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    Pater
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    166 critiques spectateurs

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    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juillet 2011
    Le fond de ce film me passionne, mais hélas la forme est vraiment difficilement visible. Dommage.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juin 2011
    Difficile de juger une telle oeuvre tant la proposition destabilise, d'ailleurs pour beaucoup de spectateur c'est soit noir soit blanc (à part la presse qui est quasi unanime). Pour ma part, je dois reconnaître un talent certain à mêler habilement cinéma et politique tout en dupant les spectateurs, on ne sait pas quand Cavalier est Cavalier ou le Président, on ne sait pas quand Lindon est Lindon ou le Premier Ministre, et souvent ils sont les deux à la fois. Aussi la relation entre les deux acteurs est très forte et donne de très très bons dialogues, piquants et intelligents. Oui mais voilà, le film erre un peu sans réel but si ce n'est donné un certaine vision de la politique sans réelle finalité, et l'action est tellement lente et décousue que finalement, on peine à s'investir à 100% dans le film.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 5 juillet 2011
    On aurait pu avoir ici un court-métrage sympa de 45mn environ. Hélas, on récupére un truc lent, verbeux et rasoir qui nous laisse découvrir que Vincent Lindon est bourré de tics, qu'il se ronge à mort les ongles et qu'Alain Cavalier a une orthographe approximative. C'est dire le niveau de détail qu'on atteint. Quelques (petites) bonnes répliques relèvent un (petit) peu cette daube presque absolue. J'ai failli partir avant la fin et je regrette de ne pas l'avoir fait.
    jeremie747
    jeremie747

