit entre making-of et fiction, dans l’intimité du pouvoir, dans le quotidien du réalisateur et des acteurs. Dans la peau des politiques, les protagonistes imaginent, avec bon sens et simplicité, de promulguer une loi faite pour améliorer les rapports entre les hommes. Lindon se lance à corps perdu dans cette mission, proche du trouble dissociatif d'identité. La fin en douceur, où Premier Ministre/Acteur et Président/Réalisateur et acteur prennent tour à tour la caméra, nous laisse béat… La classe !
Film très inventif et totalement libre, on oublie toute cette industrie souvent trop pesante du cinéma, pour se retrouver devant un bijoux unique, sans moule. Une simplicité, une honnêteté dans le l'acte même de faire du cinéma. Bouffée d'oxygène.
Film fait par des bobos pour les bobos. Persuadé que certains mettent un bonne note a ce film pour ne pas se faire prendre pour un beauf moyen. Tout ce qui est montre dans ce film est déja connu..les français ne sont pas aveugles..juste un peu con ^__^
Première fois qu'on assiste à une telle divergence entre le monde du cinéma et celui des gens ordinaires. Ce que je reproche à ce film est que j'ai honte d'être resté jusqu'au bout.
Il n'y a rien que des bavardages de gauche caviar et de bobos, à dormir, j'ai résisté et je le regrette, j'attendez...j'aime le cinéma, je vois énormément de films, habitant près de Montparnasse, la plus grande densité au monde de salles, mais je suis sans doute un demeuré face aux intellos qui mettent des notes fabuleuses...allez voir (et partez après un quart d'heure ça ne change pas): du verbiages, du narcissisme, des bourgeois qui partagent leurs plates bêtises...res nullius...rien
Présenté lors du 64ème Festival de Cannes pour lequel il était en compétition, Pater est malheureusement passé plutôt inaperçu malgré une bonne réception auprès du public et de la critique cannoise (le film a été ovationné pendant plusieurs longues minutes). Il faut dire que les médias et les caméras de télévision étaient tournés vers le film de Xavier Durringer, La Conquête (hors-compétition) qui raconte l’ascension au pouvoir de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy... La suite sur Vivons curieux !