    44 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juin 2011
    "Pater" est un film très atypique qui semble réunir deux projets distincts. Il y a d'un côté le projet scénaristique, assez mineur, qui consiste à mettre en scène un Président de la République et son Premier Ministre. Le réalisateur y montre assez bien la progression de leur relation, de l'osmose d'origine à la naissance de petites tensions jusqu'à l'affrontement, rendu presque inévitable. Tout cela est plutôt amusant mais l'amateurisme volontaire de la mise en scène nous empêche constamment d'oublier qu'il s'agit d'un jeu. On s'en remet donc au propos qui, s'il n'est pas très intéressant sur le plan narratif, l'est beaucoup plus dans la lecture psychanalytique qui est faite de la relation politique. Le Président est ici une figure paternelle pour le Premier Ministre (d’où, malin, le titre du film). Ce père de substitution cherche à transmettre un héritage au fils ; un héritage qu’il ne peut accepter que dans le conflit. Il ne s'agit pas ici de tuer le père de façon intime mais de le simuler publiquement pour acter la succession. Cela étant dit, "Pater" s’avère beaucoup plus fort dans son projet artistique global, cette façon qu'Alain Cavalier a de mêler des scènes de fiction à des scènes de transition où chacun est vraiment celui qu'il est dans la vie. Ce sont les scènes où Vincent Lindon est lui-même, où il n’est pas en représentation, qui sont les plus prodigieuses du film. On pense à ce monologue invraisemblable où il peste contre son propriétaire et l'ascenseur qu'il veut lui imposer ou encore cette scène où il explique qu'il est tellement pris dans son rôle qu'il lui arrive de vraiment réfléchir à des idées de réforme pour la France. Il pose ainsi la question de la force de la représentation. Dans l’ensemble, les pistes de réflexion et de discussion soulevées par "Pater" sont innombrables. Cela reste malgré tout un film expérimental, souvent intéressant mais pas toujours palpitant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 mars 2016
    Clivant à l'extrême, ce n'est évidemment pas ce film qui réconciliera critiques professionnelles et grand public. Pater n'en demeure pas moins une pure oeuvre d'avant-garde assez fascinante. Le mélange réalité/fiction n'est pas neuf, mais jamais il n'a été poussé aussi loin, jamais avec tant de dépouillement et d'audace... Car il en faut de l'audace pour oser proposer ce type d'ovni dans notre époque contemporaine qui méprise de plus en plus ouvertement l'élitisme culturel. Certes, Cavalier et Lindon sont des bourgeois qui font mumuse avec une caméra, je ne nie pas, mais réduire Pater à cela c'est être au minimum très feignant du cerveau... L'ouverture est déjà incroyable : gros plans sur des assiettes d'antipasti, qu'on regarde complètement hypnotisés... Et la suite regorge de scènes qui, en toute bonnes logique, devraient être insupportables ou planter le film, mais qui fonctionnent ! Par exemple cette scène incroyable en plan large fixe où Vincent Lindon s'excite sur son propriétaire...par quel miracle, par quel magie arrive-t-elle à nous scotcher ? Plus le film avance, plus la fiction semble gagner du terrain, au point que les acteurs commencent à se prendre au sérieux dans leur rôle... ou font semblant de se prendre au sérieux, comme les acteurs qu'ils sont...On ne saura jamais, et c'est absolument génial ce doute permanent. Quand Lindon fait la gueule dans la seconde moitié de Pater, est-ce le premier ministre fâché contre son président ou est-ce l'acteur impulsif fâché par son réalisateur ? On ne saura pas non plus. Et le plus incroyable, c'est que la fiction est sans arrêt attaquée par la réalité, mais pourtant finit par l'emporter : ainsi, on s'intéresse vraiment au destin et à l'évolution du président et du premier ministre, à leurs discours, à leurs actes, alors qu'à chaque instant on nous rappelle qu'il ne s'agit que d'un tournage ! Une expérience rare, un vrai cadeau offerts aux cinéphiles !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 178 abonnés 4 173 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2012
    A l' approche de l'élection présidentielle qui rythme tous les cinq ans le pouls de la société française, Alain Cavalier cinéaste rare et très indépendant invite Vincent Lindon à venir jouer avec lui en toute convivialité la comédie du pouvoir. Lindon et Cluzet sont sans conteste aujourd'hui les patrons du cinéma français succédant à Gabin, Ventura, Delon, Belmondo , Dewaere, Depardieu et Auteuil qui a tenu longtemps seul la place. Ce n'est sans doute pas innocent que Cavalier ait pensé à lui pour cette prise de risque au milieu d'une carrière sans tâche. Acteur peu enclin aux concessions qui s'engage de plus en plus socialement et politiquement dans le choix de ses films, Lindon était le candidat idéal pour une telle entreprise. Les deux compères s'entendent comme larrons en foire pour jouer au président et au premier ministre. Toutes les entrevues entre ces deux augustes personnages donnent lieu à agapes destinées à libérer le verbe. Alain Cavalier prend alors son ton le plus sérieux et d'une voix docte mais toujours bienveillante il donne ses instructions à son premier ministre. Quand on connaît la rigueur du cinéaste auteur de "Thérèse" on ne peut s'étonner qu'il demande en préambule au premier de ses ministres une conduite sans faute et pour cela lui demande de renoncer aux privilèges de son ancienne vie. Pour Cavalier la politique doit être un sacerdoce. Vincent Lindon semble fasciné par le metteur en scène qui donne un ton tout à la fois cérémonial et facétieux à leurs conversations. S'installe immédiatement un rapport professeur à élève qui durera tout le long du film même si le premier ministre finit pas s'opposer au président sur la définition du salaire maximum acceptable, marqueur central de la société que l'on entend proposé aux citoyens électeurs. Mine de rien ce petit film presque amateur qui laisse peu de place à l'improvisation n'est pas dénué de résonnance politique et il aurait pu constituer un viatique utile pour chacun des candidats. à la magistrature suprême. Malheureusement la tournure prise par la campagne 2012 presque arrivée à son terme montre que peu d'entre eux ont du voir le film.
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juin 2011
    Allez, je le fais, je le dis, je l'écris. Non, "Pater" n'est pas une réussite. Alain Cavalier, expérimentateur un peu fou taraudé par la question de l'identité filmique (qu'est-ce qu'un film, qu'est-ce qui induit la notion du réel, où est la jonction avec la fiction, un film a-t-il un but?), et surtout filmeur hors des sentiers battus et des systèmes de financements actuels, il signe ici une oeuvre déroutante, non pas au sens profond du mystère et de la complexité formelle ou intellectuelle, mais plutôt de la frustration de se retrouver devant un objet de vidéaste détournant à chaque seconde son rôle de metteur en scène, jusqu'à une certaine élégance qui ne sera jamais quelquechose de plus que celle du bon mot et de la bonne bouffe dans la bouche de deux bons vivants. Bref, rien de plus que l'agaçante posture d'un certain bon goût; L'exercice abscons dans lequel s'est lancé Cavalier est celui d'un film alternant le hasard du tournage avec la pensée de la caméra. Le réel et la mise en scène se croisent dans un style ludique non désagréable mais simplement, la seule question que l'on pourrait poser à Cavalier au-delà de ses à priori éblouissantes questions essentielles sur ce qu'est le cinéma (questions sans réponses), est plutôt celle du but et de la traduction d'une pensée. Le montage alterne comme un programme la vie et le cinéma, avec des idées politiques sous-jacentes comme si Cavalier, qui se veut Président épaulé d'un Premier Ministre nommé Lindon, du haut de sa tour prestigieuse entre Saint-Sulpice et les banlieues parisiennes huppées, regardait le monde avec un oeil faussement cynique et attendri. Car à part nous dévoiler sa collection de cravates hors de prix, de souliers fraîchement cirés et de chemises, à part filmer des assiettes alléchantes et des cigarettes qui se consument tout comme le bon vin se raréfie dans le verre des buveurs, Cavalier n'a strictement rien à dire. C'est tout juste s'il pense ; "Pater" est un film à peu près sans queue ni tête, sympathiquement porté par la gouaille profondément sincère de Vincent Lindon. Mais quel propos? Quelle ambition sinon de balancer entre fiction et réalité? Et quand bien même, pour Quoi? Un film n'est pas obligatoirement un message. Preuve en est la seule notion de politique qui ressort de "Pater" échappe au cliché du vieux révolutionnaire et ne devient qu'un simple jeu de rôles. Il peut-être aussi un pur plaisir personnel de la part de son auteur ; et à n'en pas douter c'est de cela qu'il s'agit dans "Pater", moment intime entre amis. Il est clair que Cavalier a les moyens personnels de présenter au Monde un film comme celui-là tant il semble inaccessible et dénué d'interêt quelconque pour n'importe quel public. Sa fonction est, heureusement, d'être plus sincère que mercantile. Il y arrive absolument, mais dans une autre mesure la question étrange qui persiste consiste plutôt à se demander si Cavalier se prend vraiment au sérieux et croit vraiment être un brillant penseur dans le cas présent? On me rétorquera que c'est bien là le génie de son film, de faire du public une entité larguée au même niveau face au tour de passe-passe instauré par le vieux génie Cavalier. La réponse me semble encore plus évidente que la question, mais peut-être parfois vaut-il mieux ne pas comprendre. Mais je l'avoue ; je remplis ces lignes pour pouvoir parler un peu du film, pour le plaisir d'écrire, simplement, comme Cavalier prend j'imagine plaisir à filmer. Peut-être puis-je ainsi ouvrir un débat qui n'existera en tout cas pas par le film lui-même. Au fond, peu importe. J'ai eu, dans le meilleur des cas, soit la légère impression d'assister à une sympathique séance d'intimité qui ne me concerne pas, soit l'impression, plus grave, d'être face à l'oeuvre d'un vieil homme fortuné qui filme la richesse de son nombril.
    Thierry M
    Thierry M

    160 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 juin 2011
    A part Vincent Lindon, je ne voit pas bien l'interet de ce pauvre film.
    annereporter94
    annereporter94

    49 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2011
    Le film le plus original vu depuis des lustres. Maintenant, es-ce que cela en fait pour autant un chef d'oeuvre? Pas certaine, même si Vincent Lindon y est d'un haturel confondant...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 25 juin 2011
    Dans Pater, Vincent Lindon et Alain Cavalier jouent comme des enfants à "on dirait qu'on serait", en l'occurrence Premier Ministre et Président de la République. Et comme dans les jeux d'enfants, la fiction se mêle souvent à la réalité. Aussi, en plus des rôles qu'ils interprètent, Vincent Lindon et Alain Cavalier sont également à l'écran Vincent Lindon et Alain Cavalier. Curieux film que celui-là, à mi-chemin entre la fable, l'auto-filmage et la réflexion politique. Le Président est en fin de mandat. Il nomme un nouveau Premier Ministre afin qu'il mène à terme son projet le plus cher : établir par la loi un salaire maximum. Il souhaite également que le Premier Ministre lui succède ensuite à la présidence. Les deux hommes se rencontrent, discutent du projet et ne s'entendent pas sur l'échelle à imposer entre salaire minimum et salaire maximum. Le film se déroule alternativement chez l'un ou l'autre. Lorsqu'ils se rencontrent, les deux hommes mangent toujours et semblent boire du bon vin. On suit alors en parallèle l'évolution de leurs rôles et ce qu'ils sont eux-mêmes. La complicité est évidente jusqu'à ce que les personnages inventés s'éloignent l'un de l'autre, le Premier Ministre ne se sentant plus en phase avec son Président. Pater est une sorte d'expérience cinématographique doublée d'une réflexion sur le pouvoir et ses apparences. Ainsi, lorsque le sujet qui les préoccupe n'est pas au centre des discussions, les deux hommes parlent cravates, chemise, séduction... Si le procédé ne fonctionne pas totalement, si l'ennui pointe de temps en temps son nez, Pater vaut tout de même le détour. D'abord parce que Lindon et Cavalier sont formidables, qu'ils soient eux-mêmes ou pas. Ensuite parce les bouts de vies qu'on nous montre, les jeux auxquels les deux hommes s'adonnent, sont à la fois savoureux et bougrement malins. On peut dire que Pater est un "film qui fait réfléchir". Et pour une fois, c'est vrai.
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    28 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juin 2011
    Portrait - autoportrait - ils se filment - moi en 2012, je glisse un bulletin Cavalier/Lindon. Pourquoi n'a-t-on pas filé la Palme d'Or à ces deux gamins, petits comploteurs fraternels qui s'amusent profondément, vraiment, essentiellement, personnellement, intimement, avec une gourmandise insolente et frondeuse ? Un autre cinéaste se serait facilement laissé embourbé paresseusement dans le sillon des carnets intimistes en DV dans lequel il est passé maître, mais c'est Alain CAVALIER, le seul et l'unique, et il poursuit, par le haut, son oeuvre singulière, renouvelle brillamment son style déjà si singulier et personnel, avec un film étonnant, solaire, roublard, intègre, d'une jeunesse insensée, d'une fraicheur exemplaire, d'une crudité éblouissante pourtant, prophétique même, et qui envoie paître bien loin et d'un seul geste éditorialistes/analystes/candidats politiques et "jeunes" cinéastes, distancés haut la main à tous les niveaux par un mec de 80 piges ô combien alerte, libre et iconoclaste. On en pleure de joie. Admirable
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 décembre 2022
    Difficile de juger ce long-métrage d’Alain Cavalier tant son concept est déroutant. En effet, le metteur en scène et Vincent Lindon se livrent à un jeu d’improvisation sur le thème « Je suis le Président de la République et vous mon Premier Ministre ». Certaines réflexions amusent d’autres ennuient. Le discours politique sur l’égalité sociale ne s’éloigne guère des convictions connues de l’acteur. De même, le rapport fait d’autorité et de respect qui s’instaure entre les deux hommes fait le parallèle avec une relation paternelle. Bref, cet OVNI cinématographique, sorti en 2011, mérite au moins d’être vu une fois pour son caractère atypique.
    Alban P
    Alban P

    17 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2011
    Indescriptible, a vivre. C'est excellent.
    Entre fiction et réalité, un véritable ovni. Intelligent, drôle, cynique, toujours juste. Interprétation formidable. Tout est là.
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2016
    Une posture de président de la république, dans un intime confiné à l'absolue. Discours d'égo entre un cinéaste et son acteur, aussi entre amis, aussi entre deux comédiens. Donc çà donne plus ou moins un film épique. Budget minimaliste, propos gauchos assumés. C'est le Valls-Hollande avant l'heure, le battu et le battant. L'objet final est très abstrait. On ne sait pas vraiment si Alain Cavalier et Vincent Lindon nous font un joli bras d'honneur, où rendent honneur à un cinéma qui se veut coriace?
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2018
    septiemeartetdemi.com - La forme est rebutante, le propos purement français : voici un film de pure fiction qui se donne de faux airs de documentaire, posant par la même le pied dans le milieu politique français le plus barbant.

    On ne sait trop sous quel angle l'histoire nous est présentée : les deux acteurs principaux jouent leur propre rôle dans une histoire qui n'est pas la leur et qui consiste à s'en inventer une autre. Cette phrase velue et récursive qualifie bien le genre de truc auquel il faut s'attendre ici, et c'est probablement là que l'œuvre gagne la plupart de ses détracteurs : c'est long, entâché de moments gênants pris sur le vif de la vie réelle, ou abstrus et inintéressants. On voit les personnages absorber l'équivalent d'un vrai repas entier si on additionne les plats dont la caméra capture le moment de la déglutition.

    Mais pour qui cet épais voile abscons n'est pas une frontière, Pater peut être une critique douce et relativement bien éclairée du pouvoir selon le point de vue du fantasme. À en croire le film, les politiques seraient ni plus ni moins que des rêveurs avec juste assez de courage pour se soumettre au jugement de la masse du moment que cela leur garantit de communiquer leur idéal à une partie du peuple ; alors convaincre le peuple de la justesse de cet idéal, quel avènement ! C'est comme une utopie qui se révèle à soi-même comme réalisable et rationnelle.

    Mais ces politiques sont aussi des hommes, qui n'ont pas forcément la pudeur d'éviter les mets d'excellence ou de ne passer leur peu de temps libre à discutailler. Alors le film qui dépeint tout ça est ennuyeux. Moi, ça me va. Bel effort aussi.
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